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VARIÉTÉ INTERNATIONALE  |  STUDIO

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- Membre : The Beatles , Harry Nilsson , Rick Derringer

Ringo STARR - Stop And Smell The Roses (1981)
Par MARCO STIVELL le 4 Juin 2025          Consultée 215 fois

Ringo STARR est sorti de cette sale période qu'a été la seconde moitié des années 70, entre divorce/dépendance à l'alcool, insuccès flagrant de ses productions, incendie terrible de sa maison d'Hollywood (où il perd logement comme grande partie de ses souvenirs matériels avec les BEATLES). Même sa rencontre salvatrice avec la superbe actrice Barbara Bach qui a déjà eu son rôle le plus marquant en James Bond girl (L'Espion qui M'aimait, en 1977), qu'il croise alors qu'il joue lui-même dans le film Caveman (le La Guerre du Feu anglais comique) et va devenir la femme de sa vie, son soutien principal et d'autant mieux concerné par le combat contre l'alcool, même cela donc, ne se fait pas sans heurts. Quelques semaines après leur début de liaison, ils ont un grave accident de voiture et ils manquent de peu que leur coup de foudre n'en deviennent un vrai, par un jour d'orage !

Et puis, fin 1980, il y a le décès tragique de John LENNON. Tout comme Paul McCARTNEY, notre bon Ringo l'avait approché afin d'avoir son concours à un nouvel album qu'il prépare, mais le sort en a décidé autrement. Ringo a de nouveau besoin de ses anciens amis, plus que jamais ; néanmoins, c'est tout seul qu'il écrit/compose un "Back Off Boogaloo" aux cuivres glorieux et au blues exotique asséné, avec quelques éléments narratifs et surtout une séquence échantillonée de "Good Day Sunshine", chanson de Paul certes mais avec une bonne aide de John et qui d'ailleurs murmure une phrase restée dans les annales. Bref, sans faire trop d'atermoiement, l'album Stop and Smell the Roses est propice à l'hommage, aussi subtil soit-il. Au départ, son titre de travail était Can't Fight Lightning (rapport avec l'éclair susmentionné) et si cela avait été gardé, il aurait sans doute eu droit à une autre pochette, elle aussi potentiellement bien meilleure !

Ringo en hidalgo n'en est cependant pas moins heureux de retrouver ses copains, les faire venir chacun pour au moins un titre. Macca en offre deux, "Private Property" (blues-rock incisif tous saxos dehors et pour le même riff que les guitares) et "Attention", rhythm'n'blues bien fichu avec mélodie nostalgique où brillent les apparitions de choeurs féminins pour appuyer mister STARR, à savoir Linda McCartney bien sûr mais aussi Sheila du duo McKINLEY SISTERS qui avait accompagné les BEATLES en tournée, sans parler du fait qu'elle est devenue la femme d'Howie Casey, saxophoniste des ex-WINGS et que l'on retrouve logiquement ici. Un morceau véritablement sexy, en somme ! Paul joue sur ceux-là également et produit encore "Sure to Fall", reprise de Carl PERKINS qui lui donnera sans doute l'idée de faire un duo avec le vétéran rock américain sur son album à venir, Tug of War (1982). Une fois encore, le chant de Ringo bien doublé par les dames se prête joliment à l'ambiance country léchée.

Notre bonhomme laisse néanmoins à George HARRISON l'honneur du single principal qui s'avère être "Wrack My Brain", morceau écrit spécifiquement en lieu et place d'un autre, "All Those Years Ago", l'hommage à John que George a gardé pour lui-même finalement et dont il a reçu les honneurs d'un tube. Avec la basse volubile et superbe d'Herbie Flowers et les synthétiseurs de Ray Cooper (Elton JOHN etc.) dont on se délecte hors de ses percussions coutumières (mais si charmantes), c'est un super titre non seulement doté de la présence instrumentale de George, mais encore de celle d'Al Kooper (Bob DYLAN etc.) pour un beau solo de guitare 'twang'. Pas un tube digne de ce nom pour Ringo hélas, mais son dernier single à faire parler de lui, l'honneur est sauf. HARRISON produit à son tour une reprise également, celle de la ballade variété hollywoodienne "You Belong to Me" tout aussi bien fichu, du shuffle rythmique aux choeurs 'vocodeurisés' par Cooper !

