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CRADLE OF FILTH - Cryptoriana The Seductiveness Of Decay (2017)
Par BAKER le 15 Janvier 2018          Consultée 1280 fois

On a beau se moquer d'eux, et ils ont tendu le bâton plus d'une fois, les CRADLE restent quand même une valeur sûre du black sympho. Commercial ? Oui, bien évidemment. D'ailleurs j'ai demandé à Fun Radio d'arrêter de nous saoûler en passant "Midian" quatre fois par jour. Non, sans rire, CRADLE a toujours eu, plus encore que le côté black, un ancrage gothique. Ce sont des vampires au départ hein. Et s'il est de bon ton depuis deux ou trois albums de dire que le groupe a un regain de forme, c'est clair que ce n'est pas ce "Cryptoria" qui pourra contredire l'adage. En réalité, le premier titre, "Exquisite Torments Await", pourrait même faire office de parfaite introduction pour quelqu'un qui, sacrilège, n'a jamais écouté ce groupe. Ca dure deux minutes mais tout y est : ambiance de château des Carpathes, gros orchestre avec cuivres à la Hammer, piano néoclassique qui rappelle ADAGIO, cris, la totale !

Et une fois le disque lancé, difficile de l'arrêter. Difficile, pas impossible : disons-le d'emblée, cette nouvelle cuvée du berceau du fiel est excellente MAIS massive, un chouïa trop. Vous aurez sans doute besoin de faire une pause. Le son, magnifique, est si rempli que vos oreilles vont vite demander grâce. Copieux donc, mais très bien écrit et exécuté. Le groupe est "on fire", aucun doute là-dessus. "Heartbreak" possède toutes les qualités ; guitares nostalgiques, choeur mutin, mélodies épiques et sentimentales, un vrai grand-huit
d'émotions et une sacrée chanson. Tout comme l'autre grand morceau de choix, le morceau-titre (ou plutôt sous-titre) : ces guitares à la tierce si typiquement britanniques ! (IRON MAIDEN, WISHBONE ASH, JUDAS PRIEST), et ces deux ponts, car oui, il y en a deux ! Magnifiques et complémentaires. Ce sont les piliers d'un disque qui par ailleurs ne manque pas d'autres armes fatales : le refrain en voix clair de "Achingly Beautiful" qu'on dirait tout droit sorti d'un one-hit wonder de variété française des années 80 (mais avec du blastbeat !), doublé d'un pont enfantin rappellant Joe RENZETTI ou Claudio SIMONETTI, les grands noms du synthé cinémaglagla des... années 80 ! La power ballad "Vengeful Spirit" (enfin ballade si vous dansez le slow dans un bar de vampires), où Dani, survolté tout du long, réussit à mettre une réelle douleur dans son fameux cri de banshee sous cocaïne.

Là où on sent que le groupe est vraiment dans une phase ascendante, c'est que même les chansons moins percutantes, ou plus bateau, possèdent une qualité indéniable : la force de l'interprétation. Le son est parfait, les arrangements d'orchestre au cordeau, vous avez des voix féminines, des bruitages, des conneries de partout, mais surtout, chaque instrument est vraiment joué avec le coeur (NDLR : Vu l'imagerie de ce groupe, je viens de m'imaginer des choses... Personne n'a un seau ?). "Western Verspertine" par exemple joue avec les clichés (dépouillement soudain des arrangements, sussurement de gothopouffe nécrophage, choeurs très mélodiques qui semblent d'ailleurs pompés sur autre chose) mais tout est vraiment soigné et les musiciens y croient. Jusqu'au titre de fin, gros epic un peu trop bordélique pour mériter le podium mais viscéralement crié et joué, le tout avec une cohésion bluffante. Quoi ? Cohésion alors que j'ai parlé de bordel ? Et oui. C'est du talent ou je ne m'y connais pas.

La version deluxe enfonce le clou. L'inédit "Night at Catafalque Manor" (rien que ce titre !) est un bon gros bazar assez jouissif avec son piano General Midi pourri et pas accordé (ce qui donne un côté House of Usher excitant). Et coucou la surprise, une reprise de Annihilator... magnifique ! Dynamitée, Cradeulisée (NDLR : Sic), à la fois très respectueuse et totalement gothblack, elle est la preuve ultime que, loin d'être mort, CRADLE qui va sur ses 25 ans d'existence ne fait plus peur depuis fort longtemps, mais sait toujours apporter à ses chansons le côté viscéral qu'on est en droit d'attendre. Une belle surprise et un plaisir coupable à s'offrir et écouter à fond une nuit de pleine lune dans un cimetière !

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   (2 chroniques)



- Dani Filth (vocaux et paroles)
- Richard Shaw (guitare)
- Marek 'ashok' Smerda (guitare)
- Martin 'marthus' Sharoupka (batterie, claviers...)
- Daniel Firth (guitare basse)
- Lindsay Schoolcraft (chant féminin, narration)


1. Exquisite Torments Await...
2. Heartbreak And Seance
3. Achingly Beautiful
4. Wester Vespertine
5. The Seductiveness Of Decay
6. Vengevul Spirit
7. You Will Know The Lion By His Claw
8. Death And The Maiden
- bonus Tracks
9. The Night At The Catafalque Manor
10. Alison Hell



             



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