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HARMONIUM - Si On Avait Besoin D'une Cinquième Saison (1975)
Par FUNKYBEN le 3 Mars 2016          Consultée 3004 fois

Que le temps passe vite quand on s’amuse, nous voilà déjà à la moitié de l’odyssée d’HARMONIUM ! Avant toute chose je vais vous demander de vous arrêter 2 minutes sur la pochette de leur deuxième album, réalisée par l’artiste québécois Louis-Pierre Bougie. En la contemplant ne percevez-vous pas une odeur particulière ? Ne voyez-vous pas un petit quelque chose s’immiscer dans l’air ? Je vous donne un indice, il était déjà présent dans l’album précédent mais de façon beaucoup plus discrète… Vous butez ?? Je parle bien sur du PROG !!! En effet cet opus officialise le mariage entre HARMONIUM et le rock progressif. Pour commencer, deux musiciens sont recrutés, Pierre Daigneault (spécialisé dans les instruments à vent) et Serge Locat (claviériste). Ces éléments vont contribuer énormément au son de ce nouvel album. A travers leur nouveau bijou, le groupe nous invite, à l’écoute des 5 titres de l’album, à découvrir Montréal au fil des saisons.

Le tout débute par le printemps, souffle d’énergie vital, saison du renouveau. « Vert » monte en crescendo telle la nature qui s’éveille, qui bourgeonne. Il s’ouvre timidement par les vents de Pierre Daigneault (le petit nouveau) accompagné rapidement par le reste du groupe. Puis les voix de Fiori et Normandeau éclosent en s’entremêlant. Tout le monde est là, le spectacle peut commencer. L’énergie monte progressivement, on se met à taper du pied sur la ligne de basse, accompagnée du synthé, à secouer la tête sur les différents soli…Le printemps s’achève, mais la vitalité des compositions perdure. « Dixie », marque l’avènement du l’été et son explosion d’allégresse. Ce titre est clairement inspiré par le Jazz New Orleans, aussi nommé Dixieland.
La guitare joue pour commencer le thème très jazzy du morceau. Puis le piano va occuper rapidement le premier rôle en reprenant le thème et continue sur une improvisation. Ce titre dégage un côté Saloon de la Nouvelle Orléans qui oblige là encore l’auditeur à taper du pied frénétiquement - oui, oui, on passe son temps à taper du pied pendant les deux premières compositions -, surtout quand un solo de clarinette vient nous cueillir.

Les beaux jours s’éloignent, les feuilles brunissent, le température diminue (je vous rappelle qu’on se trouve à Montréal, donc quand je vous dis que la température baisse, elle ne fait pas semblant). Dès les premières secondes de « Depuis l’Automne » on ressent le froid qui arrive, d’ailleurs l’automne débute avec les ondes Martenot* qui soufflent tel un vent glacial. Le reste est bien plus minimaliste que les chansons précédentes, guitare acoustique, basse, voix, classique. Même si le vent va se remettre à souffler et que les ondes Martenot deviennent quasiment omniprésentes, le titre reste calme et sobre. Cette simplicité, cette fraicheur vont persister avec l’hiver, la dernière saison de l’année. La nature s’endort, Montréal s’éteint progressivement pour mieux se réveiller au printemps prochain. « En Pleine Face » sonne comme une rupture, HARMONIUM dit au revoir à sa muse estivale. La magnifique ligne d’accordéon de Normandeau clôt l’année.

Chers lecteurs, au Québec l’année dure quatre saisons. Mais voilà, ce groupe était tout sauf conformiste. Et bien il nous a imaginé une cinquième saison sur une longue pièce instrumentale de plus de 17 minutes. Les thèmes s’enchaînent, se mélangent, on entend l’océan, les cris des mouettes, quasiment tous les instruments utilisés pour l’album resurgissent. Décidément cette saison est incompréhensible, mais Dieu qu’elle est belle et mélodique !

Après avoir traversé toutes les saisons l’album aboutit à la plus longue et complexes des compostions d’HARMONIUM. Une chevauchée musicale qui fera de cet opus le couronnement du mouvement folk progressif.**


* Les ondes Martenot sont un instrument de musique électronique, inventé par Maurice Martenot et présenté au public en 1928.
**Le chroniqueur musical canadien Bob Mersereau, dans son livre The Top 100 Canadian Albums le considère comme le sommet du mouvement folk progressif.

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- Serge Fiori (chant, guitare acoustique )
- Michel Normandeau (chant, guitare acoustique, accordéon, dulcimer)
- Louis Valois (chant, guitare basse, piano électrique)
- Pierre Daigneault (clarinette, clarinette basse, flûte à bec, flûte t)
- Serge Locat (piano, piano électrique, mellotron, synthétiseur)
- Musiciens Additionnels :
- Marie Bernard (ondes martenot)
- Judi Richards (chant)


1. Vert
2. Dixie
3. Depuis L'automne...
4. En Pleine Face
5. Histoires Sans Paroles



             



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