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1998 Funkoverload
 

- Style + Membre : James Brown

Maceo PARKER - Funkoverload (1998)
Par TEEMO le 20 Octobre 2014          Consultée 1828 fois

« The funkiest saxophone player on the planet »

Maceo Parker est une légende vivante, un grand de ce monde. Jamais entendu parler de ce gars-là ?
Bon, si on dit que Maceo Parker était LE saxophone avec lequel James Brown a popularisé le funk dans les années 60, cela vous situe un peu mieux ?
Vingt-cinq années de la carrière de Maceo ont été consacrées à jouer aux côtés du Godfather, 25 années à parer les plus grands succès funk de ces improvisations démentes dont il avait le secret. Mais ce sont aussi 25 années à supporter le caractère presque tyrannique du chanteur qui répétait sans cesse : « Maceo, I want you to blow ». Après avoir côtoyé les plus grands piliers du funk (Bootsy Collins, Parliament...) sa volonté de s'émanciper définitivement prend forme au début des années 90, lorsqu'il passe du statut de sideman à celui de leader. Suite à l'énorme succès que fut l'album Roots Revisited (sorti chez le prestigieux label Verve), la machine est lancée...

En 1998 Funkoverload sort dans les bacs. La formule est classique, on a toujours cette détonation de groove fournie par une section rythmique indestructible : l'éternel trio guitare/basse/batterie. Ce trio, fondation même du genre, répond aux noms de Bruno Speight, (guitariste fondateur du groupe d'électro-funk The S.O.S. Band), Jamal Thomas et Jerry Preston. Il n'est certes pas composé de noms prestigieux mais nous propose une brillante base sur laquelle officier. De plus, la présence d'un orgue enrichi grandement cette formation déjà bien efficace. « We're on the Move » c'est le funk trivial mais transpirant la musique de James Brown et bâti justement sur une section rythmique parfaite.
Tout comme l'est « Maceo's Groove » d'ailleurs... On a rarement vu un album démarrer sur une telle déflagration musicale.* Ça groove, ça claque, ça pète, c'est funky quoi !

Et Maceo dans tout ça ? Maceo souffle, Maceo chante, Maceo compose, Maceo rend hommage...
Le tout avec un entrain incroyable ! L'ardeur avec laquelle il soulevait les foules sur « Papa's Got a Brand New Bag » en 1965 n'a pas perdu de sa superbe. Ses improvisations pétillent et ses compostions nous enivrent. Sur le quasi-instrumental « Uptown up », son improvisation rappelle le style festif et enjoué du saxophoniste David Sanborn (période Upfront). D'ailleurs, sur ce même morceau il laisse la parole au trompettiste Ron Rooley – ayant aussi côtoyé Brown mais également Pastorius – lui aussi loin d'être manchot ! Appuyé par une section de cuivres incisive, Parker enchaîne les phrasés dansants, puissants ; son sax semble s'embraser alors que, béats, nous nous demandons à quel moment il reprend son souffle.

Mais en réalité, Funkoverload n'est pas un album d'improvisation, puisque Maceo chante sur la plupart des titres. Pour la première fois il invite le rappeur Corey Parker, qui n'est autre que son fils, à se joindre à lui. Bien qu'il ne soit présent que sur trois titres (« Uptown up », « Maceo's Groove » et « Let's Get It on ») son flow s'allie parfaitement au groove de Maceo – notamment sur le mid-tempo « Let's Get It on », composé par Marvin Gaye.
De son côté Parker père impose sa voix pleine d'ardeur sur des morceaux tels que « Sing a Simple Song » (composé par Sly Stone) morceau pétulant rappelant les années les plus funky des Headhunters, ou bien sur « Elephant's Foot », aux paroles complètement loufoques : « An elephant dancin' is a thing to see ! »

Plusieurs décennies après la naissance du funk, Funkoverload nous prouve que le genre est loin d'être à bout de souffle et qu'il est toujours possible d'en extraire des perles. Funkoverload, c'est une bombe fumante, une puissante décharge qui vous prend aux tripes. Une réussite presque du début à la fin.

Note réelle : 4,5/5

À noter que, pour une raison saugrenue, les éditions américaines de l'album proposent un ordonnancement des morceaux différent et une jaquette alternative (plus classe !).

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- Maceo Parker (saxophone, chant)
- Fred Wesley (trombone)
- Trompette (ron tooley)
- Jerry Preston (basse)
- Jamal Thomas (batterie)
- Bruno Speight (guitare)
- Will Boulware (orgue)
- Corey Parker (chant)


1. Maceo's Groove
2. Uptown Up
3. Sing A Simple Song
4. Tell Me Something Good
5. Elephant's Foot
6. Let's Get It On
7. Younth Of The World
8. We're On The Move
9. Inner City Blues
10. Going In Circles
11. Do You Love Me



             



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