Par la suite, il invite d'autres amis les uns après les autres, à commencer par Stephen STILLS le bien nommé, ce qui donne "Nice Way", très chouette pop-soft nimbée de basse mélodique et d'orgue Hammond. Puis il y a l'un des morceaux les plus rollingstonesiens qu'un BEATLES ait pu créer dans sa carrière : l'excellent blues-trucker/routier "Dear Giveaway", et pour cause ! Ron Wood aide à l'écriture, à l'enregistrement, pas que pour la guitare (ses penchants pour la basse et le saxophone s'y expriment mieux que dans les ROLLING STONES !). Avec une certaine densité et une texture un peu sale, dont on apprécie spécialement la partition de piano Wurlitzer, ce titre est un peu isolé dans l'album et hors du temps, mais il en demeure l'un des points forts.

Enfin, il y a le retour de l'ami Harry NILSSON qui vit ses ultimes années de carrière régulière (le coeur affaibli, il décède treize ans plus tard), à la production de "Back Off Boogaloo" et de manière plus investie encore dans la confection des deux derniers titres. L'éponyme, avec ses ambiances New Orleans et un caractère théâtral, Ringo tout en invectives, reste moins convaincant que "Drumming Is My Madness", pop-blues pépère, aguichante et ensoleillée avec cuivres massifs, avec une bonne prod de batterie rendant grâce à Jim Keltner, de bons dialogues chant-instruments (guitare, flûte traversière). Ce disque comporte de bons éléments et les aides extérieures contribuent à son intérêt, mais il est également alourdi par d'autres choix et, dans les participations récidivistes, tout n'est pas toujours justifié. Un peu comme la pochette ! Au moins, il a permis à Ringo de relever la tête, même si ce n'est qu'une oasis dans le désert.

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   MARCO STIVELL

 
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- Ringo Starr (chant, batterie, percussions)
- Paul Mccartney (basse, piano, choeurs)
- Linda Mccartney, Sheila Casey (choeurs)
- George Harrison (guitares, choeurs)
- Ronnie Wood (guitares, basse acoustique, saxophone, clavie)
- Ray Cooper (percussions, piano, synthétiseurs, vocoder, cho)
- Stephen Stills (guitare lead)
- Dennis Budimir, Michael Sturgis (guitares)
- Fred Tackett (guitares, banjo)
- Laurence Juber, Richie Zito (guitares)
- Al Kooper (piano électrique, guitare électrique)
- Dennis Belfield, Wilton Felder (basse)
- Harley Thompson (basse)
- Herbie Flowers (basse, tuba)
- Lloyd Green (pedal-steel guitare)
- Jane Getz (piano)
- Mike Finnigan (piano, orgue hammond)
- Greg Mathieson, Joe Sample (piano)
- Jim Keltner (batterie, percussions)
- Joe Lala (percussions)
- Howie Casey (saxophone)
- Jim Gordon (saxophone baryton)
- Jerry Jumonville (saxophone ténor)
- Bruce Paulson (trombone)
- Rick Riccio (flûte, choeurs)
- Lee Thornburg (trompette)
- Harry Nilsson, Lezlee Livrano Pariser (choeurs)


1. Private Property
2. Wrack My Brain
3. Drumming Is My Madness
4. Attention
5. Stop And Take The Time To Smell The Roses
6. Dear Giveaway
7. You Belong To Me
8. Sure To Fall (in Love With You)
9. Nice Way
10. Back Off Boogaloo



             



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