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ROCK PROGRESSIF  |  STUDIO

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1995 The Light
1996 Beware Of Darkness
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2003 Feel Euphoria
2005 Octane
  Gluttons For Punishment
2006 Spock's Beard
2008 Live
 

- Membre : Transatlantic, Asia Featuring John Payne
- Style + Membre : Neal Morse

SPOCK'S BEARD - Octane (2005)
Par ERIC FOUQUET le 31 Janvier 2005          Consultée 5187 fois

SPOCK'S BEARD... Une des fines fleurs du Rock Progressif, incontestablement. Hélas, suite au départ de Neal MORSE (l'ex tête pensante du groupe), Feel Euphoria, malgré son titre prometteur, ne m'avait guère convaincu... Heureusement, ce nouvel opus est selon moi une véritable renaissance, un nouvel essor. Pourtant, dans son ensemble, je qualifierais volontiers Octane de sobre, de tout bonnement Rock, tant il est d'un abord facile. Nous sommes en effet en présence d'une musique évidente, à l'impact immédiat, même si les interventions nébuleuses et typiquement progressives ne manquent pas. Le son est bien sûr impeccable, aéré et profond et la cover a fini par me séduire, bien qu'elle soit particulièrement, hum... austère et désolée.

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1) En introduction "The Ballet Of The Impact". Un titre dans lequel subsiste quelques résurgences distinctives des temps anciens : guitare lancinante au phrasé acéré et hargneux, un goût certain du grandiose trompetteux et une ambiance un brin oppressante. Très belle entrée en matière ! La seconde partie, où piano et mellotron font d'ailleurs merveille, nous tranquillise immédiatement au sujet du rôle vocal que tient à nouveau Nick D'VIRGILIO : il est foncièrement subtil dans ses intonations et n'a aucunement à pâlir de sa voix, au timbre grave et chaud, un peu rocailleux.
2) "Wouldn't Let It Go" maintenant, une ambiance Country Folk, ou peu s'en faut. Un mid-tempo qui ne fait que croître en intensité et trouve son apogée en un double solo de guitare et de synthétiseur soutenu par d'élégants violons.
3) "Surfing Down The Avalanche" déboule ensuite : basse grondante, riffs abrupts taillés dans le roc, vocaux agressifs... Loin d'être de tout repos le surf au pied d'une avalanche... ! Ce titre très court est, je pense, un des plus rageurs de SPOCK'S BEARD, il enchaîne des passages ultra saccadés avec un mid-tempo style Hard Rock dégoulinant et un moment heu... rentre-dedans aussi, mais difficilement qualifiable.
4) Toutes les fois que commence "She Is Everything" le même évènement singulier se déroule : un sourire me titille les zygomatiques et une expression de contentement béat se répand sur mon visage... Intro à la ALAN PARSON PROJECT : nappes de clavier cosmiques, p'tit gimmick saccadé à la guitare, accords plaqués qui montent doucement... Un air enchanteur à la 'flûte' et c'est parti pour la plus jolie balade de l'album. Je n'ai que très peu souvent entendu de mélodies aussi subtiles et prenantes, sans parler du solo de guitare, fluide, harmonieux, et, rayonnant. Un must !
5) "Climbing Up That Hill" prend le relai : une courte chanson Pop, aux accents un peu psychédélique, rythmé par un Hammond grondant et une guitare acoustique. Inhabituel et de bon goût ma foi.
6)Vient après "Letting Go", un splendide intermède aux claviers, dégageant une atmosphère polaire, de banquise et de blizzards tourbillonnants...
7) Dans la foulée, "Of The Beauty Of It All", très très bon ! Un morceau hétéroclite qui démarre en douceur, comme une sorte de complainte au piano électrique, et qui me fait inévitablement songer à du Peter GABRIEL. Puis, c'est le déchaînement. Le reste du titre est totalement instrumental, l'ambiance effrénée et inquiétante. Guitare et synthé hurlent de concert afin de nous guider vers un final triomphal, en grande pompe, trompette tonitruante et violon somptueux (un truc PINK FLOYDien au possible, digne du meilleur d'Atom Heart Mother !)... Qui s'achève sur quelques notes éparses de piano, en suspens dans le néant... Magique.
