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2003 Lux Obscura
 

- Membre : Malicorne, Mozart L'egyptien, O'stravaganza, Lambarena

LUX OBSCURA - Lux Obscura (2003)
Par CHIPSTOUILLE le 30 Mai 2016          Consultée 1271 fois

Hugues De Courson est un touche-à-tout qui n’a jamais réellement souhaité se spécialiser dans le mariage de grands compositeurs classiques avec de la musique exotique. Après avoir marié VIVALDI à la musique celtique sur son O’STRAVAGANZA, il s’en est donc retourné à ses premières amours, à savoir la musique médiévale. On parlera néanmoins de cross-over une fois de plus. Si la musique médiévale constitue le fil conducteur de ce nouveau disque, elle vient s’enticher de musique électronique. Une tentative de rapprochement louable, mais la musique électronique ne fait malheureusement pas partie de la grammaire musicale maîtrisée par notre Ex-MALICORNE.

Qu’à cela ne tienne, Hugues de Courson a toujours su s’entourer. C’est en la personne de David White (1), un producteur anglais plus moderne dans ses habitudes, qu’il est venu chercher du renfort. Ce dernier s’est en particulier illustré via des participations avec les BANGLES ou HEATHEN. Hugues de Courson admet volontiers avoir été en désaccord avec son homologue durant les premières sessions. S’il affirme que les deux ont finalement accordé leurs instruments, le résultat final laisse toutefois perplexe. Les fans de musique médiévales y trouveront peut-être leur compte, il semble que David ait dû se contenter de saupoudrer le tout de quelques rares effets électroniques pour le reste.

Pourtant, il y avait matière. Le chant polyphonique, par exemple, que l’on retrouve sous plusieurs formes dans ce disque, avait de quoi s’enticher avec les plus beaux effets de la Trance. On espérait quelques tours de magie sophistiqués, comme sur la superbe "Dogs" de PINK FLOYD qui passait du chant à la guitare électrique sans que l’on ne s’en rende compte. Peut-être pourrait-on imaginer une sorte de techno qui dans son tintamarre répétitif, aurait été s’enticher de vielle à roue, psaltérion ou autre chalémie. Le tout reste malheureusement bien sage, à l'image de la mixture ambiante assez éprouvante, et sans réelle direction, du titre "Lux Obscura".

Mais passons, tant pis pour la prise de risque électronique. On sait Hugues de Courson déjà suffisamment à l’aise avec la musique médiévale pour nous ravir d’un album haut en couleurs. Figurent ici divers compositeurs médiévaux dont l’illustre Guillaume de MACHAUT, décrit comme « aussi important pour la musique que Jean-Sebastien BACH » par le producteur. "Stella Splendes" rappellera d’ailleurs peut-être quelques souvenirs aux fans de TRI YANN, puisque les nantais l’avaient reprise en tant que "Arthur Plantagenest" sur leur album portraits (2). Les fans de MALICORNE, quant à eux, seront ravis d’apprendre la participation de Gabriel Yacoub sur deux chansons, "Loyauté" et "Sederunt Principes", deux des plus belles réussites de cet ouvrage.

Le disque propose d'ailleurs plusieurs jolies choses. Parfois même vient poindre une touche d'originalité, comme cette utilisation insistante de chants bulgares sur la première partie du disque. Pris séparément, certains titres de ce Lux Obscura sont réellement plaisants. Certaines pépites s'y dissimulent même, comme l’instrumental "Saltarell", qui parvient à marier le dynamisme du titre original à une certaine puissance rythmique propre à la techno. Malgré tout, ce bouquet de pétards mouillés ne parvient pas réellement à trouver sa voie. De nombreux titres, comme "Qui n’aroit autre deport", "Passu Toratu" ou, encore une fois, "Lux Obscura" s’empêtrent dans un discours répétitif et/ou ambiant qui semble ne jamais trouver de conclusion.

La tentative était louable mais le résultat s'avère décevant. Peut-être ce disque partiellement raté explique le ralentissement de l’activité d’Hugues de Courson dans le domaine du cross-over depuis le milieu des années 2000. Lux Obscura - lumière obscure - expression supposée représenter la période médiévale, semble ne pas avoir trouvé sa lumière et demeure depuis dans l’obscurité.

(1) Aucun rapport avec l’acteur qui a incarné Alfred Tate, le boss de Jean-Pierre, dans ma sorcière bien-aimée.
(2) "Aloida", du même album, avait été précédemment reprise par MALICORNE avec pour titre "Le déserteur". Il s’agissait ici d’un chant de croisade initialement intitulé "Seigneur, sachez qui or ne s’en ira" écrit par Thibault le chansonnier, comte de Champagne et de Brie.

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1. Stella Splendes
2. Passu Torratu
3. Muort' Oramai
4. Alle
5. Fera Pessima
6. Loyauté
7. Saltarell
8. Lux Obscura
9. Canon Enigmatique
10. Sederunt Principes
11. Biauté
12. Puzzle Canon
13. Qui N'aroit Autre Deport



             



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