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- Membre : The Beatles , Harry Nilsson , Rick Derringer

Ringo STARR - Vertical Man (1998)
Par MARCO STIVELL le 29 Juin 2025          Consultée 158 fois

Il y aura toujours des aléas dans la carrière de Ringo STARR (son contrat avec Private Music n'a duré que le temps d'un album). Le bonhomme s'en est accommodé, mais il va bien désormais et tient à le faire savoir. Vertical Man, bien plus que le précédent, est un album rempli d'interventions amicales, tout ce dont le batteur-chanteur a besoin. Il constitue de plus, et à l'image du jaune de sa pochette, une petite parenthèse dorée pour Ringo, alors distribué par la major Mercury, et qui côtoie une nouvelle (et une dernière) fois les charts, atteignant la 85ème place en Grande-Bretagne et la 61ème aux U.S.A. Il y a mieux, mais il y a aussi largement pire.

En 1998, Vertical Man, comme son titre l'indique, symbolise l'entrain d'un homme debout, qui préfère agir. L'ensemble tient encore pas mal de l'album Time Takes Time (1992) pour son caractère folk-rock brillant (ne serait-ce que sur "One", la première chanson). Cependant, quelques années ont passé, durant lesquelles Ringo a retrouvé ses deux anciens comparses des BEATLES encore vivants, George HARRISON et Paul McCARTNEY, avec publication de deux titres inédits, sessions filmées et interviews qui ont eu de quoi captiver l'attention des fans de longue date. STARR joue également sur l'album remarqué de Macca, Flaming Pie, un an avant le sien, en 97.

Tout cela déteint donc sur le son global, et il y a aussi la collaboration tout juste entamée et qui s'annonce durable avec Mark Hudson, collaborateur proche d'AEROSMITH durant ses succès des années 90, tout comme l'avait été celle avec Vini Poncia durant les seventies. Avec une foule d'invités bien choisis, à savoir Macca et George en premier bien sûr, la dernière fois d'ailleurs concernant ce dernier (et pour triste cause).

On trouve aussi par-là par-ci Brian Wilson des BEACH BOYS (on se rappelle qu'il était déjà intervenu sur Time Takes Time), Nils Lofgren du E STREET BAND (tout comme Clarence 'Big Man' Clemons, il était dans la première incarnation du ALL-STARR BAND), Joe Walsh et Timothy B. Schmit des EAGLES, Ozzy OSBOURNE de BLACK SABBATH, Steven Tyler d'AEROSMITH (à l'harmonica), Steve Cropper de BOOKER T et Jeff Baxter des DOOBIE BROTHERS, ainsi qu'une foule de choristes dont Daniel LANOIS, Tom PETTY ou encore Alanis MORISSETTE.

Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'à grand renfort de ces bonnes volontés, le niveau global reste haut, et cela vaut également pour les compositions. Enfin, presque, on note quand même une poignée de titres en deçà, à commencer par la nouvelle version de "Love Me Do" des BEATLES, chantée par Ringo bien sûr (et seul ex-Scarabée à y officier, tout comme lors de son hommage à John LENNON huit ans plus tôt), un peu plus blues-rock carré que l'originale, sympa sans plus.

Ensuite, sachant que les titres sont pratiquement tous co-écrits par lui-même, Mark Hudson, Steve Dudas (bassiste) et Dean Grakal (percussionniste), on note seulement une petite baisse de régime sur "King of Broken Hearts" légèrement redondant malgré une superbe intro aux arrangements mellotronesques/planants, ainsi que pour "What in the... World" où Paul Macca se distingue à la basse, aux changements laborieux mais tout en bon esprit, guitares slide souriantes etc.

Du fait de leur masse de choeurs, musiciens et tout, certains titres comme "Puppet" peuvent sembler chargés voire bordéliques, mais avec le saxo rageur de Joel Peskin comme avec cette pop-country inspirée et bénéficiant du banjo de Hudson, on ne saurait s'en plaindre. "I'll Be Fine Anywhere" tranche un peu avec son shuffle léger mais idem, comment trouver à redire, surtout quand George HARRISON use si bien de sa guitare slide, quand Jim Cox (nouveau musicien attitré de Mark KNOPFLER) fait aussi bien flamber le piano ?

"One", débutée par des soupirs saccadés, ouvre l'ensemble avec une classe folle, avec folk-rock et descentes arpégées dans la lignée de l'album précédent, tandis que "Mindfield" pimente la chose avec des éléments étranges (dans les choeurs féminins autant que le pont cauchemardesque), sans oublier les tablas sortis de nulle part et le caractère sixties voulu par Ringo. Les BEATLES ne sont plus si loin.

