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1982 1 Quartet
1984 1 Lament
1986 1 U-Vox
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1994 Ingenuity
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ULTRAVOX - U-vox (1986)
Par ARP2600 le 21 Septembre 2013          Consultée 3785 fois

En 1986, un constat s'impose, le règne de la new wave s'est terminé. On a un peu trop tendance de nos jours à parler des « années 80 » d'un bloc. Si toute la décennie est caractérisée par l'emploi de synthétiseurs numériques de plus en plus perfectionnés et par cette production chatoyante et souvent réverbérée, il faut distinguer en Europe la période new wave entre 78 et 84 puis la période «pop rock consensuel arena/hard FM/whatever» entre 85 et 91. C'est cette période où tout le monde faisait un peu la même chose dans le mainstream dont on se souvient malheureusement le plus et qui vaut à cette décennie pourtant très riche ses lettres d’infamie...

La plupart des groupes de new wave britanniques étaient déjà passés à autre chose en 86, ne gardant que quelques caractéristiques de leur ancienne musique. C'est le cas, vers des styles fort différents, de Depeche Mode, de Talk Talk, de Simple Minds... et bien sûr du plus important de tous, Ultravox. Oui, si même eux avaient abandonné la new wave, c'est qu'elle était vraiment morte. Le dernier album de leur grande période d'activité, U-Vox, regorge de rythmes carrés sur des tempos bien assis, par moments même de riffs, de chœurs féminins et aussi de mélodies très pop, heureusement plus inspirées que sur leur premier méfait commercial, le regrettable Quartet. Là où Lament se contentait d'apporter de l'éclectisme à la new wave, U-Vox franchit nettement la limite.

Une autre transition s'est opérée avec l'éviction du batteur Warren Cann. Celui-ci semblait plus tenir que les autres aux rythmes réguliers de la new wave et voulait carrément passer à la boîte à rythmes. Des tensions regrettables se sont ensuivies et le groupe s'est retrouvé à l'état de trio. Officiellement, U-Vox a été réalisé par Midge Ure, Billy Currie et Chris Cross. La batterie rock conventionnelle voulue pour ce disque a été assurée par Mark Brzezicki du groupe écossais folk/new wave Big Country, mais celui-ci n'est pas renseigné comme membre à part entière sur la pochette.

Tout ceci étant dit, U-Vox n'est pas un mauvais album. Il est même nettement meilleur que son contemporain Once Upon a Time des Simple Minds, par exemple. Il est commercial mais de façon bien plus séduisante que Quartet. On peut en remercier le producteur Conny Plank, qui apporte du détail et de la couleur au son malgré un certain excès de réverbération. C'est tout simplement de la pop, assez noble sans être vraiment mémorable, mais qui a relativement bien subi l'épreuve du temps. Des chansons comme «Same old story», «Sweet surrender», «The Prize», «Time to kill» ou «Follow your heart» sont des plus plaisantes, elles affichent toutes une jolie mélodie et sont suffisamment variées pour ne pas ennuyer.

Une exception notable, cependant, vient au centre du disque tout en ayant servi de single, leur dernier succès. Il s'agit de la ballade irlandaise «All fall down», qu'ils ont écrite eux-mêmes mais dans un style très authentique. Elle est interprétée avec le renfort du fameux groupe de musique traditionnelle irlandaise The Chieftains. Elle ravira les amateurs de ce style bien qu'elle soit un peu hors sujet sur un album comme U-Vox. Il est probable que le chanteur-guitariste Midge Ure, écossais de son état, soit à l'origine de cette incursion, là encore bien plus nette que celle de Lament, «Man of two worlds». Brzezicki y est peut-être également pour quelque chose. L'autre chanson un peu spéciale du disque est le final «All in one day», comprenant un redoutable arrangement orchestral de George Martin. À ne pas prendre au sérieux.

U-Vox est donc une fin honnête pour la magnifique carrière d'Ultravox. Ce disque sympathique a pourtant été constamment dénigré, sans doute parce qu'il constitue le seul écart au style habituel du groupe. Il est pourtant bien plus recommandable que Quartet, quand on a l'esprit suffisamment ouvert pour accepter qu'ils aient voulu faire autre chose pour une fois. Ensuite, est-ce bien la fin ? En fait non, et c'est bien dommage... Dans les années 90, Billy Currie a ressuscité le nom du groupe, ou devrait-on dire usurpé, pour publier deux albums insignifiants avec deux line-up constitués d'illustres inconnus à part lui.

Note : 3,5

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   (2 chroniques)



- Chris Cross (basse, synthétiseur, choeurs)
- Billy Currie (claviers, violon)
- Midge Ure (guitare, chant)
- Mark Brzezicki (batterie)
- Beggar & Co Horns (cuivres sur 1)
- Carol Kenyon (choeurs sur 1, 4)
- Kevin Powell (basse sur 2)
- The Chieftains (groupe invité sur 5)
- Gary Barnacle (cuivres sur 4)
- Pete Thoms (cuivres sur 4)
- Derek Watkins (cuivres sur 4)
- John Thirkell (cuivres sur 4)


1. Same Old Story
2. Sweet Surrender
3. Dream On
4. The Prize
5. All Fall Down
6. Time To Kill
7. Moon Madness
8. Follow Your Heart
9. All In One Day



             



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