CHILDREN OF BODOM, c'est aujourd'hui un emblème du death mélodique. Faut avouer que la jeunesse, la fraîcheur et l'odeur de bière du groupe a ému plus d'un auditeur, le groupe s'est fait une réputation en béton avec les années. Et ils l'ont pas volé, cette réputation, puisqu'ils ont su garder une régularité et un talent nécessaire pour séduire le public. Le point de départ à tout ça, c'est Something Wild. Premier album du groupe, début des festivités. Les Finlandais signent ici leur album le plus sombre et le plus expérimental.

Tout va à 200km/h. Les instrus sont réglés pour allonger une bonne centaine de notes par seconde en moyenne, tandis que le frontman Alexi LAIHO gère son chant avec classe, même si on sent après coup qu'il était jeune et peu expérimenté. Ça démarre avec « Deadnight Warrior », grosse claque en perspective, où après avoir samplé l'ambiance glauque au possible de la série « Ca » de Stephen King, les musiciens vont s'éclater dans une ambiance néo-classique à la guitare. On sent qu'il y a eu des heures d'entrainement, les solos sont parfaitement exécutés et pourtant assez complexes. Ce premier morceau va vite s'imposer comme l'un des meilleurs de l'album pour son ambiance fonçant dans tous les sens sans être dénuée de mélodie.

Et c'est parti. Les tubes s'enchaînent. On passe par un « Red Light in my Eyes Part 1 » dans lequel il y a même la présence de guitare en son clean (hein ? Une erreur?). Un excellent morceau plein de mélodie à l'ambiance aussi sombre que jouissive. La partie 2 ne lui fait pas honte, la reprise d'un classique de MOZART en début de chanson était même assez osée pour un groupe de death mélo, mais le tout est bien foutu. On ne se lasse pas de cet album truffé de surprises, ce n'est surement pas le courageux « Lake Bodom » qui va me faire mentir. Ce morceau s'impose comme l'un des classiques du groupe, résonnant aujourd'hui encore dans nos oreilles grâce à son riff de guitare introductif à la mélodie entêtante mais tellement excellente.
« Touch Like Angel Of Death » clôture la version normale de l'album. Sa mélodie restera gravée dans nos têtes, les accords de guitare sont choisis avec intelligence pour donner un côté aussi sombre que jovial à la musique.
On trouvera dans la réédition de 2002 « Children of Bodom », morceau présent sur le deuxième album du groupe, curieusement rajouté dans cette réédition, et « Mass Hypnosis », reprise de SEPULTURA qui ne trouve pas grâce à mes oreilles. COB reprend ici une musique qui ne convient pas tellement à son style, qui manque cruellement de mélodie.

Cet album, c'est aussi une production brut de décoffrage qui aurait pu gêner chez un autre groupe, mais qui sied à merveille aux Finlandais. Pas de lourdeur dans les sons, pas de basses arrondies, ici on pique au vif et ça fait mouche. Les 8 titres de la version normale de l'album qui ne dure que 36 minutes ont tous leur lot de surprises. COB a frappé très fort avec ce Something Wild, qui restera un de leur plus grands albums des années après. La troupe d'Alexi LAIHO n'en a pas fini de nous séduire, ce premier album est tellement prometteur et novateur que je demande d'enfermer en hôpital psychiatrique toute personne qui ne souhaite pas se pencher sur le sujet COB après avoir entendu ce skeud.

Morceaux préférés : « Lake Bodom », « Red Light in my Eyes Part 1 », « Deadnight Warrior »