Recherche avancée       Liste groupes



      
HARD GLAM  |  STUDIO

Commentaires (2)
L' auteur
Acheter Cet Album
 


ALBUMS STUDIO

1982 Too Fast For Love
1983 Shout At The Devil

VHS/DVD/BLURAYS

2016 The End : Live In Los Angeles
 

1981 Too Fast For Love
1983 Shout At The Devil
1985 Theatre Of Pain
1987 Girls, Girls, Girls
1989 Dr Feelgood
1991 Decade Of Decadence
1994 Quaternary
  Mötley Crüe
1997 Generation Swine
1998 Greatest Hits
1999 Live: Entertainement Or ...
  Supersonic Relics
2000 New Tattoo
2001 Lewd, Crued & Tattooed
2003 20th Century Masters:the...
  Loud As F@*k
  Music To Crash Your Car ...
2004 Music To Crash Your Car ...
2005 Red, White & CrÜe
2006 Carnival Of Sins Live
  Carnival Of Sins
2008 Saints Of Los Angeles
2009 Greate$t Hit$
 

- Style : Kiss, Guns N' Roses, Aerosmith, Jetboy
- Membre : The Dead Daisies , Sixx : A.m.

MÖTLEY CRÜE - Shout At The Devil (1983)
Par LONG JOHN SILVER le 8 Octobre 2019          Consultée 2057 fois

Q.G de Forces Parallèles, salle du courrier des lecteurs, à une heure matinale où tout le monde dort encore à poings fermés. Les restes de la chouille de la veille font ressembler l’endroit à un dépotoir (on ne soulignera jamais assez les méfaits pour la santé des colas zéro ou autres boissons chocolatées. Ne buvant moi-même que du pur malt, je suis donc épargné), soit vers 14h42. Je pénètre à pas de loup dans le local afin de ne point déranger ceux qui ronflent comme des fauves en rut et m’en vais trier les nombreuses enveloppes qui encombrent le bureau de la pièce lorsqu'au fil de mon labeur j’en aperçois une qui porte le cachet de la poste de Triviers sur Yzeule. Allez savoir pourquoi, me prend l’irrépressible envie d’ouvrir celle-ci afin d’en découvrir le contenu. Bonne pioche, en voici la teneur :

Cher L.J.S,
Fidèle lecteur du site depuis 1886, je ne cesse d’être admiratif devant ta culture musicale ou subjugué par la pertinence sans faille de tes analyses, toutes plus justes les unes que les autres. En vertu de ta prose légendaire, je viens de découvrir MOTLEY CRUE et depuis brûle d’en connaître davantage sur ce groupe californien. Désireux d’approfondir un message qui me paraît être d’une portée philosophique avant-gardiste, je me suis mis à l’anglais sur Gogol Traduction. J’ai bien perçu la passion de ce groupe pour toute cylindrée et autres formes arrondies. Moi-même, je bosse à la pompe dans un garage auto-moto et je kiffe ma race quand je déverse jusqu'à l’ultime goutte le liquide chaud et visqueux dans les réservoirs des clientes. Ce que je comprends beaucoup moins c’est la détestation envers MÔTLEY CRÜE, notamment chez les chroniqueurs comme Jasper Lee Pop, Erwin, Baker et le Kingbee. Toussa c’est que des rageux trop jaloux de la classe des musiciens pour oser se l’avouer.
Bien à toi?
Signé Ramon.
PS : jet recopier le test queue tu ma donner comme tu ave dis, a l’or main tenant tu peu me fer par venir la pâle êtes de chaud Kobe haine des queue tu aura tout chez les sous de ton pas tronc part ce queue tu haie le m’ailleurs hé queue lait autres gros niqueurs sait des pou riz.*

(Mince, j’aurais promis une récompense à cet analphabète, incapable d’écrire sans utiliser un correcteur, mais je me mets une *, pour penser à supprimer ce passage, de toute façon ses chocos il peut se les fourrer où je pense).

Car en effet cher lecteur (depuis 1886), MÖTLEY CRÜE, non content d’avoir enregistré UN album, a poursuivi l’aventure en en propulsant un deuxième, deux ans plus tard. Et pourtant, cela faillit bien ne jamais se produire ! Chez Elektra, label du groupe, on a aussi des oreilles. Or, il se trouve qu’un nouveau patron débarque et que celui-ci décide que le rock : c’est Game Over. Des oreilles, soit mais en ce qui concerne le cerveau, c’est moins évident. Too Fast For Love s’est bien vendu pourtant. "On m’offrirait Ozzy sur un plateau, que je n’en voudrais pas !" Qu’il dit. Le ruffian. Mais il finit par céder après avoir entendu les hommes d’affaires du groupe tout en envisageant de proposer le disque à venir à la concurrence. Ce qui n’adviendra pas davantage. Pendant ce temps, Nikki Sixx s’adonne au satanisme en compagnie de Lita FORD (oui l’ex-RUNAWAYS, alors sa compagne) et le malheureux Tom Zutaut, directeur artistique du label, en plus de devoir assister à des phénomènes paranormaux dus aux très mauvaises lectures de Nikki (il est question du Necronomicom) se met en tête de convaincre ce dernier que non, on ne peut pas appeler le prochain album Shout With The Devil. C’est trop craignos car aux US : In God We Trust. Comme inscrit sur les billets. Nikki, qui n’est pas si con quand il le veut, finit par entendre l’argument. Ce sera donc : Shout At The Devil. On progresse.

