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NEW-AGE/AMBIENT  |  B.O FILM/SERIE

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B.O FILMS/SERIES

1988 Le Grand Bleu
1991 Atlantis

Eric SERRA - Le Grand Bleu (1988)
Par ERWIN le 22 Novembre 2016          Consultée 2150 fois

AVERTISSEMENT : cette chronique de bande originale de film est également susceptible de contenir des révélations sur le film

Mon maître de Sciences Politiques nous le disait au début des nineties : Bruno Etienne, cet éminent spécialiste de L'islam radical et de Max Weber, se mettait à plat ventre sur le bureau de l'amphi et se mettait à mimer une brasse en faisant le poisson... "La Génération grand bleu !" éructait-il en stigmatisant notre incapacité à agir, à réagir, à interagir... Je ne le cache pas, ce film a effectivement représenté beaucoup pour moi en ces années ou l'ado s'efface définitivement devant l'adulte : le premier grand amour, les premiers projets, les rêves encore forts, l'idéalisme au chevet d'un monde absurde... Tout était étudié pour faire de ce film celui d'une génération, il est vrai. Pour moi c'était cette séance au grand rex, et cette incroyable bande son composée par Eric SERRA, l'homme du bleu profond. Rarement une BO aura autant collé aux images d'un film.

Elle date de 88, présente un film actuel, pourtant, la bande son n'a pas vieilli d'un iota. Aujourd'hui encore, elle est tout à fait moderne

Alors, je décris le thème principal "The big blue overture" ? Sans blagues vous ne le connaissez pas ? Cette ambiance smooth, menée par des nappes de synthés marins et cette incroyable basse toute de rondeur et de velouté, ce sax calme qui annonce l'insondable mystère ... Un masterpiece ! Une petite merveille ! On va le retrouver tout du long du film, et son étrange beauté diaphane demeure encore aujourd'hui inaltérable. Le sommet de cette bande son n'est-il pas d'ailleurs son épilogue sur "Leaving the world behind", nanti d'une guitare acoustique sur un rythme lent et onirique, ou l'ambiance coupée au couteau sert au mieux le suspense de la grandiose scène.

Mais il ne s'agit pas des seuls classiques ici présent : "Much better down there" aurait pu sortir du piano de sir Elton JOHN et intégrer ses plus grands standards... Quel plaisir de jouer ce petit air et de se replonger dans cette ambiance si unique, pour un peu, on se prendrait pour un vrai pianiste ! La basse de "Deep blue dream" est nucléaire de volupté, un titre positif et limpide comme l'eau des lagons. L'amour, les vacances, le bonheur.... Tout ça sérieux, c'est la classe ultime ! D'autres "sommets" pour cette oeuvre sur les profondeurs ? Mais oui ! L'abysse insondable s'ouvre sous nous pendant "Sailing to death" et la montée progressive de "Rescue in a wreck" impose l'étouffement, l'asphyxie... la guitare y rappelle curieusement celle de Lukather dans la BO de Dune par TOTO.

En fait, même si les ambiances vont ensuite du coq à l'âne tout du long de la BO - eh ! C'est du cinéma, pas de la chanson ! - , l'ensemble dégage une homogénéité incroyable, ainsi le petit beat eightie de "Water works", jouxte le longuet, mélancolique mais très chouette "Homo delphinus" qui déploie une belle avalanche de synthés ! Pour les scènes sud américaines, les ambiances deviennent exotiques, la flûte péruvienne de "La raya" ou de "Remembering a heartbeat" est toujours judicieuse. On a le petit funk pendant les essais des différents plongeurs sur "Let them try". et puis la vertigineuse - Et pour cause ! - "The monastery of amorgos" qui vous conduira droit vers les abîmes siciliens.

Une chanson est présente, un brin isolée il faut bien le dire. C'est Eric SERRA lui même qui s'y colle sur "My lady blue". Bien sur ceci pourrait apparaître comme une petite faute de goût, le bassiste n'est pas un grand chanteur, et le reconnaît volontiers; mais au final, le résultat n'a rien de vilain bien au contraire. On se surprend à même la chanter avec le bassiste.

Un disque d'un artiste hexagonal qui s'écoule à 3 millions d'exemplaires, c'est rare ! Mais c'est aussi largement mérité ! Tout a déjà été dit sur cette BO qui mérite d'être découverte tout en visionnant le film si vous ne le connaissez pas. Il se passe vraiment quelque chose de magique que l'association des images et du son créent en cette occasion. La bande son d'une génération ? Assurément ! C'est donc une note impeccable pour une BO légendaire...

J'aurai mis 7 ans à l'écrire, celle là ! "Bernardo ! Mio palmo !"... Damned, J'aurai pu mettre 7 étoiles !

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   ERWIN

 
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1. The Big Blue Overture
2. Deep Blue Dream
3. Sailing To Death
4. Rescue In A Wreck
5. La Raya
6. Huacracocha
7. Water Works
8. Between The Skyscrapers
9. Remembering A Heart Beat
10. Spaghetti Delmar
11. Let Them Try
12. Synchronised Instant
13. Homo Delphinus
14. The Monastery Of Amorgos
15. Much Better Down There
16. Cruise Of The Dolphin Tribe
17. Second Dive
18. Leaving The World Behind
19. My Lady Blue



             



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