On retrouve d'ailleurs les tablas, en plus du sitar magique, pour un "Without Understanding" d'anthologie, mi-tribal mi-western, avec Brian Wilson aux choeurs notables et une puissance globale qui fait du bien, jusqu'aux petites démonstrations lyriques. Un des meilleurs morceaux de mister STARR en solo. Pour le versant oriental, n'oublions pas "Vertical Man" qui joue la carte "Kashmir" de LED ZEPPELIN en toute modestie, mais avec quand même le 'Madman' Ozzy OSBOURNE bien placé.

Entre reggae et pop-rock carré, "I Was Walkin'" puis "Drift Away" (reprise du tube de Mike BERRY, 1972) font sensation en ayant soit Steven Tyler à l'harmonica vitaminé, soit Tom PETTY forcément distingué, mais en tout cas, la jeune Alanis MORISSETTE pour les deux, en lead ou aux choeurs pour le moins solides, parfois passée aux effets. Dommage qu'elle n'ait point, à la suite ou en même temps que Sheila E., trouvé sa place au sein du ALL-STARR BAND.

"La De Da" est un hymne pop optimiste doté d'une multitude de choeurs qui a de quoi le rendre plus entêtant, sans excès toutefois. C'est très chouette et bienvenu de la part d'un gentil comme Ringo, même si on le préfère encore tout sobriété et intimisme comme sur "I'm Yours", car rien n'est trop beau pour le dire à sa chérie Barbara BACH, présente sur le disque aussi d'ailleurs. Une ballade acoustique crépusculaire sur laquelle se pose la voix grave du batteur, absolument splendide, d'autant plus qu'on y rencontre les cordes adaptées de signature George Martin, le cinquième BEATLES, avec qui Ringo n'avait plus collaboré directement depuis presque trente ans. Album à re-découvrir.

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   MARCO STIVELL

 
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- Ringo Starr (chant, choeurs, batterie, percussions, clavier)
- Mark Hudson (guitares, claviers, basse, percussions, banjo)
- Steve Dudas (basse, guitares)
- Dean Grakal, David Greedy (percussions)
- Paul Mccartney (basse, choeurs)
- George Harrison (guitare slide)
- Jeff Baxter (pedal-steel guitare)
- Joe Walsh (guitares, choeurs)
- Steve Cropper (guitare électrique)
- Mark Nevin (guitare acoustique)
- Jim Cox (claviers)
- Scott Gordon (percussions, harmonica, synthétiseur)
- John Bergamo (tablas)
- Eric Greedy (percussions, choeurs)
- Joel Peskin (saxophones)
- Nina Piaseckyj (violoncelle)
- Steven Tyler (harmonica, choeurs, percussions)
- Tom Petty (chant)
- Alanis Morissette (chant, choeurs)
- Barbara Bach, Timothy B. Schmit (choeurs)
- Brian Wilson, Ozzy Osbourne (choeurs)
- Nils Lofgren, Van Dyke Parks (choeurs)
- Sarah Hudson, Barbara Vander Linde (choeurs)
- Rose Stone, Lisa Banks (choeurs)
- Ollie Woodson, Howard Mccray (choeurs)
- Christina Rasch, Keith Allison (choeurs)
- Astrid Barber, James Barber (choeurs)
- Joie Calio, Blake V. Brown (choeurs)
- Scott Brown, Vincent Brown (choeurs)
- Jim Cushinery, Doug Fieger (choeurs)
- Eric Gardner, Scott Gordon (choeurs)
- Bruce Grakal, Christopher Grakal (choeurs)
- Ronni Grakal, Steve Greenberg (choeurs)
- Michael Gurley, Kay Harrison (choeurs)
- Tommy Harrison, Dawn Hoenie (choeurs)
- Daniel Lanois, Phil Leavitt (choeurs)
- Stuart Lerner, Gabriella Paglia (choeurs)
- Sally Parks, Elizabeth Parks (choeurs)
- Marjorie Rufus-isaacs, Jean Schmit (choeurs)
- Lee Starkey, Tatiana Von Furstenberg (choeurs)
- Tina Stem, Alfie Silas-durio (choeurs)
- Jennifer Sylvor, James Mccray (choeurs)
- Christian Phillippe Quilici, Dave Gibbs (choeurs)
- Carolyn Perry, Darlene Perry (choeurs)
- Sharon Perry, Leon Mccray (choeurs)


1. One
2. What In The... World
3. Mindfield
4. King Of Broken Hearts
5. Love Me Do
6. Vertical Man
7. Drift Away
8. I Was Walkin'
9. La De Da
10. Without Understanding
11. I'll Be Fine Anywhere
12. Puppet
13. I'm Yours



             



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