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1974 Ducks Deluxe
1975 Taxi To The Terminal Zone

DUCKS DELUXE - Taxi To The Terminal Zone (1975)
Par LE KINGBEE le 12 Mai 2016          Consultée 1676 fois

Durant l’été 1974, la RCA décide qu’il est grand temps de renvoyer le groupe en studio. A défaut de pondre quelques œufs, les Canards de Luxe pourraient avoir la bonne idée de concocter une galette avec une fève en or. Cette fois-ci, la RCA expédie le quatuor, devenu quintet avec l’arrivée de l’organiste écossais Andy McMasters, au Pays de Galles au Rockfield Studios. Les studios bénéficient d’une bonne réputation : Dave Edmunds y a enregistré quelques disques, Peter Hammill, Hawkwind avec « Doremi Fasol Latido » sont passés par là. RCA décide de confier le groupe à Dave Edmunds, espérant que celui-ci puisse édulcorer le répertoire du groupe. En fait, la RCA veut adoucir leur répertoire de façon à placer le groupe entre la tendance Prog. du moment (YES, GENESIS et EMERSON LAKE & PALMER) et la mouvance Glam dominée par ELTON JOHN, BOWIE et SLADE.
Mais c’est oublié un peu vite que le Canard est généralement vilain, peu domptable et ignore les plans de carrière. La première session du mois d’août ne se passe pas aussi bien que prévue à tel point que le groupe doit retourner dans ces mêmes studios en novembre. Sur scène, le groupe ne recueille souvent que des éloges, ils ont foutu le feu à l’Olympia en première partie de LOU REED. Lié par des obligations contractuelles avec RCA, le groupe va plus ou moins s’attacher aux exigences de sa maison de disques.
Le premier pied de nez à la firme RCA provient du titre de l’album « Taxi To The Terminal Zone », tiré du hit de CHUCK BERRY « Promised Land », titre enregistré par Edmunds sur son premier disque solo « Rockpile ». On peut déduire que la connivence entre Sean Tyla et leur producteur était plus que bonne.
Sur ce second disque, le groupe propose un bon travail de compositions. Sur les dix titres, seul « Teenage Head » échappe à leurs plumes. Cette reprise de la paire Roy Loney/ Cyril Jordan, deux troublions des FLAMIN' GROOVIES, fait figure de clin d’œil au groupe de San Francisco. La présente version s’avère plus soft, moins garage que l’originale.
Les originaux oscillent entre Rock et Pop, registre auquel le groupe parvient plus ou moins à s’adapter. « Cherry Pie » pourrait s’intégrer dans un album des STONES, Nick Garvey démontrant qu’il n’est pas plus mauvais que Jagger à l’harmonica. Idem avec « It Don’t Matter Tonight ». Petit passage de piano rockin’ avec « My My Music » dans lequel McMasters se déchaîne complètement. A noter que la chanson contient un passage de clap hand dans lequel figure Wilko Johnson.
« I’m Crying », un petit slow rock tombe pile poil pour faire retomber la pression.
« Loves Melody » , une compo d’Andy McMasters, nous renvoie dans ce que feront les MOTORS quelques années plus tard. Comble de l’ironie, l’Ecossais avait composé « Airport » à cette époque, chanson que le groupe n’avait pas jugée bon de mettre en boîte.
Le groupe s’offre une escapade entre country texane et univers à la DYLAN avec « Rio Grande », tout en œuvrant dans la pop avec la ballade « Rainy Night In Kilburn », « Woman Of The Man » dans lequel l’orgue assène de petits riffs, deux titres, avouons-le, figurant dans le ventre mou de l’album.

Malgré de bons passages et une volonté évidente de jouer, ce second opus des Ducks Deluxe n’atteint pas le niveau du premier. Les idées sont là mais le répertoire tourne trop autour d’une sonorité Pop qui ne sera jamais la tasse de thé du groupe. La RCA a tenté de faire jouer le groupe contre nature et le résultat est loin d’être totalement convaincant. Sorti dans les bacs en 1975, « Taxi To The Terminal Zone » connaîtra un certain succès en Angleterre, en Allemagne, mais quarante ans après sa sortie, l’album donne parfois l’impression de tourner en rond, ne sachant trop sur quel pied danser. Vu les possibilités de Ducks Deluxe dans le domaine du Pub Rock et du Pub Soul, ce disque ne récolte qu’un petit 2,5. Malgré toute l’affection et la sympathie qu’on peut porter à Sean Tyla et ses Boys, l’album ne vaut pas plus.

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   LE KINGBEE

 
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- Sean Tyla (chant, guitare, piano 3-8)
- Martin Belmont (guitare, chant)
- Nick Garvey (basse, chant, harmonica 1)
- Tim Roper (batterie)
- Andy Mcmasters (piano, claviers, chant)
- Dave Edmunds (guitare rythmique 10, pedal steel 6)


1. Cherry Pie.
2. It Don't Matter Tonight.
3. I'm Crying.
4. Loves Melody.
5. Teenage Head.
6. Rio Grande.
7. My My Music.
8. Rainy Night In Kilburn.
9. Woman Of The Man.
10. Paris 9.



             



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