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HILLBILLY CAJUN  |  COMPILATION

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2007 Hickory's Cajun Hillbilly

Al TERRY - Hickory's Cajun Hillbilly (2007)
Par LE KINGBEE le 23 Février 2016          Consultée 1366 fois

A l’instar de Jimmy C NEWMAN, Al TERRY a la particularité de figurer parmi les rares cajuns à s’être illustré dans le domaine du Hillbilly. Né en 1922 à Kaplan, un bled perdu près de Lafayette (Louisiane), Allison Joseph Theriot se met très tôt au chant et à la guitare. Issu d’une famille musicienne, son frère ainé pratique le fiddle et le cadet, Bob, la steel, il monte son premier groupe The Drifting Cowboys (le même nom utilisé plus tard pour la formation d’Hank WILLIAMS) à l’âge de 11 ans. Le garçon se passionne pour les programmes radio et se révèle influencé par Jimmie RODGERS, Vernon DALHART, Django REINHARDT et Gene AUTRY qui triomphe dans les westerns chantants.

Handicapé dès sa naissance par une malformation à une jambe, il évite d’aller jouer aux petits soldats durant la Seconde Guerre Mondiale et il intègre brièvement les Raynes- Bo-Ramblers d’Happy FATS. A sa démobilisation, Bob retrouve son frangin bien décidé à enregistrer sous leur nom. Après une audition non concluante pour la RCA à New York, Red Foley lui met le pied à l’étrier, l’envoyant faire un essai pour Gold Star Records. De 1949 à 1952, Al Terry va enregistrer 10 singles pour le label Feature du producteur JD Miller. Après un bref intermède chez Champion Records, Al et Bob atterrissent chez Hickory, label nouvellement fondé par Fred Rose et Roy ACUFF.

Premier CD entièrement consacré au chanteur, cette compilation regroupe 24 faces Hickory et 2 titres publiés en singles par Champion. A noter une erreur dans les dates de la pochette dorsale, ces deux titres ont été gravés en 1952 et non 54, avouez qu’il n’y a là pas mort d’homme ! Le répertoire s’oriente presque exclusivement sur du Hillbilly classique voguant entre honky tonk, ballade, quadrilles et valses. Le vocal souple et le jeu de guitare assez simple d’Al TERRY font merveille tandis que la steel guitar de Bob constituent un parfait contrepoint. En dehors de son métier de musicien, Al a aussi embrassé la carrière d’animateur radio et d’annonceur publicitaire, la voix limpide et claire du chanteur faisait merveille sur les ondes de la KVOL.

Le profane pourrait détecter dans ces modestes lignes un manque total d’intérêt de ma part. Que voulez vous, les titres présentement compilés ne sont destinés qu’aux amateurs de country fifties. Mais Al Terry a durant sa carrière gravé au moins trois titres d’exception : son premier titre Hickory « Good Deal Lucille », mis en boite en 54, grimpera à la 8ème place des charts. A l’image du « Jambalaya » d’Hank WILLIAMS, la chanson mélangeait des paroles anglophones et en old french (cajun). Ce morceau connaitra une seconde version beaucoup plus moderne gravée en septembre 1957, version comprenant les guitaristes Hank Garland, Ray Edenton, le contrebassiste Lightnin’ Chance, le pianiste Floyd Cramer, le batteur Buddy Harman et les Jordanaires aux chœurs.

Second titre à s’être implanté dans les classements de l’époque « Roughneck Blues », un rock mid tempo qui évoquait les problèmes environnementaux liés à l’industrie pétrolière. « Watch Dog », le troisième coup de canon d’Al TERRY, est en fait un pur rockabilly enregistré en compagnie de Grady Martin et Hank Garland lors de l’avant dernière session Hickory en septembre 58. Ces trois titres sont repris sur scène par les groupes rockab anglais et scandinaves comme un clin d’œil à cet artiste méconnu.

A la fin de son contrat chez Hickory, Al Terry alternera entre des enregistrements pour diverses petites maisons de disques (Index, Crown, Rice et La Louisiane, le label de Carol Rachou) et son métier de disc-jockey, sans connaitre beaucoup de succès. Mais le chanteur n’aura jamais changé son fusil d’épaule, demeurant l’un des rares cajuns orienté dans le hillbilly. Al TERRY passera les dernières années de sa vie cloué à un fauteuil roulant et nous quittera en 1985.

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