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SHOEGAZE / BRITPOP  |  STUDIO

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ALBUMS STUDIO

1990 1 Nowhere
1992 Going Blank Again
1994 Carnival Of Light
1996 Tarantula
2017 Weather Diaries

E.P

1990 Fall

SINGLES

1992 Leave Them All Behind

COMPILATIONS

1990 Smile
 

- Style : My Bloody Valentine, Slowdive, Revolver
- Membre : Oasis
 

 Guide Shoegaze (769)

RIDE - Going Blank Again (1992)
Par SEIJITSU le 2 Septembre 2011          Consultée 4658 fois

J’aime les pochettes de RIDE car elles résument à merveille leur contenu.

Nowhere c’était l’océan, sa beauté mais aussi ses tumultes. Une fureur imprévisible, représentée à merveille par un titre comme « Dreams Burn Down », où la douceur de la mélodie était interrompue par des guitares carnassières absolument ébouriffantes.

Going Blank Again n’a pas la chance d’avoir une pochette aussi esthétique et poétique que son immense prédécesseur, mais elle a le mérite de mettre les choses au clair. Ce deuxième opus sera varié et toujours inspiré par le psychédélisme des sixties à l’image de ses multiples couleurs vives.
Nowhere est devenu un disque culte mais il a essuyé beaucoup de critiques de journalistes frileux. Sans doute choqués qu’on puisse noyer ses mélodies derrière des guitares ultra saturées et dissonantes. Ils ne devaient pas connaitre les JESUS AND MARY CHAIN ou pire, le VELVET UNDERGROUND.

C’est donc avec tous ces reproches en tête que les jeunes musiciens de RIDE donnent naissance au successeur de Nowhere. Le résultat est sans appel, le groupe sans perdre son amour pour les distorsions, a rendu sa musique plus accessible (et pas pop puisqu’elle l’était déjà). Et malheur de malheur, l’album commence par son meilleur titre : « Leave Them All Behind », un des plus grands morceaux des années 1990 (ça c’est fait). Une montée irrésistible, un riff inoubliable, un refrain impeccable suivi d’un solo d’une efficacité redoutable, on tient là un standard. Le plus dur avec ce disque sera de se concentrer sur le reste. Pas aussi tubesque que cette entrée en matière (et encore, il s’agit d’un single de 8 minutes tout de même), mais dont le niveau reste très haut et parfois au même niveau que cette glorieuse introduction.

« Chrome Waves » est une perle dream pop à la mélodie superbe. « Mouse Trap » démontre encore une fois la furie et la musicalité exceptionnelle (si, si, j’insiste) du batteur Laurence Colbert. Les murs de son shoegaze ne sont pas oubliés non plus comme sur « Cool Your Boots » qui risque de faire exploser vos enceintes si vous montez le son trop fort. Même des titres plus consensuels comme « Not Fazed » et « Twisterella » parviennent à captiver grâce à des parties de guitares très travaillées. L’autre petit détail qui permet à RIDE de se renouveler est l’apparition d’un clavier, dont le rôle se révèle plus important qu’aux premières écoutes. Des nappes psychédéliques qui donnent une coloration nouvelle à leur musique et montrent que même sans leur fameux mur de son, le groupe était capable du meilleur. « Time Machine » est dépouillé à l’extrême et met un temps fou à démarrer et ce n’est rien face à « OX4 ». Un morceau progressif dans l’âme, avec des vapeurs psychédéliques dignes des plus grands et une mélodie qui met un point final à cette sublime épopée.

Ce talent qui leur permet de jongler entre différentes manières de composer rend la suite de leur carrière incompréhensible. Comment RIDE, alors d’un génie indiscutable dans sa période shoegaze (que ce soient ses deux premiers albums et sa flopée d’EP excellents), a pu sombrer dans une britpop insipide par la suite ?
Les tensions ont raison de tout, même des plus grands groupes. Les tournées et les concerts à répétition ont eu raison de la cohésion entre les membres. L’orchestre a besoin de repos pour continuer à nous éblouir et le label Creation ne le comprendra pas ou du moins, n’essayera pas de le comprendre.

Si RIDE s’était arrêté ici, il serait un des meilleurs groupes des années 1990. Il reste néanmoins grand rien que pour une première partie de carrière qui confine au sublime, même si les deux albums qui suivent me rendent décidément bien triste. Mais ceci est une autre histoire.

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   SEIJITSU

 
  N/A



- Mark Gardener (chant, guitare)
- Andy Bell (chant, guitare, piano)
- Steve Queralt (basse)
- Laurence Colbert (batterie)


1. Leave Them All Behind
2. Twisterella
3. Not Fazed
4. Chrome Waves
5. Mouse Trap
6. Time Of Her Time
7. Cool Your Boots
8. Making Judy Smile
9. Time Machine
10. Ox4



             



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