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IDM  |  STUDIO

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1993 Incunabula
1994 Amber
1995 Tri Repetae
1997 Chiastic Slide
1998 1 Lp5
2001 Confield
2003 Draft 7.30
2005 Untilted
2008 Quaristice
2010 Oversteps
2013 Exai
2016 Elseq 1–5

E.P

1995 Garbage
2000 Peel Sessions 2
2002 1 Gantz_graf
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- Style : Aphex Twin, Squarepusher, Polygon Window, Access To Arasaka
 

 Label Warp (1001)

AUTECHRE - Chiastic Slide (1997)
Par SEIJITSU le 27 Juillet 2010          Consultée 3110 fois

Tri Repetae fut un pavé dans la marre est prouva une bonne fois pour toute que la techno pouvait être à la fois expérimentale et suffisamment mélodique pour emporter l’adhésion de n’importe quel public. Par conséquent, la suite ne pouvait qu’être prévisible : un Tri Repetae bis semblait inévitable. Mais c’était sous estimer ces bidouilleurs de machines qui décidèrent de prendre tout le monde de court et faire un disque osé.

Chiastic Slide est un disque qui fut hué à sa sortie pour de nombreuses raisons.
AUTECHRE semble aborder désormais une idée de la froideur dans leur son, ce procédé existait depuis leur début mais jamais il n’avait été poussé aussi loin. Car leurs premiers albums restaient étonnement mélodiques malgré leurs abstractions.
Le son est aride, mécanique et sans pitié. Le duo a définitivement abandonné la notion d’humanité et ce sont les machines qui règnent en maître ici. Alors forcément, les amateurs de la facette mélodique des Anglais crieront au scandale. Mais ce n’est pas tout. La recherche sonore est ici mise de côté pour s’orienter vers une nouvelle optique : le rythme.

Chiastic Slide est parsemé de dizaines de rythmiques, toutes aussi improbables les unes que les autres. Ces rythmes sont faits de clic et de clac industriels et se rapprochent dangereusement des musiques dites « concrètes ».
Les mélodies se cachent désormais derrière un pattern rythmique évoquant des machineries industrielles ou de véritable usines futuriste. Et qui dit industriel et musique concrète, dit répétitivité.
C’est justement là le reproche que l’on a régulièrement fait à cet album, Chiastic Slide est volontairement austère et squelettique. Le rythme domine tout et les premières écoutes se révèleront pénible pour certains. Certaines pistes étant d’ailleurs des visions du futur du AUTECHRE de Confield (« Rettic AC » qui est loin d’être une transition sans queue, ni tête).

Mais à vrai dire, malgré cette évolution méprisable et visant à réduire un public désormais trop nombreux, le groupe ne l’assume pas tellement. Car, surprise, leur passé ambient refait surface le temps de quelques instants sur les titres les plus accessibles de cette sortie comme « Cichli » et « Pule », qui sont les plus mélodiques du lot.

« Mais qu’est ce qu’il raconte Seijitsu ? Il reproche à AUTECHRE de se refermer sur lui-même et colle 4 étoiles à ce disque ? Il est vraiment con ce chroniqueur ».

Que voulez vous ? La démarche des Anglais qui est de vouloir à tout prix laisser les machines gouverner le navire n’est pas forcément une bonne chose. Si bien qu’il sera facile de critiquer ses albums post-années 2000 en sortant le sempiternel reproche : « c’est pas de la musique ton truc ! ».
Oui mais voilà, quand on comprend enfin où veut en venir AUTECHRE et qu’on se met à louer ses travaux, on ne peut s’empêcher de se considérer comme supérieur parce que nous avons assimilé une musique que peu de personnes sont capables de comprendre.

Alors je ne prendrai pas de risques inconsidérés. Chiastic Slide ne s’adressera qu’aux masochistes comme moi. Ceux qui jouissent en entendant une rythmique métallique qui tape dans un roulement indescriptible à l’infini et de la même façon (notamment sur « Hub »).

Je rajouterai un dernier point. Ceux qui affirment que l’IDM est un genre qui ne se danse pas mais s’écoute principalement, ont tort. Parce que Sean Booth et Rob Brown ont crée ce que j’appelle le « funky IDM » et ça s’appelle « Nuane ». Une espèce de magma sonore et rythmique qui pousse à taper du pied. Elle donne l’impression d’avoir été composée dans une usine avec des ouvriers imitant John Travolta dans la Fièvre du Samedi Soir en compagnie de Steve Reich.

Ce n’est pas très malin comme conclusion, je sais. Mais je n’avais pas trop le choix pour attirer l’attention sur un disque incroyablement sous estimé à mes yeux.

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   SEIJITSU

 
  N/A



- Sean Booth (tout)
- Rob Brown (tout)


1. Cipater
2. Rettic Ac
3. Tewe
4. Cichli
5. Hub
6. Calbruc
7. Recury
8. Pule
9. Nuane



             



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