Le nom de LYCIA ne dira probablement rien à beaucoup de monde, pourtant cette formation est une référence dans la musique gothique des années 90. Essentiellement connu aux USA, le groupe fonctionne autour du binôme Mick Vanportfleet et Tara Vanflower. Le premier est l’âme du groupe depuis ses début, la tête pensante et chanteur principal à la voie semblable à un murmure maladif, comme possédé par on ne sait quel démon d’un autre âge. La deuxième est arrivée au sein de LYCIA au milieu des années 90 et a donné une touche féminine rafraîchissante à la musique désespérée du groupe. Pour finir avec cette courte biographie, il faut préciser que LYCIA est un groupe de référence pour des noms comme NINE INCH NAILS et TYPE O NEGATIVE … Ha, j’ai réussi à éveiller l’attention de certains ?

Depuis mari et femme, le duo reforme aujourd’hui LYCIA après près de 10 d’absence et leur départ du label Projekt. En guise d’offrande, un album disponible uniquement en format digital, Fifth Sun. Niveau renouveau musical, on repassera ; on retrouve cette New-Wave glaciale, aux guitares bourrées d’échos qui ne sont pas sans rappeler THE CURE. Si nouveauté il y a, c’est le fait que Tara Vanflower est seule à chanter sur les six morceaux de l’album. La charmante dame au look gothique s’impose davantage tandis que Monsieur s’occupe de tous les arrangements.

Niveau son, rien à redire. Si la musique n’a pas beaucoup évolué en 20 ans d’existence, elle semble un peu plus musclée et moins brumeuse, malgré des nappes de claviers toujours très présentes. Les compositions sont belles mais l’homogénéité de l’ensemble rend le disque (façon de parler pour des fichiers MP3) un peu trop compact, les chansons sont en plus de longueurs égales (autour de 5 minutes), ce qui alourdi malheureusement un peu ce « Cinquième Soleil ».
Mais pas de quoi être trop sévère non plus, car des titres aussi beaux que « Sky and Sea » ou « We Sleep in Winter », j’en redemande ! Et le fait que le premier cité soit très répétitif ne dérange pas du tout.

Un petit album qui manque un peu d’originalité, mais qui reste de très belle facture. Le chant de Tara Vanflower est divin et, fait rare chez LYCIA, on découvre un peu de lumière (solaire ?) dans une musique réputée pour être vraiment dépressive. Ce n’est pas plus mal.

Note réelle 3,5/5
Morceaux favoris : « Sky and Sea » (coup de bol, c’est le plus long !) et « We Sleep in Winter ».