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Joe Lynn TURNER - The Sessions (2016)
Par LONG JOHN SILVER le 11 Décembre 2016          Consultée 2198 fois

Joe Lynn Turner est principalement connu grâce à ses références 80’s, on l'a vu tenir le micro successivement pour RAINBOW puis DEEP PURPLE, en effectuant une parenthèse aux côtés d’Yngwee MALMSTEEN, le pitre Suédois de la six-cordes. Or Joe Lynn a commencé sa carrière dans les 70’s au sein de FANDANGO, un groupe dont il fut guitariste/chanteur sur quatre albums. Plus tard, en 1992, il monte le super groupe MOTHER’S ARMY sitôt son départ de DEEP PURPLE, publie parallèlement des albums solo (dont deux entièrement de covers), effectue moult apparitions comme choriste sur une foule de disques mainstream (Bonnie Tyler, Paul Carrack, Michael Bolton), s’associe un temps à Glen Hughes (Hughes Turner Project), monte le tribute band Over The Rainbow avec le fils Blackmore, chante chez AVANTASIA, tourne sans-cesse aux US, en amsud, au Japon et Europe de l’est et du nord, etc. On le voit même venir à la télé bulgare pour chanter « Street Of Dreams » en compagnie du vainqueur de l’édition 2015 de X Factor. Car c’est bien connu : en Bulgarie, on fredonne facilement « Street Of Dreams » au réveil. Tandis que chez nous, en France, ce serait plutôt : « Comme D’habitude ».

Mais trêve de plaisanterie, tant il apparaît que Joe Lynn, le présumé éternel second couteau, figure sur un nombre incalculable de disques, dont une palanquée de live – soit – mais aussi au sein de différents groupes, mais il a également participé à plein d’albums Tribute (DEEP PURPLE, IRON MAIDEN, AC/DC) dont on retrouve pas mal d’extraits sur la présente compilation. Effectuée à partir des nombreuses reprises enregistrées par le vocaliste, sans qu’aucune de ses pistes ne soit par ailleurs issue d’albums dont il est à l’origine. C’est le Turner interprète pour les autres qu’on retrouve ici. Comme avec cette version de « All Shook Up » enregistrée en 2005, pour les besoins d’un album du Michael Schenker Group. Joe Lynn Turner a laissé l’image d’un chanteur diaphane, au visage atypique et marqué, au timbre passe partout, qui avait permis à RAINBOW d’enfin percer le marché US. De gendre idéal pour les amateurs de pop mainstream mais plus forcément en odeur de sainteté chez ceux de heavy rock. Pourtant, en dépit du fait que l’homme aurait pu chanter pour, au hasard : TOTO, STYX, pourquoi pas JOURNEY, voire pire : REO SPEDWAGON ; son absence d’empreinte vocale se pose là quasiment comme une empreinte, justement. Joe Lynn est personne et beaucoup de monde à la fois, son impersonnalité (supposée) ne l’a pas empêché jusque là de mener sa carrière. Le mec n’est pas sot, il sait pertinemment que la gloire est loin derrière lui, il aurait probablement apprécié d’être rappelé par Blackmore (père) pour le récent (et éphémère ?) reboot de RAINBOW. Cette compilation publiée peu avant le grand retour de son ex groupe au rayon DVD ne risque pas de modifier la donne, mais – surprise – elle est plutôt bien fichue.

Joe Lynn possède une image de chanteur AOR, ce n’est pas très sympa pour lui, mais il l’a bien cherchée. Confère le groupe (allemand) SUNSTORM, dont il tient le micro, approvisionné en compos par un certain Jim Peterik - ex SURVIVOR (brrrr). C’est le style pop qui l’a fait connaître, or il faut bien admettre qu’il chante remarquablement le bougre. Il a certes une carrière bien remplie où il a beaucoup exposé sa facette (si je puis dire) la plus polie. Il faut bien vivre, me direz-vous. Mais voilà, on subodorait que derrière cette apparente normalité se lovait un pur rocker. Il n’y a pas – Odin soit loué – que FOREIGNER dans la vie. Il y a aussi le DEFF LEPPARD de High And Dry, celui d’avant le méga succès, « Mirror Mirror » fait partie du programme de The Sessions. C’est pas trop punk me reprendrez-vous. Non, mais on a aussi « All Day And All Of The Night » des KINKS et « The Seeker » des WHO, groupes qui – comme nul ne l’ignore ici – ont tout appris aux keupons. Et là vous interviendrez en insistant sur le fait qu’au moins le premier de ces titres est une sacrée tarte à la crème. En dehors du fait que cela fait la troisième fois que vous coupez mon argumentaire – ce qui est très agaçant -, il est évident qu’un opus de reprises est rarement une franche réussite, et que cela est aussi dû au choix des « fameux » titres.

