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1984 Sahara Elektrik
 

- Style + Membre : Embryo

DISSIDENTEN - Sahara Elektrik (1984)
Par WALTERSMOKE le 1er Janvier 2015          Consultée 1683 fois

Après s'être fait la main avec Germanistan, les Allemands de DISSIDENTEN continuent leur petit bonhomme de chemin. Mais au lieu de rester en Inde et de continuer à jouer avec le Karnataka College, la bande à Uwe Müllrich, tout comme le grand frère EMBRYO, a la bougeotte et va voir ailleurs. C'est au Maghreb que DISSIDENTEN part afin d'enregistrer son deuxième album, pour être plus précis, dans un palais de sultan (la classe). Le groupe n'est pas seul néanmoins, puisqu'il collabore avec un groupe local, Lemchaheb, déjà fort d'un album sorti en 1978.

Pour la musique, nul doute que DISSIDENTEN change radicalement sa musique. Autre lieu, autre inspiration, et cette fois, il s'agit de taquiner la musique arabe, par la magie de la fusion. C'est ainsi que Sahara Elektrik n'est ni plus ni moins que la synthèse entre le rock classique et la musique maghrébine, avec une bonne dose de synthés, un peu datés par rapport à aujourd'hui, mais bien utilisés et placés. Autrement dit, c'est un disque de worldbeat.

Dans les faits, Sahara Elektrik est un album qui fera à coup sûr bouger les corps. Rythme et festivités sont au programme, et déboulent sans concession. La basse de qualité teutonne de Müllrich et la batterie simple et efficace de Marlon Klein s'associent à un jeu de percussions fraiches et inventives, qui soutiennent avec talent les autres instruments qui assurent. C'est pour cela que les trois morceaux qui forment la face A sont aussi excellents. Excellence, le mot est lâché. Dès les tous premiers instants de "Inshalla", on est happés comme si on se rendait à une fête juste pour la regarder de loin, et qu'un musicien nous attrapait par le col pour participer. "Inshalla" est un morceau addictif et captivant, donc : l'envie de danser et de célébrer des émotions positives saisit à la gorge à une vitesse extraordinaire. Mais ce n'est pas fini ! DISSIDENTEN et Lemchaheb enchainent directement avec "Fata Morgana", qui renchérit sur son prédécesseur. Il lui est d'ailleurs supérieur en tous points : le chant, qui était déjà au top, se fait encore plus intense tandis que les mélodies structurant le morceau marquent durablement. D'ailleurs, avec les années, "Fata Morgana" a fini par devenir un classique du groupe. Pour finir cette passe de trois, "El Mounadi/Die Wüste Lebt" se fait un contrepoids de par sa lenteur, comme s'il s'agissait de finir la fête plus calmement. On apprécie d'autant plus les flûtes de Frido Josch, sonnant plus désertiques/arabes que jamais.

Les deux morceaux de la face B sont, soyons honnêtes, moins percutants que leurs trois compagnons. Il faut dire qu'ils durent chacun 11 minutes, et développent une ambiance plus sereine, peut-être plus contemplative, mais qui fait son effet. De par une certaine linéarité, ils sont moins attirants de prime abord, mais pour peu qu'on fasse un effort, ils se révèlent alors et s'apprécient pleinement. Les petites variations effectuées ça et là sont par ailleurs intéressantes à relever, et dynamisent le tout.

Alors oui, on aurait aimé plus de morceaux dans la veine de la face A, mais DISSIDENTEN arrive cependant à faire la part des choses et sait s'arrêter avant de devenir lassant ici. Plus généralement, Sahara Elektrik montre que le groupe est bien plus à l'aise quand il s'agit de se mêler à la musique arabe plutôt qu'indienne. Il restera d'ailleurs dans cette veine pour la suite de sa carrière, qui sera remarquable à bien des égards.

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   WALTERSMOKE

 
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- Uwe Müllrich (guitares, basse)
- Marlon Klein (batterie, percussions, synthés)
- Friedo Josch (flutes)
- Lemchaheb (chant, mandoline, percussions)
- Andreas Torkler (claviers)
- Burkhard Schmidl (claviers)
- Mathias Keul (claviers)


1. Inshalla
2. Fata Morgana
3. El Mounadi/die Wüste Lebt
4. Sahara Elektrik
5. Casablanca/wacha Wacha



             



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