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GRUNGE EMBLéMATIQUE  |  COMPILATION

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NIRVANA - Nirvana (2002)
Par NOSFERATU le 29 Avril 2022          Consultée 1194 fois

Guitariste chanteur, Kurt Cobain adule deux grands personnages du rock : IGGY et Neil YOUNG mais aussi BLUE CHEER, BLACK SABBATH, JOY DIVISION, THE BEATLES, LEADBELLY, le punk dans toutes ses différentes vaiantes (en gros, chronologiquement, du garage des SONICS au punk hardcore à la FANG), les RAINCOATS et SLAYER, entre mille autres influences (voir ses maniaques classements sur ses carnets). Le groupe qui l’a fait définitivement détester le hard-rock à la SAMMY HAGAR de sa prime adolescence est THE MELVINS, Buzz, le leader du fameux trio doom/sludge/grunge, ayant emmené le célèbre blondinet à un concert de BLACK FLAG.

Toutes les influences citées plus haut ressortent sur ce disque historique qu’est « Bleach », maladivement noire, lourd mais aussi étonnament pop. Acheté à l’époque au magasin 'danceteria' situé derrière le Panthéon à Paris avec une cassette des MISFITS dans le bac 'hardcore'. NIRVANA était étiquetté alors dans ce sous-genre violent du punk rock. J’avais été intrigué par la pochette, noire et blanche, des types à cheveux longs, headbanguant. Ce qui m’interpella en écoutant le 'skeud', c’était l’incroyable voix de Cobain, une voix exprimant une âme tourmentée qui crachait littéralement ses tripes. Derrière, c’était une attaque massive de guitares blindées. On sentait l’influence évidente des MELVINS avec cette production 'live'. Voici donc mon disque préféré de NIRVANA et pour la découverte personnelle du, peut-être, dernier groupe 'stadium destroy' (antithèse absolue) du rock.

Le deuxième souvenir, c’est bien sûr le concert au Zénith de Toulon en 94, juste avant le sort tragique de Kurt. L’ami Erwin y était aussi, on ne se connaissait pas encore. On voyait Kurt qui était déjà ailleurs. Et le troisième, malheureusement le suicide. J’avais acheté le Libé annonçant la nouvelle, avant d’aller à une réunion anarchiste dans le métro parisien. J’apprenais alors qu’on avait le même âge. En dehors de ces réminiscences, "It’s 2022", ok. Une année 'no future' carabinée (covid, guerre en Ukraine, élections présidentielles nazes) où l’on attend un groupe rock emblématique capable d’exprimer la colère du moment. Mais ce temps est définitivemnt révolu en ces moments mortifères où le rock ne s’exprime que par 'revivals' depuis des décennies. Est-ce que les intéressants membres de TROPICAL FUCK STRORM, gang 'hype' du moment, interpellent les lycéens d’aujourd’hui ? Non, bien sûr, trop underground. Dans les bahuts, on voit toujours les mêmes tee-shirts : AC/DC, les affreux QUEEN et NIRVANA. A l’heure où j’écris, il y a aussi ce film the batman qui cartonne au box office où l’on peut entendre ce "Something in the Way" mélancolique du trio désespéré d’Aberdeen.

Cette compilation posthume sortie il y a vingt ans nous fait découvrir les trésors du dernier groupe peut-être encore 'rebelle' de l’histoire du rock. Sûr qu’il y les hits. Déjà, ce fameux "Smells Like Teen Spirit" qui emporta l’adhésion de toute une jeunesse occidentale des années 90 en quête d’électricité pure. La fameuse recette quiet/loud dans toute son apothéose copiée en grande partie aux PIXIES. A l’époque, ma petie amie du moment m’affirmait que c’était du POLICE avec la puissance de METALLICA. Pourquoi pas ? Un morceau que l’on peut danser justement sous les futures bombes à venir. On l’a trop entendu certes, on l’a même critiqué pour son côté 'commercial'. Mais, avec le recul, il marque toute une période, celle de la 'generation x', la nôtre, coincée entre le post-punk noir de JOY DIVISION et la rage 'grunge'. Que l'on veuille ou non, cette 'valse du désespoir' ultra-heavy s’est logée éternellement dans nos neurones.

