Quelle claque hallucinante ! Franchement avoir sept ans de retard sur la découverte d’un album : quel piètre chroniqueur je suis ! Ça fait maintenant dix jours que je me repasse en boucle le premier album des Klaxons en regrettant de ne pas avoir profité de ce disque dès sa sortie, à douze ans (j’étais trop occupé à écouter LINKIN PARK et les RASMUS, petite larme de nostalgie).

Cet album est une tuerie. Les artistes sont inspirés de A à Z (en passant par le K) et développent un style unique mêlant l’électro, le rock, le psyché ou encore le punk de manière éblouissante. Chaque morceau décolle, impressionne de qualité ; chaque break fout des frissons, le chant passe du plus pur au plus cru pour un mélange des genres jamais vu.

Au programme : des brûlots énergiques comme ‘Atlantis to Interzone’ (un rare régal de punk électro) ou ‘Four Horsemen of 2012’ dans lesquels Jamie Reynolds gueule comme si sa vie en dépendait, aidé d’une disto sur sa voix, le tout suivi par de violents riffs de synthé et de guitare.

A l’extrême, de puissants singles, « It’s not over yet » évidemment, mais aussi « Golden Skans ». Ces morceaux mélodiques aux gimmicks efficaces se logent dans votre tête pour ne plus jamais la quitter.

Entre ces chansons, un tas de morceaux fins et géniaux : les arrangements sont sublimes d’originalité et rendent l’album parfaitement équilibré : tantôt pop, tantôt punk ; tantôt rock, tantôt électro. On trouve ainsi « Two Receivers » et son ambiance feutrée, « Magick » qui se développe à partir d’une simple pulsation au clavier pour aboutir à une folie qui défonce tout sur son passage, voyageant d’ambiances en ambiances ou encore « Gravity’s Rainbow » et son incroyable riff de basse.

On tient là un des meilleurs albums de ce début de siècle. Tout amateur de rock y trouvera au moins un morceau à son goût tant le mélange des genres, la créativité et le talent de ces quatre petits gars sont attachants.
Alors aujourd’hui, je fais mon Drucker du dimanche, à défaut de faire mon Ruquier du samedi et je donne la note maximale. Car avec Myths of the near future, les KLAXONS ne se contentent pas de faire du rock, ils créent un genre, le leur : un rock moderne, juste et inspiré, ajusté et inspirant.

* Mon coup de cœur : Atlantis to Interzone
* Le tube de l’album : It’s not over yet
* Le morceau qui caractérise l’album : Magick