Tom Werman (CHEAP TRICK, Ted NUGENT), fraîchement devenu producteur indépendant, fait des pieds et des mains pour réaliser le projet. Il obtient la timbale mais voilà qu’il n’en peut plus de se plaindre de Vince Neil (qui ne sait pas chanter) et de Nikki Sixx (qui ne sait pas jouer). Dis-moi Tom, tu as écouté Too Fast For Love ? Tu as vu le groupe jouer Live ? Alors ferme-là et retourne au turf. Le nouvel opus est ramassé en dix plages dont une est une cover. Parlons de quelques titres, citons des trucs comme "Looks That Kill", "Too Young To Fall In Love" ou "Ten Seconds To Love". On vole en rase motte(s). Peut-on faire plus débile ? Oui mais c’est drôle, oui ça fonctionne et encore oui ce sont des classiques qui reposent sur des riffs tellement évidents qu’on s’en voudrait presque de ne pas les avoir trouvés soi-même. Analysons la teneur de certains refrains, commençons avec l’éponyme, « Shout At The Devil ». Ça fait : "Shout, shout, shout at the devil". Ok, voyons pour « Looks That Kill » : "She’s got the looks that kill, that kill, she’s got the looks that kill, that kill, etc". Passons à "Too Young To Fall In Love", voulez-vous ? Ça donne : "Too young to fall in love x 6". Stoppons-là le suspens, cette analyse marche avec "Ten Seconds To Love", "Knock ‘em Dead Kid" ou encore "Red Hot". Bref il y a de la profondeur de texte chez le Crüe. Et oui, on utilise la même fucking recette partout. N’empêche qu’on tient ici une belle poignée de classiques. Et puis il y a Mick Mars qui te chie de putains de bon soli un peu partout. Tommy Lee est un gros bourrin mais personne ne s’est plaint de son jeu de batterie. Fait assez incroyable, Werman a même réussi à faire chanter juste Vince Neil en plus de faire sonner l’album comme un blockbuster et non plus comme un garage infesté de cafards. Certes "God Bless the Children of The Beast" est un pur interlude, « Danger » et à un degré moindre "Bastard" sont inférieurs. En revanche, la reprise de "Helter Skelter" s’inscrit bien à propos dans cette suite de confiseries poivrées, toutes plus toxiques les unes que les autres. L’album, s’il contient un peu moins d’instants cultes que son prédécesseur, n’en reste pas moins bien mieux fichu. On gagne en éclat ce qu’on perd en spontanéité.

Retenons enfin que la crétinerie du propos est admirablement illustrée par une pochette du plus pur mauvais goût. Un truc qui foutrait presque la honte à MANOWAR qui publie Into Glory Ride peu avant Shout At The Devil. À côté du Crüe, la bande à DeMaio semble surgir d’un film de fantasy de série de basse extraction. Pauvre Conan. Voyez comme Nikki et ses potes rutilent sur la photo intérieure de couv’! Alors oui, ils sont beaux leurs cheveux bien propres et bien peignés. Ils sentent bon le sable chaud et la lotion douche nos p'tits gars. Sauf qu’eux sont post-apocalyptiques, déjà plus dans l’air de l’époque, pas vrai Mad Max ? Y’a pas de doute, l’origine du Hair Metal possède bien SON marqueur temporel. Pas pour le meilleur. Certainement pas. Et le pire n’allait pas tarder. En attendant, Shout At The Devil devient un hit. Le même patron d'Elektra, qui souhaitait du rock faire table-rase, vient en personne – et lors d’un concert - remettre les disques d’or aux quatre ahuris. Car tout ce qui advient désormais, et cela pour un temps, advient dans un brouillard tellement opaque que les mémoires ne sont plus en mesure de graver autre chose que Sex & Drugs & Rock'n'roll. Sans oublier l’alcool ni ses conséquences tragiques. Tellement culte.

A lire aussi en HARD ROCK par LONG JOHN SILVER :


URIAH HEEP
Wonderworld (1974)
Adieu Gary




BLUE ÖYSTER CULT
The Symbol Remains (2020)
Réouverture des lieux du cult


Marquez et partagez





 
   LONG JOHN SILVER

 
  N/A



- Vince Neil (chant)
- Nikki Sixx (basse, choeurs)
- Mick Mars (guitare, choeurs)
- Tommy Lee (batterie, choeurs)
- +
- Allister Fiend (narration sur 1)


1. In The Begining/shout At The Devil
2. Looks That Kill
3. Bastard
4. God Bless The Children Of The Beast
5. Helter Skelter
6. Red Hot
7. Too Young To Fall In Love
8. Knock 'em Dead Kid
9. Ten Seconds To Love
10. Danger



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod