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1989 Tin Machine
 

1989 Tin Machine
 

- Membre : David Bowie

TIN MACHINE - Tin Machine (1989)
Par ERWIN le 10 Mars 2017          Consultée 2749 fois

Une bonne partie d'entre vous n'était pas nés à la fin des eighties. David BOWIE a déjà vécu plusieurs vies à cette époque. L'éxtraterrestre a successivement été Major Tom, Ziggy Stardust, le Thin white duke et j'en oublie... A créé et mené bien des mouvements musicaux... Et puis, les années 80, "Let's dance" et les énormes hits de 83, puis c'est une chute radicale dans la qualité de ses compositions. Les albums Tonight et Never let me down sont certainement les moins inspirés de sa carrière. Mais David est un créateur de génie, un performer à la pointe du rock. Il prend conscience de sa faiblesse et décide d'un coup d'un seul de renoncer à sa carrière solo et de monter comme à ses 15 ans, un vrai groupe de rock. Aucune star de son niveau n'a jamais effectué cette démarche sérieusement.

Reeves Gabrels est alors un jeune guitariste trentenaire, marié à la publiciste du tour US de David en 87. Ils se côtoient et commencent à travailler ensemble sur de vieilles chansons, notamment "Look back in anger" tirée de Lodger. Le duke est rapidement conquis par les capacités du musicien, ils ne vont plus se quitter de la décennie. Les jumeaux Sales, des mercenaires de haut vol les rejoignent à la section rythmique. Le groupe répète et crée en Californie puis en Suisse pour finalement donner naissance à son premier et éponyme album.

La légende veut que "Heaven's in here" ait été composée la première journée de la réunion des membres du groupe. Prenez le temps, écoutez-là. Nous sommes bien loin des titres dance composées par BOWIE ces 15 dernières années. Pour le blondin, c'est le retour au rock, quasi hard rock de ses débuts. Le riff entêtant de Gabrels mixé aux choeurs presque soul, la voix enfin libérée de David s'impose avec maestria, d'ailleurs les premières performances live sont magnifiques, on sent la star à fond dans son rôle de frontman, simple composante d'une entité plurielle. Il semble épanoui. Les solos de Reeves font le reste, un très grand morceau.

Le single suivant "Under the god", une autre compo de David, est carrément hard. Morceau sous amphétamines et d'une grande vélocité. On y reconnaît les grands trademarks de BOWIE, mis en valeur par l'imagination de Gabrels. C'est très fort ! Le morceau "Tin machine" tient lui aussi fort bien la route. Enfin, "Prisonner of your love" renoue avec la "tradition" des bons morceaux. On y retrouve les gimmicks souvent utilisés par David. Le moins qu'on puisse dire, c'est que voilà des singles d'un beau niveau pour débuter un groupe.

Globalement, l'ambiance annonce les années à venir dans toute leur ampleur. Le mid tempo "Amazing" est un excellent exemple, et Il ne fait pas de doute que l'écoute des PIXIES devait être religieuse pour le duke à l'époque. Le son, la démarche sont évidentes. David y rajoute sa patte si reconnaissable. C'est flagrant sur la sympathique "Crack city". Cette fusion est très réussie et revivifie à merveille le talent de BOWIE.
"Bus stop" nous plonge dans une ambiance punk ma foi. C'est certes surprenant, cette batterie monocorde et ce ton direct. On sait que les frères Sales ont considérablement encouragé l'icône britannique à plus de spontanéité. "Pretty thing" est dans la même veine, en plus alternative.

Pour finir, on sait depuis son album de reprises - pas génial- Pins up que David BOWIE est aussi un grand fan de la musique des autres, Alors, comme pour marquer le coup, il reprend le "Working class hero" de son ami et idole John LENNON. D'ailleurs, l'opinion du pirate Long John serait requise pour cette version que j'ai bien du mal à juger, mais qui me paraît respectable. On remarquera aussi le boulot de Gabrels sur l'irritante "Video crime" qui semble le pendant de "Fame" version alternatif indus, co-composé avec le fameux Johnny, il n'y a pas de hasard.

Ce premier TIN MACHINE ne souffre guère d'une quelconque faiblesse. On y retrouve David BOWIE au top de sa forme, plus classe et élégant que jamais dans ses costumes noirs. Gabrels et les frangins Sales complètent à merveille la formation et parviennent à survivre aux cotés de l'icône de Brixton. Ce n'était pas gagné, car la démarche n'était pas évidente, mais elle est super gagnante d'un point de vue artistique. Les fans ne comprennent guère où leur idole veut en venir, mais David n'en a cure. Il est plongé dans sa fontaine de jouvence et en profite.

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   ERWIN

 
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- David Bowie (chant-guitare)
- Reeves Gabrels (guitare)
- Tony Sales (basse)
- Hunt Sales (batterie)


1. Heaven's In Here
2. Tin Machine
3. Prisoner Of Love
4. Crack City
5. I Can't Read
6. Under The God
7. Amazing
8. Working Class Hero
9. Bus Stop
10. Pretty Thing
11. Video Crime
12. Baby Can Dance



             



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