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GRUNGE  |  STUDIO

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1989 Bleach
1991 5 Nevermind
1993 2 In Utero

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1994 1 Mtv Unplugged In New York
2009 1 Live At Reading

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1992 1 Incesticide
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NIRVANA - Bleach (1989)
Par PINHEAD le 4 Octobre 2012          Consultée 4668 fois

En 1989, un revival punk teinté de métal tente d'abolir les conventions désormais dressées autour de synthétiseurs et de guitares millimétrées. Le label indépendant Sub Pop, sans aucune idée de la déferlante qui se prépare, rafle tous ces jeunes combos, pour la plupart originaires de Seattle, et produit des pelletées d'albums plus tard étiquetés "grunge".
L'expression "grunge" définit l'essence de la saleté : des cheveux gras aux seringues crades, sans oublier cette délicieuse pâte qui se forme entre les doigts de pieds du bûcheron régional.
Entre toutes ces nouvelles formations en short ou en jeans déchirés, les chemises à carreaux des SCREAMING TREES rivalisent avec celles des MUDHONEY. Parmi eux, un jeune poulain du nom de NIRVANA a fièrement réussi à dégotter les 606,17 $ nécessaires à l'enregistrement de ce premier album, passé quasiment inaperçu à sa sortie, et mythifié comme jamais quelques cinq ans plus tard.

Tas de boue pour certains, géniale genèse pour d'autres, ou simple brouillon définissant un futur succès... Une chose est sûre, le premier album de NIRVANA fait parler de lui. Bleach est radicalement différent de Nevermind. Pas de tubes, pas de production polie, et encore moins de chansons pop, sauf si l'on excepte "About a Girl", qui deviendra un succès dans sa version acoustique, mais revenons à nos moutons.

C'est une basse bien grasse qui ouvre le premier morceau, "Blew", rejointe illico par une guitare bordélique et par une batterie martelant sur chaque accord. La qualité amatrice d'écriture est directement mise en exergue par des signes qui ne trompent pas : ligne de chant et de guitare identique, refrain hurlé et répété ou batterie primaire. D'office, les allergiques au lo-fi devront passer leur chemin, car tous les morceaux de l'album sont du même acabit. Une fois cette vérité assimilée, la qualité de l'album devient variable selon l'auditeur (sans dec ?). A bon entendeur, j'ai pas envie de me faire insulter parce que j'ai osé touché au mythe sacré du trio Américain ou de me faire lycher parce que j'ai été trop clément avec "le groupe le plus surestimé des années 90" (les gens qui pensent ça n'ont manifestement dû jamais écouter le Black Album de METALLICACA).

L’amateurisme se fait ici terriblement ressentir, à travers quelques erreurs dispatchées ça et là durant l'album qui semble avoir été enregistré d'une seule prise. Qu'importent la production imparfaite, les compositions faiblardes, Bleach contrairement à Nevermind, peut se targuer de sentir le vrai. L'ambiance d'un sous sol jonché de bouteilles vides et de baguettes de batteries pétées. Si peu de morceaux parviennent à se démarquer réellement des autres, on retiendra tout de même quelques tueries infernales, comme le malsain "Paper Cuts" qui aurait volontiers eu sa place sur In Utero, la reprise de "Love Buzz" qui aurait pu s’appeler "Love Fuzz", ou encore la bombe punk prétexte à s'écorcher la voix et à péter les futs de la batterie, "Negative Creeps", dont les fans auront peut être trouvé une démo brut de "Territorial Pissing". Enfin le métallisant "School" parvient à intégrer un mini chef d’œuvre au sein de ce brouillon, il faut le dire, un peu confus.

Au final, rien de vraiment époustouflant sur ce premier album, à conseiller aux amateurs de Sludge voire de Doom qui retrouveront soli bordéliques et guitares ultra basses si chères à leur cœur. Mais la naissance du mythe est enclenchée, et pourtant bien insoupçonnable.

2,5/5

Coup(s) de cœur: "School"

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   PINHEAD

 
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- Kurt Cobain (chant, guitare)
- Krist Novoselic (basse)
- Chad Channing (batterie)
- Dale Crover (batterie)


1. Blew
2. Floyd The Barber
3. About A Girl
4. School
5. Love Buzz
6. Paper Cuts
7. Negative Creep
8. Scoff
9. Swap Meet
10. Mr. Moustache
11. Sifting
12. Big Cheese
13. Downer



             



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