En dehors de l’hymne définitif des Nineties, cette recette 'je gémis puis je beugle', vite exaspérante chez certains des suiveurs du fameux combo emblématique du courant 'grunge', se retrouve sur des titres comme "Been a Son" avec un refrain là encore imparable, répété jusqu’à plus soif, sur "Sliver" où la voix 'iggyesque' vire à la beuglante parfaite. "Rape Me" reprend dans une semblable tonalité les mêmes accords que "Smels Like Teen Spirit" mais, avec le temps, la fin trop poussive nous fatigue vite. En plus de cette formule assez vite rabachée, il y a de belles choses dans la discographie de NIRVANA que résume assez bien cette compilation comme ce "About a Girl", extrait du surpuissant "Bleach », le morceau mélodique de l’album quasiment pop, influencé par les BEATLES, provoquant une rupture avec le son grunge originel à la MELVINS/MUDHONEY omniprésent sur le reste du disque. Kurt affiche déjà ses orientations pop qui se développeront dans la suite de sa riche discographie.

"Come as You Are" est célèbre à cause du riff inaugural pompé sur un ancien hit des 'post-punkers number one' de KILLING JOKE, provoquant un conflit entre les deux formations. On note toutefois une facette PSYCHEDELIC FURS en plus lourde derrière cette venimeuse complainte. "In Bloom" est marqué par une intro 'sabbathienne' de haute volée. Puis, la guitare s’arrête, le chant plaintif apparaît et Kurt braille sa frissonnante mélodie. "Heart-Shaped Box" paraît plutôt sombre, avant que le refrain explose tout. Le travail sur les refrains accrocheurs se retrouve aussi sur le terrassant "Heart-Shaped Box". On remarque de même l’aspect intimiste caractérisant l’œuvre du trio avec un peu "Lithium" qui se transforme en classique ritournelle grunge (Là encore l’influence première des BEATLES ressort énormément), dans "Pennyroyal Tea" ballade 'folky' comateuse, malgré un refrain rageur, dans "Dumb", mélodie quasi enfantine désespérée, dans la romance 'velvetienne' nommée "All Apologies" (une version live).

Kurt rendait hommage à ses pairs par des reprises bien senties, celle merveilleuse de "The Man Who Sold the World", l’un des plus grands titres extraits du somptueux album éponyme du BOWIE 'seventies', celle de LEADBELLY, ce classique du blues countrysant dénommée "Where Did You Sleep Last Night". "You Know You're Right" est un inédit qui entraîna une guéguerre entre la veuve de Cobain, la très cinglée Courtney love, qui a dirigé d’une main 'thatchérienne' le groupe 'riot girl /grunge' HOLE et les autres musiciens de NIRVANA, pour des histoires de droits d’héritage. La voix y est plaintive sur un tempo très typé SONIC YOUTH pour aller vers un côté 'émo' fortement prononcé à la Neil YOUNG, marqué aussi par une rengaine obsédante, signature, vous l'avez désormais compris, du trio.

Une compilation honnête, mais il manque des morceaux plus abrasifs comme "Negative Creep", l’orgasme absolu, parfaite symbiose du 'punk métal' des origines.

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- Kurt Cobain (vocaux, guitare)
- Krist Novoselic (basse)
- Dave Grohl (batterie)


1. About A Girl
2. Been A Son
3. Sliver
4. Smells Like Teen Spirit
5. Come As You Are
6. Lithium
7. In Bloom
8. Heart-shaped Box
9. Pennyroyal Tea
10. Rape Me
11. Dumb
12. All Apologies
13. The Man Who Sold The World
14. Where Did You Sleep Last Night



             



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