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HARD GLAM  |  VHS/DVD/BLURAY

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1982 Too Fast For Love
1983 Shout At The Devil

VHS/DVD/BLURAYS

2016 The End : Live In Los Angeles
 

1981 Too Fast For Love
1983 Shout At The Devil
1985 Theatre Of Pain
1987 Girls, Girls, Girls
1989 Dr Feelgood
1991 Decade Of Decadence
1994 Quaternary
  Mötley Crüe
1997 Generation Swine
1998 Greatest Hits
1999 Live: Entertainement Or ...
  Supersonic Relics
2000 New Tattoo
2001 Lewd, Crued & Tattooed
2003 20th Century Masters:the...
  Loud As F@*k
  Music To Crash Your Car ...
2004 Music To Crash Your Car ...
2005 Red, White & CrÜe
2006 Carnival Of Sins Live
  Carnival Of Sins
2008 Saints Of Los Angeles
2009 Greate$t Hit$
 

- Style : Kiss, Guns N' Roses, Aerosmith, Jetboy
- Membre : The Dead Daisies , Sixx : A.m.

MÖTLEY CRÜE - The End : Live In Los Angeles (2016)
Par LONG JOHN SILVER le 5 Décembre 2016          Consultée 4133 fois

Longtemps ignorée, voire méprisée par les médias musicaux pluralistes (du moins les nôtres), la carrière de MÖTLEY CRÜE a principalement alimenté les brèves plus ou moins croustillantes publiées dans leurs colonnes. Nombreuses frasques l’ont fait passer pour un groupe de guignols uniquement capables de se conduire comme des trous du cul. Vince Neil et Tommy Lee – tout particulièrement – sont aussi des stars des rubriques faits divers. Alors que Nikki Sixx a été déclaré décédé et puis finalement non. La popularité s’est parallèlement passablement essoufflée. Jusqu’à la rédemption qui ne s’est pas produite sur album mais avec l’ouvrage autobiographique du groupe de Nikki Sixx : The Dirt. Nos éminents spécialistes (et nous aussi) découvrions par le truchement d’un bouquin que ce gugusse tout sauf recommandable, qui ne se mouche jamais avec le coude, possédait aussi un sacré sens de l’humour en plus d’une intelligence remarquable. Nous, simples mélomanes, connaissions depuis longtemps les albums, les cinq premiers, ceux qui comptent vraiment, alors que nos journalistes se mettaient à déclarer le riffs de « Dr Feelgood », « Looks That Kill » et autres « Live Wire » d’utilité publique. Précisons que cette courte hagiographie est ici placée en préambule parce que l’équipe bariolée a – selon les déclarations réitérées, chose commune pas si souvent suivie d’effet éternel - délivré son tout dernier concert le 31 décembre 2015, chez elle à Los Angeles, une ville d'où tout le monde est originaire d’ailleurs. Donc : Il paraît que c’est fini. Juré craché. MÖTLEY CRÜE était devenu depuis longtemps une entité pourvue de quatre têtes avec autant d’équipes personnelles derrière. Ça fait du monde pour un seul corps animé autour de musiciens qui ne se fréquentent que sur scène parce qu’ils n’ont plus rien d’autre qu’une set-list en commun.

Une set-list finalement peu évolutive. Il suffit de jeter un coup d’œil aux crédits pour s’apercevoir que celle jouée sur le CD/DVD (et blablabla) immortalisant cet ultime instant est quasiment la même que celle proposée à Paris lors de l’arrêt au Zénith en 2012 : deux titres supplémentaires (« Motherfucker Of The Year » et « Louder Than Hell ») viennent s’y adjoindre. Signalons que « Anarchy In The UK » - reprise des SEX PISTOLS que le groupe interprète fréquemment depuis un bail – fut aussi jouée lors de cette dernière (?) soirée mais écartée au montage. Dix-sept séquences figurent au programme. On se souvient qu’en 2006, un retour de flamme quasi inespéré avait (déjà) donné l’opportunité au groupe de publier un DVD live, le bien nommé (et déjà dans une ambiance d'apocalypse) Carnival Of Sins, or celui-ci était (outre son excellence) tout de même plus généreux, alignant six titres de plus. Chiche façon de se dire adieu, penseront certains. On aurait espéré un peu plus de prise de risque quant au choix des chansons, que la fête dure un peu plus, le moment final advenu. On raisonne peut-être en petits Européens, pensant cela. Le show business US voit davantage très gros et roboratif plutôt que long et chaleureux. D’ailleurs, pour prolonger la fête, il eût sans doute fallu qu’un minimum d’esprit de complicité soit partagé. On garde donc à l’esprit Carnival Of Sins, son spectacle bigarré, ses ambiances Burtoniennes. Alors qu’ici on est surtout proche de Mad Max Fury Road : pas de scénario – certes - mais une course poursuite haletante. Parfaitement huilée et mise en scène.

