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2007 Awakening
2008 Dark Angel
2010 Acoustically Speaking
 

- Style : Mostly Autumn, Iona
- Style + Membre : Karnataka

The REASONING - Dark Angel (2008)
Par MARCO STIVELL le 11 Mai 2017          Consultée 1286 fois

Matthew Cohen, le bassiste de THE REASONING, annonce que le nouvel album prévu pour la fin 2008, Dark Angel, prend une orientation plus "heavy" que le premier, Awakening (2007). Il en profite pour intégrer davantage Rachel Jones, désormais Cohen, sa femme, arrivée alors que la réalisation d'Awakening était déjà bien avancée. C'est elle que l'on voit sur la pochette, et c'est aussi sa voix qui ouvre l'album.

"Dark Angel" est un titre qui démarre furieusement, mené par la rythmique et les cordes-synthés. C'est sur une transition planante que la voix de Rachel Cohen apparaît avec grâce, rejointe ensuite par les voix de Gareth Jones et Dylan Thomas. Les harmonies sont belles, les paroles s'ancrent bien en tête : "Dark angel... no place to hide... Pull me under, let me down...". C'est de la bonne pop mélangée à du heavy-metal et du prog, une introduction presque aussi marquante que la précédente, car l'effet de surprise joue moins.

L'autre titre puisant dans le domaine sacré pour sa trame, "Call Me God?" est un déluge heavy où Vinden Wylde, le batteur, utilise la double-pédale. Le début et la fin sont très chargés en guitares et Dylan Thomas chante brillamment une mélodie tarabiscotée ; les intervalles entre les notes sont très casse-gueule. Le milieu plus calme est aussi captivant, cette nouvelle chanson qui remet en question le fanatisme religieux peut surprendre voire dérouter, mais c'est une réussite.

Jusque là, nous sommes dans les titres collectifs sur le plan vocal, et dans le même ordre d'idée, on ne peut qu'apprécier "How Far to Fall" ainsi que sa mélodie aux consonances celtiques. "Sharp Sea" est ouverte par des bruits maritimes et des nappes de synthés emphatiques qui suggèrent un voyage grandiose sur les flots. Dans le même ordre d'idée, plus loin, le court instrumental "Serenity", pour guitares simplement, fait durer le plaisir d'un album qui n'est pas conceptuel mais qui en a l'unité. Le son en outre est superbe, mixé par l'Américain John Mitchell (ARENA, KINO, FROST*, IT BITES...).

Pourtant, au milieu, quelques passages semblent moins évidents. Après "Call Me God?", certaines individualités semblent ressortir, avec plus ou moins de bonheur. Le "In the Future" de Dylan Thomas nous convainc grâce à l'ambiance, aux parties vocales et au solo d'Owain Roberts, le nouveau guitariste remplaçant de Lee Wright. En revanche, il manque quelque chose au "Absolute Zero" de Gareth Jones, qui fait trop dans le mélodramatique avec un texte et un titre qui ne lui permettent pas d'éclater au grand jour. C'est le titre le moins bon de l'ensemble, clairement.

On retrouve le trio de chanteurs à son meilleur sur les deux derniers titres. "A Musing Dream", sur fond de piano électrique et de percussions programmées, déploie une ambiance glaçante au début, très vampiresque avec les rires déments du groupe. "I'll be on my way, over the seas, out of the storms...", l'ange noir nous porte sur ses ailes à travers la nuit, figuré par les excellents riffs et les refrains aboutis.

Ces neuf minutes épiques contiennent même un peu d'harmonica joué de façon rudimentaire, preuve que le groupe soigne ses arrangements sans sortir de son rayon de six membres (pas d'invité de marque cette fois-ci). Quant à "Breaking the 4th Wall", elle aurait pu clore l'ensemble pour faire un joli happy-end. C'est une power-ballade splendide ancrée dans la tradition californienne où Gareth Jones et surtout Rachel Cohen nous émeuvent beaucoup. En position avant-dernière, elle rappelle "Writing on the Wall" (The Storm, 2000) de KARNATAKA, l'ancien groupe de Rachel.

Dark Angel conserve une durée idéale et une qualité bien répartie. Il n'y a presque que de très bons morceaux, ce qui en fait une référence au rayon des groupes de cette trempe, Gallois ou non. Il y a beaucoup de refrains mémorables, des passages prog inspirés. Et toujours cet effet à trois voix, conjointes ou alors deux en harmonie serrée et la dernière qui chante autre chose, excellent.

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   MARCO STIVELL

 
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- Rachel Cohen (chant, percussions)
- Dylan Thompson (chant, guitares, mandoline, harmonica)
- Gareth Jones (chant, claviers)
- Matthew Cohen (basse)
- Owain Roberts (guitares)
- Vinden Wylde (batterie)


1. Dark Angel
2. Sharp Sea
3. How Far To Fall
4. Serenity
5. Call Me God?
6. In The Future
7. Absolute Zero
8. Breaking The 4th Wall
9. A Musing Dream



             



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