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1977 Ultravox !
Ha ! Ha ! Ha !
1978 Systems Of Romance
1980 1 Vienna
1981 1 Rage In Eden
1982 1 Quartet
1984 1 Lament
1986 1 U-Vox
1993 Revelation
1994 Ingenuity
2012 Brilliant
 

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ULTRAVOX - Quartet (1982)
Par ARP2600 le 27 Juin 2013          Consultée 4113 fois

Le mot qui peut caractériser Quartet d'Ultravox est «gênant». Ce disque est de trop, s'il n'existait pas, leur carrière serait sans tache (si on oublie les usurpations des années 90, bien entendu). Pire encore, il a donné une fausse idée de leur style. Ce n'est pas que la musique soit si mauvaise que cela, dans l'ensemble, mais les singles sont irritants de démagogie et la production platement pop. Il n'y a pas de mal en soi à faire de la musique populaire mais, dans le cas d'un groupe aussi fondamental dans la new wave, on peut le ressentir comme une trahison.

Il est difficile de savoir ce qui a poussé Ultravox a évoluer de la sorte entre 81 et 82. Bien sûr, Vienna et Rage in Eden ont eu un bon succès commercial, avec quelques singles fructueux. Ils ont pu céder à l'attrait de l'argent facile, ils ont pu avoir envie de toucher le marché américain, pour une fois... En tout cas, ils se sont réorientés pop, avec un son plus synthétique que jamais et un changement de producteur révélateur. Dire qu'on passe de Conny Plank à George Martin suffit presque... Le premier, spécialiste du krautrock, a apporté à la new wave sa faculté à marier instruments rock et électroniques, son sens du détail des timbres. Le second, connu pour son travail avec les Beatles, est un emblème de la pop. Sur Quartet, il a apporté un son lisse, séduisant pour une oreille néophyte mais peu coloré et trop réverbéré. On tombe de haut de ce côté-là.

Entrons dans l'horreur de la chose. «Hymn» est sans doute la pire chanson d'Ultravox. Agaçante, répétitive, trop longue. C'est un des vrais tubes du groupe, quelle justice y a-t-il à ce que les gens se souviennent de ceci plutôt que de ce qu'il y a sur les quatre albums précédents ? Le bouquet, c'est le changement de ton affreux qui prouve le caractère bassement commercial de ce titre. Les autres singles sont plus buvables mais on ne peut pas vraiment prendre au sérieux le mièvre «Reap the Wild Wind», le plat «We Came to Dance» et le poussif «Visions in Blue». Au moins, les paroles de l'album proposent une belle poésie à défaut d'être d'une grande profondeur philosophique.

On ne sera pas surpris que le «remplissage» soit bien meilleur. Ultravox n'est pas un projet commercial, ils ont dû se forcer pour pondre ces tubes crétins, leur nature est plus subtile. «Mine for Life», «When the Scream Subsides» et «The Song» sauvent donc l'album, tandis que «Serenade» et «Cut and Run» sont agréables sans plus. Au total, le disque est faiblard. Heureusement que les quatre musiciens jouent fort bien. Midge Ure est aussi bon chanteur que d'habitude et la batterie de Warren Cann n'est pas trop massacrée par la production. Derrière la ouate uniforme de George Martin, on constate que les synthés sont bien maîtrisés bien que trop orientés vers le but démagogique de l'album. Le violon de Billy Currie est quasiment absent et les guitares sont discrètes.

En 83, Ultravox a sorti un machin nommé Monument, en vidéo et en disque, durant à peine une demi-heure, avec un inédit studio et cinq titres dont trois de Quartet enregistrés à Londres en 82. C'est bien interprété mais court vu leur répertoire. Le succès de ces deux disques n'a pas été meilleur que celui des précédents. Ils ont bien effectivement «percé» aux États-Unis, «Reap the Wild Wind» a été 71e au billboard... cela n'en valait pas la peine et ils s'en sont heureusement rendu compte.

On peut au moins reconnaître une vertu à Quartet. Car la new wave, c'est cela aussi, des tubes électropop gluants et insipides. En somme, une fois de plus, Ultravox s'est posé en exemple-type du courant qu'il a initié... En 1984, le groupe s'est complètement ressaisi et a illustré une dernière évolution du genre, plus éclectique, sur le magique Lament, avant d'être un exemple du décès de la new wave en 1986 sur le très arena U-Vox.

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   (2 chroniques)



- Warren Cann (percussion, chœurs)
- Chris Cross (basse, synthétiseurs, chœurs)
- Billy Currie (claviers, violon)
- Midge Ure (chant, guitare)


1. Reap The Wild Wind
2. Serenade
3. Mine For Life
4. Hymn
5. Visions In Blue
6. When The Scream Subsides
7. We Came To Dance
8. Cut And Run
9. The Song (we Go)



             



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