Aaaaaah, l'époque Taylor ! Elle aura duré 6 ans tout au plus, c'est vraiment là que les Stones ont donnés le meilleur d'eux-même ("Beggars Banquet" et "Tatoo you" mis à part). "Let It Bleed" était déjà bien avancé, notre ami Mick n'a pas eu grand chose à se mettre sous la dent. Lors de la tournée qui a suivie, immortalisée par "Get Yer Ya Ya's Out", à mon avis le meilleur live des Stones (je ne dis pas "le seul bon", on m'a parlé du "live at the Max" qui apparement...mais passons) et par le film "Gimme Shelter", on avait pu se rendre compte du talent de l'élève de Mayall (eh oui, encore un !). Cela ne faisait donc aucun doute, la suite promettait d'être passionante.
1971: "Sticky Fingers" arrive. Grande cuvée rock que 71: Led Zep IV, "Who's Next ?" des Who, "Aqualung" du Tull, "Master Of Reality" du Sab, ...que des légendes ! Difficile donc d'exprimer l'admiration qu'on éprouve pour une telle oeuvre, et si les mots me manquent, je n'en pense pas moins... Bon, par où commencer ? La pochette bien-sûr! Y'avait que Warhol pour inventer un truc pareil.
Si vous avez de la chance, y'a peut être un original qui traine quelque part...sinon, tant pis, le contenu de cette galette est suffisament interessant pour s'en passer. Et quel contenu, rien que des morceaux de choix ! De "Brown Sugar" (imparable !) jusqu'à "Moonlight Mile", en passant par "Can't You Hear Me Knocking" (grandiose !)et "Dead Flowers" (sublime!), il n'y a que de l'excellent. Alors si vous me demandez "est-ce le meilleur album des Stones ?" je dirais "il y a de fortes chances". Pourquoi tant de précautions ? Car cette question revient à peu de chose près à ce demander "qu'est-ce qui est meilleur entre un verre de Jack Daniel's et un autre de Rhum St James ?". La réponse est simple: question de goûts.