Après la grande débâcle de Come With US, Ed et Tom décident de revenir vers un son plus personnel. Finis les errements house à la Daft Punk et c’est tant mieux, le groupe apporte néanmoins des nouveautés comme l’ajout de sonorités hip hop. Il est vrai que les faux frères ont toujours entretenu des liens avec ce genre dans leurs premiers albums, mais mise à part un sample de voix et quelques beats, le groupe ne s’est jamais trop aventuré sur ces terres.

Cet ajout semble à première vue réussi, Galvanize déménage avec sa guitare orientale et son flow hip hop. Dommage que le reste ne suive pas… Left Right est un véritable morceau de rap, on se croirait sur la côte Est en baggy avec des chaînes et des dents en or… Mais je n’aime pas ce morceau. Il plaira peut-être aux personnes amatrices de ce style et je n’en fais malheureusement pas partie. Shake Break Bounce est par contre assez mauvaise, une régression R’N B agaçante. Dans la même veine, il y a aussi Marvo Ging ; il vous faudra vous munir d’un tube d’aspirine pour écouter jusqu’au bout ce morceau composé de samples de violons répétés pendant cinq bonne minutes. Beurk.

Le groupe tombe aussi dans la facilité en se reposant un peu trop sur la participation des différents artistes invités. The Boxer est un bon single mais cela s’arrête là, Hold Tight London est tout juste sympathique et Close Your Eyes est bien trop niais.

Il y a néanmoins d’excellents titres comme Believe, Come Inside, The Big Jump et Surface To Air qui mérite autant d’éloges que The Private Psychedelic Reel et The Sunshine Underground, avec sa montée en puissance toute progressive.

En définitive, malgré un disque qui manque parfois de cohérence, les Chemical Brothers remontent la pente, doucement mais sûrement.