Regardons la vérité en face : quand on voit l'état de la musique actuelle on a souvent envie de sauter par la fenêtre. MK ne vous jettera pas la première pierre ! Elle-même lorgne son balcon, pleine de questions, quand elle tombe sur une Miley CYRUS se faisant tripoter par ses fans sur scène, ou sur une Nicki MINAJ désespérant de bootyshaker son imposant postérieur plastifié, trop rigide sous son micro-short moulant, pour offrir un twerk digne de ce nom. Toutes deux illustrant la tendance actuelle d'user du corps comme seule façade pour camoufler la fadeur et le manque d'originalité de la musique "populaire", la musique "de jeunes" (argh !).
Trêve de bavardages cependant ! Vous l'aurez compris: actuellement "musique" rime avec "chaotique".

C'est donc dans un contexte particulièrement bancal que cette chronique pointe le bout de son nez. MK vient aujourd'hui vous présenter la nouvelle génération, les petits Padawans du game : LAS AVES. LAS AVES c'est un quatuor toulousain créé en 2004 sous le nom de The Dodoz, rompu en 2014 mais qui, tel le phénix, renaît de ses cendres au travers d'un nouveau groupe: LAS AVES ; Nouveau départ pour une nouvelle vie. Pour Jules, Adrien, Géraldine et Vincent, 2016 est l'année de vérité puisque paraît le premier album de leur groupe tout frais: "Die in Shanghai".

"Alors qu'est-ce que ça donne concrètement MK ?"
Et bien petits lecteurs, il se pourrait que LAS AVES apporte un petit peu d'espoir devant le désastre sans fond de la musique de nos jours. Die in Shanghai n'est pas un disque parfait, loin de là, il a quelques défauts comme la double piste "Perfect Mess" mignonnette mais fadasse, le morceau "Blue" dans lequel MK n'est absolument pas parvenue à entrer, ou encore le morceau "I dreamed", qui clôture l'album et qui s'est avéré être un véritable cauchemar pour MK.
Soyons clairs, LAS AVES est un groupe complètement dissident, qui se fout des codes et de la classification de la musique (si le style « inclassable » existait, MK les aurait immédiatement fourrés dedans), qui installe une ambiance moderne et schizophrène dans tout son album, lui donnant un côté très futuriste, froid, mais à la fois criant d'humanité. Les cinq premiers titres de l'album constituent un sans-faute: un alliage dosé entre modernité et avant-gardisme, on se laisse emporter avec plaisir dans un tourbillon déchaîné avec "Leo", on apprécie l'ambiance numb de "First Aid Blanket" et il peut arriver de se laisser aller à la mélancolie robotisée et touchante de "Heartbeats". Le titre "Gasoline" se démarque particulièrement grâce à son refrain envoûtant. (MK passera la blague selon quoi le titre de l'album parle de Shanghai et le tube du groupe s'intitule N.E.M... Shanghai, Nem... voilà).

En bref de très bonnes surprises, des ratés mais surtout un peu d'espoir pour la suite.
Devant ceux qui considéreraient Die in Shanghai comme une "B.O de magasin de vêtements" ou qui citeraient le philosophe contemporain Seijitsu Finebouchault: "Si ça peut vous rassurer, c'est quand même mieux que JUL... Même si c'est pas aussi marrant" MK s'insurge !
LAS AVES n'est certes pas le groupe du siècle, et Die in Shanghai pas l'album de l'année, mais ils annoncent un talent prometteur et peut-être, pour une fois, un succès lié à la qualité de la musique et non pas à la circonférence du postérieur de la chanteuse principale.

Pour cela, MK accorde un 4/5, qu'elle hésitait à pondérer en 3.5/5 mais qu'elle laisse cependant à 4/5, symbole d'espoir.

"L'espoir est un rêve éveillé" disait Aristote, en voilà quatre qui n'ont pas fini de nous faire rêver... du moins, on l'espère. Go ,LAS AVES, go ! MK vous attend au tournant.