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2007 L'équilibre Instable
2014 Ma Solitude

STANISLAS - Ma Solitude (2014)
Par MARCO STIVELL le 21 Septembre 2014          Consultée 2642 fois

Après une expérience en groupe (Circus), STANISLAS revient avec son nouvel album depuis Les Carnets de la vigie en 2010, si l'on ne compte pas l'hommage à Fred Astaire réalisé l'année suivante. Avec Ma solitude, l'artiste décide d'ancrer davantage son écriture dans l'actualité. STANISLAS figure parmi ces artistes français qui peuvent facilement plaire, d’autant que sa créativité est égale à son exigence. La nouveauté sur ce disque tient principalement en des sons électro-pop caractéristiques de notre époque, et que le pianiste-chanteur teinte d'influences rétro, des sons vintage, des constructions échevelées, parfois à la lisière du courant progressif.

Ainsi, « Là où le ciel rejoint la terre », single tout trouvé, ne saurait dépareiller dans les faveurs qu'accorde une majeure partie de son public à un tel univers. Tempo élancé, texte fleur bleue et passionné, cordes en pagaille jusque dans la section finale séparée du reste (coda)... Ce morceau au titre bien choisi illustre à merveille cette capacité de l'artiste à nous faire voyager entre des images textuelles ou sonores communes et le domaine du rêve, dans lequel il plonge très facilement, et nous aussi. La voix de fausset plus que volontaire participe également à cette sensation.

Parmi les autres réussites dans ce genre électro-pop à la française, se classent « Tu aimais tout », « Un Passage » (cette basse !) et « Shangaï Night », qui emprunte de manière plus ou moins subtile à la pop asiatique, en enlevant le côté kitsch et en lui conférant une densité des plus appréciables (ces guitares, ces chœurs !). Juste à côté, « Super Vintage » nous ramène cette fois aux années 60 et aux Beatles, exposant des parties de synthétiseurs solistes forcément démodés (le VCS3), mais dont le mariage avec des éléments modernes est célébré en grande pompe.

Cependant, au milieu de ces sons programmés, de ces effets et claviers en pagaille, STANISLAS n'oublie pas son allié numéro un, son précieux piano. « Ma solitude », « J'aimerais être une chanson » et « Ceux que j'aimais » sont des moments propices aux rythmes valsés et aux gammes caressantes, sur lesquels le chanteur pose des rimes entre élégance et argot, en faisant ressortir son empreinte vocale lyrique. Les cordes, les cuivres et les vents s'invitent gracieusement, la romance bohème à la parisienne forme la trame des « Métropoles immobiles » et du « Zouave ».

Plus que jamais, STANISLAS ressent l'envie de mêler modernité et ancienneté. Ce goût pour les choses accessibles et en même temps, une certaine recherche, demeure appréciable. Ma solitude est tout sauf un album lisse, à la fois relativement complexe et pas totalement variété. L'artiste n'a de toute manière jamais voulu paraître « gentil » à outrance, et il le prouve sur des titres comme « Shangaï Night », « Super Vintage » et « Tu aimais tout ». Ses arrangements sont toujours soignés, à l'image de « Septembre », titre long de sept minutes dont la fin instrumentale, batterie massive réverbérée et cordes menaçantes, sonne presque comme du Steve Hackett.

Pour le reste, ce sont de grands noms comme les Beatles et Freddie Mercury que l'on peut citer, sans oublier Gainsbourg. De manière générale, on pourrait d'ailleurs penser, même ici, que les textes jouent parfois le rôle de carcan, un exercice trop lié à la culture de notre pays, le seul au monde où l'on entend souvent dire : « Ce que je préfère dans la musique, ce sont les paroles », hélas au détriment de la musique. On se ressaisit néanmoins, car STANISLAS parvient sur Ma Solitude à un modèle d'équilibre très seyant, et qui donne envie d'y revenir, peut-être plus encore qu'à ses débuts.

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   MARCO STIVELL

 
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1. Ma Solitude
2. Là Où Le Ciel Rejoint La Terre
3. Tu Aimais Tout
4. Le Zouave
5. Métropoles Immobiles
6. Les Nuits Urbaines
7. J'aimerais être Une Chanson
8. Septembre
9. Shangaï Night
10. Super Vintage
11. Un Passage
12. Ceux Que J'aimais



             



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