8) "NWC" maintenant... Préambule bruitiste, étrange... Instrumental de type extra-terrestre, typiquement BEARDien old school, complètement hybride et exubérant. Guitare dévastatrice et mellotron en avant, authentique ripaille musicale ! Sans oublier une mention spéciale à Nick D'VIRGILIO, qui martèle ici ses fûts avec un talent sans égal, aussi précis que tentaculaire.
9) Puis c'est le tour de "There Was A Time", de son intro acoustique avec sa rythmique fringante, dont le thème sera repris plus tard en électrique. Et là encore, le charme du chant de Nick opère : il transfigure ce simple morceau en un petit bijou de Pop-Rock irrésistible. Doté de plus d'arrangements de 'flûte' aussi magnifiques que discrets, d'épatants solos de guitare et d'Hammond, ce titre est véritablement très agréable !
10) "Ils n'auraient pas osé tout de même..." me suis-je dis, en songeant que jusqu'à maintenant je n'avais pas eu l'occasion de faire référence à GENTLE GIANT... Et bien non, ils n'ont pas osé, tant mieux ! C'est dans "The Planet's Hum" que ça se passe, au cours d'une très belle intro acoustique fondée sur des thèmes de basse, guitare et 'flûte' qui s'enchevêtrent. Le reste est à l'avenant, un peu construit de cette même façon abracadabrante et fantastique : une partie assez agressive et tordue, syncopée, suivie d'une autre plus 'funky', le tout quelque peu festif et surtout très attrayant.
11) Avant dernier morceau : "Watching The Tide". Chant éthéré, piano minimaliste, exercice périlleux... Cela est évidemment fait pour rêver, plonger l'auditeur dans une douce mélancolie. Une semi-réussite serais-je tenté de dire : réussite car c'est indéniablement beau, semi car les violonades de rigueur qui finissent par arriver sont bougrement envahissantes, et sonnent hélas bien trop guimauve à mes oreilles.
12) Et pour conclure un "As Long As We Ride" tout à fait Rock ! Riff nickel chrome, genre qui tourne tout seul, refrain imparable, et même quelques brefs 'wouhouhouuu' qui tombent à pic. Coté solo c'est un régal : un à la guitare acoustique, doublé au chant et pas piqué des hannetons, enchaîné à un autre, électrique, et évaporé pour commencer, puis reprenant un thème du précédent et se terminant en un break bien construit. Le titre s'achève ensuite par un ad-lib empli de sonorités Hindoues... Là aussi, belle diversité pour une composition très dynamique, qui semble classique mais fourmille sans cesse de petites touches particulières qui ont font l'originalité.

A mon avis SPOCK'S BEARD a trouvé ses nouvelles marques avec cet album. Des morceaux d'une approche aisée, chacun de ceux-ci recélant des trouvailles à foison, des petits plus qui leur donnent tout leur panache. Je note aussi particulièrement : des vocaux bah... parfaits, et des solos de guitare maintes fois incisifs et éloquents. Enfin cet opus s'incruste gentiment dans le cervelet, petit à petit, et je ne vois qu'un mot approprié à tout cela : la classe... Octane, un album de début d'année, mais qui détient d'ores et déjà une place au top dans mes favoris de 2005 !

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(+ 1 kro-express)

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   ERIC FOUQUET

 
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- Nick D'virgilio ( batterie, vocaux)
- Alan Morse ( guitares)
- Ryo Okumoto (claviers)
- Dave Meros ( basse)


1. The Ballet Of The Impact
2. I Wouldn't Let It Go
3. Surfing Down The Avalanche
4. She Is Everything
5. Climbing Up That Hill
6. Letting Go
7. Of The Beauty Of It All
8. Nwc
9. There Was A Time
10. The Planet's Hum
11. Watching The Tide
12. As Long As We Ride



             



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