Je dois vous avouer que ce disque, j'ai mis plus d'un an après sa sortie pour oser l'écouter. Peur d'être déçu ... c'est étrange, ça fait toujours cet effet là à chaque nouvel album de PLACEBO. Pourtant je n'ai jamais été déçu jusque là. En plus les singles "For What is Worth" et le morceau titre m'ont semblé très bon.

C'est quand j'ai lu ça et là que cet album serait plus "lumineux" que j'ai pris peur, tant le talent du groupe se révèle dans la mélancolie la plus profonde. Et puis le nouveau batteur, Steve Forrest, rien qu'à le voir je le sentais pas. Il joue pas mal les "m'as-tu-vu", Môsieur Forrest, avec ses tatouages sur tout le corps. Mais après tout, on lui demande juste de bien frapper les futs, et il faut reconnaitre qu'il se débrouille très bien.

Donc Battle For the Sun est en effet moins sombre que Meds, cependant l'énergie est la même, la voix de Brian Molko est aussi sublime, et la recette change peu au final. L'apparition de quelques arrangements de cordes et de claviers vient donner une nouvelle saveur à la musique du trio. Pas de mauvais titres, loin de là. Bon, "Ashtray Heart" et "Bright Lights" sont un peu trop "positifs" et tubesques à mon goût, mais rien de grave. Entre titres lents et poignants, et décharges électriques survitaminées, PLACEBO reste PLACEBO.

Ma préference va à "Battle for the Sun", avec sa montée en puissance phénoménale, ainsi qu'à "The Never Ending Why" qui fait partie des décharges électriques dont je parlais plus haut. "Julien" ne paye pas de mine avec son intro technoïde peu attirante, mais dés que les guitare s'en mèlent, ce morceau devient redoutable. Et puis le coup de coeur revient à "Come Undone", du PLACEBO pur jus ; le groupe est le meilleur dans ce genre de chanson, rythmique assez lente, avec des guitares bien tranchantes qui vous emportent loin. Un titre que je place sur mon podium du groupe.

Battle for the Sun, s'il n'égalise pas un BMM ou un Meds, prouve que PLACEBO est toujours au top. En 15 ans de carrière, ce groupe ne m'a pas encore déçu. Me voilà rassuré.

Note réelle: 3,5/5