À l’inverse des instants blockbusters que sont « All Day… », « Riders On The Storm », « Back In Black », on découvre « Lunatic Fringe » des oubliés RED RIDER au milieu de pas mal de morceaux bien connus des fans de hard rock, mais pas que. Vient s’intercaler une reprise de « Bloody Well Right » de SUPERTRAMP, or pour tout dire, ce n’est pas cela qu’on retiendra, passée la surprise. Car ce qu’on retient, c’est davantage la voix protéiforme de Joe Lynn, capable en effet de le faire se muer en chanteur d’AC/DC, empli d’une conviction effarante. Sa reprise de « Back In Black » laisse penser qu’Angus aurait tout aussi pu choisir Turner afin de succéder à Brian pour en finir avec le Rock Or Bust Tour. Parmi les très bons moments vocaux, citons la reprise de « All Shook Up », jouée façon Jeff Beck Group, où il tient la place dévolue à Rod Stewart alors que le Schenk cherche à tutoyer l’ombrageux Jeff. « Dance The Night Away», piochée chez VAN HALEN, est une chanson heavy pop qui colle parfaitement au timbre du chanteur. Dire que les Californiens ont enrôlé tour à tour Sammy Hagar et Gary Cherone pour succéder à Diamond Dave… Turner impressionne carrément sur « Two Minutes To Midnight » : quand on vous dit que Joe Lynn est autre chose qu’un chanteur pour donzelles ! Ajoutons que sélectionner « 14 Years » au milieu du répertoire des GUNS N’ROSES est une authentique démonstration de savoir vivre rock’n’roll. Entre les deux extrémités du disque, nous disposons de reprises crédibles de QUEEN (« Fat Bottomed Girls »), Led Zep/Joan Baez (Babe I’m Gonna Leave You ») ou autre AEROSMITH (« Let’s The Music Do The Talking »). L’album avait débuté par une relecture de « Stone Cold » de RAINBOW, charité bien ordonnée commence toujours par soi-même.

Un petit mot sur (nos amis) les guitaristes qui officient sur cette compile : certains savent se tenir, comme Reb Beach sur « Dance The Night Away », d’autres moins. Michael Schenker se laisse plus ou moins aller en pilotage automatique à mesure de la progression de « All Shook Up ». Phil Collen aurait pu se faire tirer les oreilles en studio, si Malcolm avait traîné dans les parages, ses interventions sur l’intro de « Back In Black » sont – au mieux - inutiles. En revanche, il se rattrape très dignement sur le passage solo mais s’égare - lui aussi – quelque peu en toute fin. La palme de la déboule revient tout naturellement à Richie Kotzen pour « Two Minutes To Midnight », c’est le moment – éventuellement - de passer aux toilettes si on est allergique. Heureusement pour lui, le bougre saura se présenter (bien) plus inspiré (et avisé) sur ses propres disques. De nombreuses pointures de la six-cordes sont ici créditées : Lukather, Gillis, West, Morse, Cropper. On ratisse relativement large question références. Si ses pistes les plus anciennes ont une vingtaine d’années, The Sessions reste cohérent, comme s’il avait été produit la veille. D’un bloc. Ce qui est en soi une petite prouesse. Imaginez alors qu’un ami a abandonné sa mitraille dans un juke box et laissez vous porter, elle est pas si mal cette track-list finalement. Reste que notre ami (oui, lui aussi finalement) Joe Lynn n’a probablement pas eu la main sur cet objet, que si The Sessions ne permet pas de connaître le vrai mister Turner, ses joies, ses peines y tutti quanti, force est de reconnaître qu’il est - in fine -un sacré chanteur. Authentiquement polymorphe.

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   LONG JOHN SILVER

 
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1. Stone Cold (rainbow)
2. Lunatic Fringe (red Rider)
3. Let The Music Do The Talking (aerosmith)
4. Mirror Mirror (def Leppard)
5. Hellraiser (ozzy Osbourne)
6. 14 Years (guns N' Roses)
7. Dance The Night Away (van Halen)
8. Back In Black (ac/dc)
9. All Shook Up (elvis Presley)
10. Babe I'm Gonna Leave You (led Zeppelin)
11. All Day And All Of The Night (the Kinks)
12. Bloody Well Right (supertramp)
13. The Seeker (the Who)
14. Jungle Love (Steve Miller Band)
15. Two Minutes To Midnight (Iron Maiden)
16. Fat Bottom Girls (Queen)
17. Riders On The Storm (the Doors)



             



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