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Peter BRODERICK - These Walls Of Mine (2012)
Par SUNTORY TIME le 12 Février 2013          Consultée 2301 fois

Quoi ? Encore lui ???!!!
Mais c’est pas vrai, il garde toujours ce même rythme d’hyperactif ce mec, c’est pas croyable ! Non content de nous sortir un album magistral en tout point il y a à peine 6 mois (voir It Starts Hear), le voilà de retour avec une nouvelle galette. Et en plus elle est tout aussi bien foutue que la précédente ?! Mais il fait vraiment tout pour m’énerver ce p’tit c** !

Alors, de quoi s’agit-il cette fois ? D’ambient ? De musique de ballet ? De mini symphonie ? Ou de folk au multiples expérimentations et métissages ? La bonne réponse est la dernière. Donc cette galette intitulée These Walls of Mine s’inscrit dans la lignée de It Starts Hear. Ouai, s’agirait-il de chutes de studio de ce dernier ? Hahaa, on touche un point sensible, il ne va pas s’en sortir comme ça le petit gars de Portland ! Bon on retrouve des ballades folk de toute beauté, à la fois sobre et techniquement irréprochables, comme ce « Inside Out There » bizarroïde mais attirant, ce « Freyr ! » entraînant, ou bien « I Do This » intimiste et attendrissant. Deux ou trois arpèges de guitare et il nous pond une merveille. Qu’est ce que je rêverai d’en faire autant ! Argh, c’est dégueulasse…

On sent quand même sur ce disque une part d’expérimentations plus importante que sur It Starts Hear. D’autant plus qu’ici, Peter BRODERICK fait tout tout seul, à part quelques lignes de basses de son pote Martin Heyne. Ce sont des compos encore plus personnelles, aussi bien dans la musique que les textes, quand il nous lit des mails qu’il a reçu sous des dédoublements vocaux psychédéliques (« Freyr ! », « Copenhagen Ducks », …). Mais tu sais, mon petit Peter, on s’en fout de ta vie !!! Il est gonflé de nous raconter ses petites aventures, ses états d’âme quand on lui apprend (par mail, donc) que l’un de ses chats est mort (hoo, c’est trop triste…), où ses petits poèmes qu’il nous récite sur un magnéto… Pathétique, non ?
Mais le pire dans cette histoire… c’est que ça marche !

On y croit à ces histoires un poil trop personnelles, tant la musique nous happe, planante et relaxante qu’elle est. Comment ne pas tomber sous le charme de « I’ve Tried » devant tant de sincérité ? Comment ne pas succomber à la touche spoken-words/hip-hop de « When I Blank I Blank » et sa rythmique et sa ligne de basse imparable. On l’écoute avec intérêt quand il nous lit son poèmes a capela sur la première partie de « These Walls of Mine » avant de nous le réinterpréter avec la musique dans la deuxième partie, dans une veine là aussi hip-hop ainsi qu’une rythmique redoutable d’efficacité.

Dans l’ensemble, on retrouve ce qui fait la patte de Peter BRODERICK. Que ce soit le violon qui vient renforcer les mélodies discrètement mais toujours au bon moment, ou ce dédoublement de voie. Ainsi il peut chanter comme faire du spoken-words en même temps, d’une voie douce ou grave. Ça en devient particulièrement troublant sur « Copenhagen Duks », cette étrange et longue errance atmosphérique où les voies s’emmêlent, se parlent entre elles … mais bon Dieu, ils sont combien dans sa tête ??!!

Mais y a-t-il un point faible à ce disque. A mon grand soulagement, la réponse est OUI !
Oui, car les deux petits morceaux a capella « Proposed Solution to the Mystery of the Soul » et « Till Danmark », vaguement soul ou gospel, n’apportent pas grand-chose. Mais je ne vois pas grand-chose de plus à reprocher à ce disque, si ce n’est qu’il n’apporte pas une émotion aussi forte que son aîné de quelques mois seulement. Mais comparer These Walls of Mine à It Starts Hear serait une erreur. These Walls of Mine est davantage personnel de par ces expérimentations moins accessibles que les compositions magnifiquement travaillées de It Starts Hear.

Et bien voilà, je m’avoue vaincu, une fois de plus. Peter BRODERICK est un type écoeurant, écoeurant de talent et de travail pour son si jeune âge. C’est quand même décourageant de voir un jeune blanc-bec de son genre réaliser aisément plusieurs excellents disques en quelques mois d’intervalle. Bon, j’abrège, je me fais du mal. Mais à mon avis, ce type n’a pas fini de m’exaspérer …


P.S : La version vinyle du disque propose quatre inédits ; une version alternative de « I’ve Tried » dont on peut voir la vidéo sur Youtube, deux titres que je n’ai pas eu l’occasion d’écouter, ainsi que « Hannover », instrumental au piano qui rappelle ses premiers albums.

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   SUNTORY TIME

 
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- Peter Broderick (chant, tout ...)
- Martin Heyne (basse)


1. Inside Out There
2. Freyr !
3. I’ve Tried
4. Proposed Solution To The Mystery Of The Soul
5. When I Blank I Blank
6. These Walls Of Mine 1
7. These Walls Of Mine 2
8. I Do This
9. Copenhagen Ducks
10. Till Danmark
- Inédits Version Vinyle
11. I’ve Tried (live Studio Version)
12. A Simple Sunday Song
13. A Tired Tuesday Song
14. Hannover



             



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