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1986 Lyres Lyres

LYRES - Lyres Lyres (1986)
Par LE KINGBEE le 16 Mars 2016          Consultée 1401 fois

Lyres voit le jour en 1979 à Boston. Résurgence de la formation DMZ, l’un des premiers groupes du Massachussetts de Punk Garage. Schématiquement, le répertoire de DMZ consistait en une combinaison curieuse de Stooges et de 13 Th Floor Elevator. Le groupe splitte à la fin des seventies, suite à un désaccord artistique avec le label Sire qui tente cupidement de diriger le groupe vers un registre New Wave/Punk Garage à la Pat Benatar, commercialement plus vendeur.
Jeff CONOLLY, fondateur et membre essentiel de DMZ et futur patron de Lyres, balaie toutes les diktats du marketing et des exigences financières et artistiques du label. Il n’est pas là pour ramener du pognon à sa firme. Le chanteur organiste privilégie avant tout son art et surtout ses concerts, là où il peut véritablement en découdre.
Officiellement Lyres se monte fin 79 et fait les beaux jours de la scène Punk Garage de Boston, car c’est bien sur scène que le groupe donne le meilleur de lui-même, disons plutôt que Conolly ne pense et joue que par la scène. Après avoir enregistré une poignée de EP pour le micro label Ace Of Hearts, Lyres enregistre son premier album en 1984. Deux ans plus tard, le groupe grave « Lyres, Lyres », album qui aurait pu passé totalement inaperçu sans les efforts du label français New Rose qui réédite presque aussitôt le vinyle.

A travers plus de trente ans d’existence, Lyres est en fait l’œuvre d’un seul homme, Jeff Conelly. Si dans un premier temps la formation regroupait d’anciens membres de DMZ, dont le guitariste Peter Greenberg parti en 1983 rejoindre les Savages de Barrence Whitfield, on peut dire que l’existence de Lyres ne repose en fait que sur la présence de Conelly. Si le groupe subit d’incessants changements de line-up pendant plus de trois décennies, la sonorité et le cœur de Lyres ne se résument presque qu'aux envolées d'orgues assénées par son leader.

Donc, pour en revenir à nos moutons, « Lyres Lyres » apparaît dans l’Hexagone en 1986. Les amateurs s’interrogeront (ou pas ?) sur cette pochette rose fluo en brin flashy avec une femme portant une sorte de bibelot représentant une Lyre. Le nom du groupe n’apparaissant pas sur la pochette et encore moins le titre, les indications demeuraient pour le moins assez floues.

Alors, pour définir « Lyres Lyres », les premières impressions pourraient se schématiser en un patchwork de Blues tendance Them ou Alan Price Combo, voir Animals et d’un mélange combinant Ian Hunter, The Stooges, 13 Floor Elevator et de Paul Revere & the Raiders. En clair une combinaison bostonienne de Garage Punk et de British Blues organique. Et c’est justement là le juste mot qui caractérise cette œuvre et la formation : l’Orgue !

Malgré des changements incessants de personnels, Jeff Conelly représente à lui seul la sonorité du groupe. L’orgue Vox Continental, celui même qu’on entend dans « Pushin’ Too Hard » des Seeds, « Sister Ray » du Velvet, « Because » du Dave Clark Five ou dans « Light My Fire » ou « The Cristal Ship » des Doors, demeure l’indéniable marque de fabrique du groupe. Mais résumer la sonorité de Lyres au seul Vox Continental serait un brin réducteur. Conelly est également adepte du Farfisa, orgue apportant une touche mélancolique souvent adoptée par les groupes Garages mid sixties. La troisième particularité du son Lyres réside tout simplement dans le vocal du leader, à mi chemin entre Hunter, Mark Lindsay chanteur de Paul Revere & the Raiders et de Rory Erickson. On ne parlera pas ici d’un vocal mélodique et velouté, mais d’un chant aigu, déclamatoire partant parfois en vrille. Bref un chanteur qui vit ses textes et qui mouille le maillot.
En dehors d’envolées d’orgue parfois complètement barrées, d’un chant déclamatoire, Conelly peut s’appuyer sur une rythmique allant à l’essentiel avec le fidèle bassiste Rick Coraccio (un ancien DMZ) et le batteur John Bernardo. De l’énergie pure ! Le guitariste Danny McCormack ne fait pas oublier Greenberg, mais il assure néanmoins l’essentiel.

L’album traverse des passages mélancoliques « She Pays The Rent », « I Love Her Still, I Always Will » et « The Only Thing » dans lequel l’orgue Farfisa évoque les coulées sombres d’un violon.
Le groupe est également à son aise sur les titres hautement vigoureux dans la pure tradition du Rock Garage early eighties « Not Looking Back », « How Do You Know ? ». « Busy Men » un rock punk plein d’énergie ou le punky « No Reason To Complain » qui pourrait faire office de Pogo méritent eux aussi une attention soutenue. Mais deux titres, pas forcément supérieurs aux autres, se détachent « Not Looking Back » qui sonne résolument Them et « Stormy » avec son intro inspirée de « Dans l’Antre Du Roi De la Montagne » tirée de « Peter Gynt » d’Edvard Grieg.

Les amateurs de virtuosité, de technicité ou de douceur feront abstraction de cet album, les aficionados de Garage, de Rock Punky tendance Psyché devraient être comblés. Le groupe s’est reformé à plusieurs reprises au gré des envies de l’emblématique Jeff Conolly. En 2009, Lyres, surgissant des abysses, s’est produit au Go Sinner So Festival à Madrid enthousiasmant le public. Un nouvel album est annoncé pour 2016.

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   LE KINGBEE

 
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- Jeff Conolly (chant, orgue, tambourin, cymbale)
- Danny Mccormack (guitare)
- Rick Coraccio (basse)
- John Bernardo (batterie)


1. Not Looking Back.
2. She Pays The Rent.
3. You'll Never Do It Baby.
4. I Love Her Still, I Always Will.
5. No Reason To Complain.
6. The Only Thing.
7. Stacey.
8. How Do You Know?
9. You Won't Be Sad Anymore.
10. If You Want My Love.
11. Busy Men.
12. Teach Me To Forget You.
13. Stormy.



             



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