La scénographie n’y va pas de main morte avec les écrans géants et le light show pharaonique auquel on ajoute des salves explosives pour meubler, on comprend vite où part une grosse part de l’argent du ticket, le spectateur en prend plein la vue et les oreilles. Une structure illuminée surplombant la foule attire l’attention : il s’agit du roller coaster de Tommy Lee, qui se distinguera plus loin dans la soirée, de façon imprévue. « Girls, Girls, Girls » et « Wild Side » enflamment les enceintes. Le son est énorme, deux danseuses choristes sexy viennent (comme d’hab) compléter le tableau : MÖTLEY CRÜE se la pète grave. Nikki Sixx est très fier de nous présenter sa basse lance-flammes grâce à laquelle il peut embraser un pentagramme jusqu’à trente mètres (Shout At The Devil). Il est éclairant de constater que les morceaux les plus récents de la set-list ont été coécrits avec l’aide de DJ Ashba et James Michaël *, comme si Nikki avait déjà tout calculé, un peu moins de dix ans auparavant. Voilà pour la théorie du complot. Pourtant, tout ne se passe pas « comme prévu » ce fameux dernier soir puisque le (désormais) célèbre roller coaster, conçu pour le solo de batterie, tombe en panne alors que Tommy est suspendu, tête en bas, au-dessus du public. Où l’on voit une équipe de techniciens rappliquer dare-dare afin de libérer notre homme. Lequel parvient à sortir (lui et surtout cet ultime raout) indemne de la déconvenue, affichant un flegme remarquable ainsi qu’une assurance en acier face à son public, alors que le final de son numéro d’athlète vient de planter : life goes on ! Tout rentre (vite) dans l’ordre, l’équipe bariolée parvient (comme c’était écrit) à lancer « Kickstart My Heart » juste après le douzième coup de minuit afin de prolonger l’histoire du groupe jusqu’en ce tout début de l’an 2016, avec force technologie. Celle déployée à ce moment du show ferait (presque) passer un concert de KISS pour un spectacle de marionnettes. Ce qu’on voit devient tout bonnement hallucinant à partir de l’instant où Nikki et Vince se font embarquer par des bras mécaniques s’étendant au-dessus de la foule.

Musicalement parlant, difficile de faire le difficile (justement) face à semblable maîtrise. Étant entendu qu’on n’est pas à l’abri de petits arrangements avec les overdubs. On pense à Vince Neil dont la silhouette et la voix se sont généreusement (sans doute trop) empâtées. Vince n’a jamais été un grand chanteur de toute façon. Sauf qu’il possède une empreinte vocale dont il joue avec roublardise, tellement particulière qu’on lui pardonne beaucoup. Qui mieux que lui pour chanter les bombinettes pseudo crétines et acidulées écrites par Nikki Sixx ? Comme je l’ai déjà dit, le son est énorme, la maîtrise impeccable. Chaque fois que Mick Mars balance un riff ou un solo, on est tout de même ahuri. Le père Mars – l’homme dont ne croise jamais le (maléfique) regard – est absolument étourdissant. Sans jamais en faire trop, il rayonne à la mesure de sa mue (achevée et convaincante) en Baron Samedi. Tout devient beaucoup plus facile quand le maestro lance les « Wild Side », « Shout At The Devil » ou bien « Live Wire ». C’est « Home Sweet Home » qui conclut l’histoire, sur une scène aménagée au pied du roller coaster, au milieu du public. Avec pour principal artifice des samples de violons synthétiques. Artifice étant un nom qui colle beaucoup trop bien au champ lexical employé pour décrire MÖTLEY CRÜE. Superficiel étant l’adjectif que beaucoup emploieraient.

Superficiel et léger, comme ces putains de riffs qu’on découvrait en écoutant Too Fast For Love avec ce satané Vince Neil qui chantait – certes - faux mais tellement comme il faut sur cette musique. On espère tout de même qu’à l’avenir, ils ne vont pas subitement découvrir qu’en vrai ils s’adorent histoire de relever les compteurs en tournée. Et que si (par malheur) tel était le cas, ils n’iraient pas jusqu’à pratiquer la chirurgie esthétique en studio. Sixx AM fait déjà suffisamment froid dans le dos comme ça. Alors so long boys : vous avez fait de belles choses, d’autres un peu moins, comme nous tous ici. Surtout, vous nous avez pondu des grands riffs et des putains de chansons. Tellement cons qu’elles en deviennent monumentales. Ça semble simple, voire simpliste : c’est ce qu’il y a de plus dur. Bravo et merci.

* Aujourd’hui associés à plein temps dans Sixx AM

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   LONG JOHN SILVER

 
  N/A



- Vince Neil (chant)
- Nikki Sixx (basse, choeurs)
- Mick Mars (guitare, choeurs)
- Tommy Lee (batterie, choeurs)


- dvd

1. Girls, Girls, Girls
2. Wild Side
3. Primal Scream
4. Same Ol' Situation (s.o.s)
5. Don't Go Away Mad (just Go Away)
6. Rock'n'roll Part Ii/smokin' In The Boys Room
7. Looks That Kill
8. Motherfucker Of The Year
9. In The Begining/shout At The Devil
10. Louder Than Hell
11. Drum Solo
12. Guitar Solo
13. Saints Of Los Angeles
14. Live Wire
15. Tnt (terror In Tinseltown)/dr Feelgood
16. Kickstart My Heart
17. Home Sweet Home

- bonus
1. Interviews
2. Nikki's Flamethrower Bass
3. Tommy's Drum Rig

- cd

1. Girls, Girls, Girls
2. Wild Side
3. Primal Scream
4. Same Ol' Situation (s.o.s)
5. Don't Go Away Mad (just Go Away)
6. Rock'n'roll Part Ii/smokin' In The Boys Room
7. Looks That Kill
8. Motherfucker Of The Year
9. In The Begining/shout At The Devil
10. Louder Than Hell
11. Saints Of Los Angeles
12. Live Wire
13. Tnt (terror In Tinseltown)/dr Feelgood
14. Kickstart My Heart
15. Home Sweet Home



             



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