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- Membre : The Beatles , Harry Nilsson , Rick Derringer

Ringo STARR - Time Takes Time (1992)
Par MARCO STIVELL le 28 Juin 2025          Consultée 323 fois

Ça a été long, mais il y est arrivé-yay ! Au début des années 90, Ringo STARR vient de passer quelques années à remanier sa vie et on le devine facilement dans une période nettement plus heureuse. Depuis 1988, lui et sa chère et tendre Barbara Bach sont sobres, définitivement, et la création du ALL-STARR BAND en 89, à géométrie variable mais une autre façon d'avoir toujours des tas de copains connus auprès de lui, avec tournées régulières de (self-)reprises et disques live à la clef, a redonné un coup de fouet à sa carrière.

Avant Time Takes Time, il y avait eu un précédent en 87, pour des sessions aux Sun Sound légendaires de Memphis en compagnie du producteur 'Chips' Moman, on peut dire 'avortées' car elles n'ont pas abouti, sauf devant les tribunaux (Moman aurait voulu faire quand même l'album en douce). En 1990, Ringo rend hommage à son ex-comparse John LENNON (déjà dix ans qu'il n'est plus) lors d'une reprise de "I Call Your Name" en compagnie de Joe Walsh, Jim Keltner, Tom PETTY et Jeff Lynne, suivant donc l'exemple de George HARRISON qui avait formé les éphémères TRAVELING WILBURYS avec trois d'entre eux.

Rien qu'avec des noms pareils, le son du nouvel album est d'emblée défini, même quand on n'en sait rien, et après tout, nous sommes au début des années 90 avec sa ré-émergence d'un bon son folk-rock à l'américaine, faisant oublier la froideur de la décennie qui a précédé mais en usant d'autant de réverbération. Lynne co-produit effectivement l'album, avec Phil Ramone, Don Was (que tout le monde va s'arracher) ainsi que Peter Asher, le frère de Jane, ex-petite amie de Paul McCARTNEY durant les lointaines années 60. Avec de nouveau RCA en soutien, un label accepte enfin de distribuer Ringo depuis près de dix ans, à savoir Private Music, indé américain fondé par l'Allemand Peter Baumann, ex-prodige de TANGERINE DREAM.

Toutes les étoiles sont donc alignées pour que l'album soit réussi. Et encore, avec ce mélange de reprises diverses et de chansons originales, on aurait pu s'attendre à pire, question homogénéité. Cela vaut en termes positifs, qu'il s'agisse des titres de Ringo en collaboration avec le chanteur anglais Johnny WARMAN ("Runaways", "After All These Years", "Don't Go Where the Road Don't Go") ou bien d'un emprunt à Diane WARREN ("In a Heart Beat") ou à un autre du groupe rock alternatif The POSIES (groupe dans lequel figure Ken Stringfellow, futur musicien live attitré de R.E.M.). Ces derniers ont d'ailleurs écrit ce "Golden Blunders" qui a ici une résonance particulière en étant joué/chanté par celui qui, un jour, en a fait autant sur "Golden Slumbers".

Le tout, porté par un son pop-rock californien des plus brillants, est un régal d'écoute. Rien que l'introduction de "Weight of the World" avec sa 12 cordes électrique, l'introduction du choeur féminin sur un refrain efficace, et qui confirme la touche épique naturelle d'une telle musique ! Ringo chante avec la maturité de sa cinquantaine d'années atteinte désormais, et ce disque pourtant très en vogue lui va autant qu'un Beaucoups of Blues plus traditionnellement country auquel il s'essayait deux décennies avant. Sans temps mort, les chansons se suivent avec le même esprit et sans qu'on y trouve à redire.

La production sur la batterie autant que le jeu qu'ici mister Starkey gère intégralement, fait un bien fou, à l'image du bon ton binaire de "Don't Know a Thing About Love", du caractère un peu plus mitraillé sur "After All These Years", de la cowbell rajoutée pour "Don't Go Where the Road Don't Go", très Tom PETTY & The HEARTBREAKERS mais avec le sax de Jim Horn en prime. Et quelle classe, quelle profondeur pour celui auquel on attribue les chansons les plus légères/dispensables des BEATLES ! Même les couleurs hispaniques sur blues tribal et festif au moment du pont de "I Don't Believe You" n'ont rien de kitsch.

Si le début de la ballade "In a Heart Beat" est meilleur que la suite, celle-ci révèle la présence inédite de Brian Wilson, génie des BEACH BOYS. Quant à "Runaways", avec son chanté-parlé, elle mérite toute l'attention possible et fait preuve d'une distinction sans faille, grâce aux belles interactions entre Ringo et les choristes, ou elles-mêmes entre elles. Sans oublier le vieil ami Harry NILSSON qui y figure, pour la dernière fois, deux ans avant son décès. Naturellement, on ne compte plus le nombre de nappes vaporeuses au synthé, d'arpèges délicieux et brillants de guitare par l'armada californienne de marque (Wachtel, Landau, Thompson etc) dans cet album formidable. Son meilleur, avec le précédent Old Wave (1983). Néanmoins, à l'issue et de nouveau, STARR ne peut s'attendre qu'à un succès d'estime car le public n'est pas au rendez-vous.

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   MARCO STIVELL

 
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- Ringo Starr (chant, batterie, percussions)
- Jeff Lynne (guitares, basse, piano, claviers, choeurs)
- Mark Goldenberg, Waddy Wachtel (guitares)
- Andrew Gold (guitares, choeurs)
- Roger Manning, Andy Sturmer (guitares, choeurs)
- Michael Landau, Michael Thompson (guitares)
- David Grissom, Jeff Baxter (guitares)
- James 'hutch' Hutchinson (basse)
- Bob Glaub, Neil Stubenhaus (basse)
- Mark Hart (claviers, synth guitare, choeurs)
- Benmont Tench (claviers, piano, orgue hammond, harmonium)
- Robbie Buchanan, Cj Vanston (claviers)
- Jamie Muhoberac (claviers)
- Jim Horn (saxophone)
- Peter Asher (tambourin, choeurs)
- Mark Hudson (percussions, choeurs)
- Suzie Katayama (violoncelle)
- Raven Kane, Rosemary Butler (choeurs)
- Valerie Carter, Terri Wood (choeurs)
- Carmen Twillie, Wendy Fraser (choeurs)
- Stephanie Spruill, Andrea Robinson (choeurs)
- Bobbi Page, Doug Fieger (choeurs)
- Berton Averre, Craig Copeland (choeurs)
- Naomi Star, Darlene Koldenhoven (choeurs)
- Kathryn Cotter, Brian O'doherty (choeurs)
- Mark Warman (choeurs)
- Harry Nilsson (choeurs)
- Brian Wilson (choeurs)


1. Weight Of The World
2. Don't Know A Thing About Love
3. Don't Go Where The Road Don't Go
4. Golden Blunders
5. All In The Name Of Love
6. After All These Years
7. I Don't Believe You
8. Runaways
9. In A Heart Beat
10. What Goes Around



             



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