Déjà, plusieurs atouts. Le concert est entier, également réparti sur les deux disques. Ensuite, Ray est en Allemagne, là où sa musique est la mieux accueillie, là où la passion GENESIS brûle mieux qu’autre part. On se plait à constater le fait que ces chansons, dont certaines n'étaient plus jouées depuis longtemps, sont exécutées de main de maître. La larme m'en monte presque aux yeux sur ce fabuleux "Ripples"… Enfin, toutes les périodes de la carrière de Ray sont dignement représentées.
Toutes ces facettes sont bien présentes et font chacune la force de ce concert. Et Ray arrive à se faire plaisir par le biais de reprises, des moments passés de GENESIS et d’autres gens qu’il admire. Evidemment, il ne sera pas impossible de rester perplexe face à ces reprises de "In the Air Tonight", "Biko" et "Knockin’ On Heaven’s Door" qui sont souvent considérées comme les moments les moins forts du concert. Mais ils le sont quand même, surtout la troisième. Il faut reconnaître que Ray, au même titre que Steve HACKETT d’ailleurs, s’approprie ces chansons, et ce, de manière assez époustouflante. La palme revient autant aux vieilles chansons qu’aux quatre interprétations intimistes (Ray seul à la guitare) du deuxième CD, de "Lovers’ Leap" à "Not About Us". Mais mon coup de cœur personnel reste cet "I Can’t Dance" blues-mordant et son harmonica, ainsi que cette version "feu de camp" de "Follow You Follow Me", avec claviers et tambourin. J’irai même jusqu’à la mettre au même niveau que lorsque c’est Phil qui chante, oui oui.
Quant au reste, je ne surprendrai guère en disant que Ray et le reste du groupe s’en sortent comme des chefs, que ce soit pour les chansons de The Next Best Thing (surtout "Ever the Reason" et "Alone") ou celles de Change (surtout le morceau-titre et "Along the Way"). Mais la set-list remonte avant 2003 pour nous offrir des versions vitaminées des chansons de CUT_ (sauf "Another Day" qui est jouée en acoustique comme sur Change), STILTSKIN et GUARANTEED PURE. De ce dernier groupe, fidèle à sa tradition, Ray n’a conservé que le jazzy "Swing Your Bag" (sur lequel il s’éclate) et surtout "The Airport Song", encore idéalement placée en fin de concert. Quant à STILTSKIN, la partie la plus "gros son" du spectacle, nous sont offerts le classique "Inside", ainsi que des petites curiosités comme "Sunshine And Butterflies" et "Footsteps", toutes deux excellentes, et c’est "Rest in Peace" qui clôture gaiement le tout.
Ray commence à avoir un bon petit paquet d’albums derrière lui, et ce qui est bien avec ce Live, c’est qu’il offre aussi un parfait résumé de cette carrière déjà bien fournie et qui force le respect. D’autant plus que chaque version ou presque vaut son pesant d’or.

Note réelle : 4,5