Culte pour toute une génération de mélomane, in the court of the crimson king représente la quintessence d'un style autant haï que adulé, le rock progressif.
Pour beaucoup, le prog' est né avec cet album, cette affirmation est fausse, cet album l'a juste popularisé, dirons-nous, on trouvait déjà quelques structures progressives sur des albums comme revolverdes beatles et surtout pet sounds des beach boys.
In The court... aura repris certains de ces éléments...
Il y a quelques temps déjà, j'avais couvert d'éloges cet album sur le blog de clash, aujourd'hui, je décide de poser le truc à froid et d'être un peu plus objectif...
L'album débute par 21st century schizoid man, un morceau totalement barje porté par le saxo totalement free, j'imagine le choc de l'auditeur quand il entends pour la première fois ce titre.
Faut dire qu'il est bon ce morceau, une entrée en matière inoubliable et parfaite, totalement parfait.
C'est à partir de là que tout se gâte, i talk to the wind et epitath ne m'emportent malheureusement pas, elles sont plombées par un mellotron malheureusement bien trop présent, mais j'y reviendrais...
I talk to the wind est, elle, malheureusement trop répétitive pour me convaincre, de plus, elle ne m'emporte ,malheureusement, pas et de ce côté-là, on ne peut rien dire, chacun sa perception, sa vision, sa lecture de la musique...Cependant les paroles de ce titre sont très belle mais moins que celle de moonchild, vous comprendrez pourquoi dans la suite de la chro'.
Heureusement, le groupe se ressaisit avec le morceau, pourtant gronder aujourd'hui, moonchild, il débute très doucement, la ligne de chant est parfaite, elle est même lunaire, pendant deux minutes, je suis emporté dans une rivière, je ne veux pas en partir, 2 minutes durant le temps s'écoule et là, une improvisation discrète et incroyablement maitrisé déboule, je ne comprendrais jamais les critiques tant cette impro est belle, la nuit est bleu, une fontaine au milieu d'une place dans la nature, pierrot courant sur la lune, je suis emporté et les larmes se mettent à perler...
Cette impro' est sûrement une des meilleures du crimso' malheureusement bouder aujourd'hui.
A défaut de ne pas l'apprécier, on ne peut pas dire qu'elle n'a pas le mérite de bien préparer le terrain à l'éponyme.
Ce dernier morceau est porté par son ambiance médiévale et ce ménestrel chantant à la cour du roi cramoisi, un morceau final d'une grande beauté.
Avant de terminer par la conclusion, je souhaite revenir sur le point noir du disque, le mellotron, qui à mon sens, plombe le morceau epitath ( i talk to the wind est pour moi imbuvable).
Le mellotron est trop présent, on l'entends partout, tout le temps, certes cet instrument était encore assez nouveau ( il me semble qu'on entend pour la première fois du mellotron sur abbey road des beatles à vérifier) mais ce n'est pas pour cela que le groupe doit en faire un aussi grand usage.
C'est fort dommage, heureusement Robert Fripp rectifiera le tir avec in the wake of poseidon qui sera meilleur que in the court of the crimson king car bien plus maîtrisé mais sera malheureusement boudé par la presse et le public ne voyant en lui qu'une simple redite de l'opus précédent.
Tragique.
In the court of the crimson king aura énormément apporté à la musique, je ne puis dire le contraire, Robert Fripp et sa troupe cassaient toute structure connus (fini le binaire et le ternaire) pour délivrer un album original, pour l'époque.
Les défauts de l'album passaient inaperçus en 1969, sauf que cet album a aujourd'hui a 40 ans, il me semble qu'il faut remettre les choses à plat.
Sur 5 morceaux, seul 3 sont excellents, les deux autres sont soit mauvais ( i talk to the wind, soit plombé par un mellotron omniprésent epitath.
Malgré tout, sont statut d'album culte n'est pas usurpé et quelle pochette!
Un classique certes mais pas un chef d'oeuvre.