Dans la deuxième division du heavy metal à la teutonne, RUNNING WILD avait ma préférence, tout comme Grave Digger. Mais là ou le second est resté intègre et fidèle à ses valeurs, le premier est depuis longtemps devenu moribond. Après avoir tiré sa révérence, le concert du Wacken 2009 mettant fin à plus de 30 ans de bons et loyaux services à la cause, voici que Rolf Kasparek nous revient, comme si de rien était, avec un Shadowmaker dont la pochette est à l'image de la musique du "groupe" : réduite à sa plus simple expression.

A défaut d'un groupe uni et d'un "pirate metal" des grands jours, il ne reste qu'à prendre cet album pour ce qu'il est : un album de hard rock mordant et efficace à défaut d'être honnête, entraînant à défaut d'être inspiré. Se vantant de ne pas avoir passé plus de 30 minutes sur chaque morceau, Rolf Kasparek nous sert une tambouille loin d'être dégueulasse, mais loin du niveau de ses réalisations passées.

Allez, reconnaissons que les deux premiers titres fonctionnent correctement, tout comme le heavy "Shadowmaker" ou le faussement épique "Dracula", dont la qualité ne justifie pas la durée. On reste sur sa faim donc à l'écoute d'un album dont les prétentions dépassent de loin les capacités. Pas de quoi justifier un retour en grandes pompes, tout du moins.