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1969 Meet You There

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2004 Dr Live Sessions 1967 & 1968

The BEEFEATERS - Dr Live Sessions 1967 & 1968 (2004)
Par LE KINGBEE le 12 Mai 2017          Consultée 1454 fois

Ces sessions sont en fait la retranscription de trois productions en public sur des scènes danoises entre novembre 1967 et septembre 1968, soit un an avant que le groupe enregistre « Meet You There ». Ce n’est qu’à la fin de l’année 68 que le quatuor danois sert de backing band à Alexis Korner. En deux coups de cuillères à pot, le groupe danois gomme une partie de ses influences Psyché, Flowers Blues et Freakbeat. Cet album se situe donc entre l’enregistrement du premier album éponyme et le disque précité. A cette époque, le groupe souffrait de changements de line-up sempiternels, difficile dans ces conditions de véritablement évoluer, malgré l’arrivée de Peter Thorup en provenance de Black Pool. Le guitariste flûtiste se retrouve même dans l’obligation d’officier au micro, une tâche qui allait lui permettre d’endosser le rôle de leader.

Le groupe reprend ici deux morceaux du futur album et trois titres figurant sur leur premier disque : « Crossroads », «  Summer Scene » et « Let Me Down Easy » œuvre de l’organiste Dee Dee Ford (ex membre des Sonotones) popularisée en 1965 par Bettye LaVette. Premier constat, si le groupe s’est stabilisé quelque peu et a gommé certaines frasques psyché lors de ses enregistrements en studio, sur scène le naturel revient au galop. Ces DR Live Sessions nous confèrent dix titres plongeant au cœur d’une mosaïque de Blues Psyché, de Jazz Prog et d’Heavy Blues. Selon les morceaux, l’orgue Hammond et le farfisa (petit orgue d’origine italienne à la sonorité plus acide) de Morton Kjaerumgaard prennent la direction des opérations, mais la guitare et l’harmonica n’hésitent jamais à se lancer dans la lutte.
On retrouve ici deux grands classiques du blues : « Crossroads », composition de Robert Johnson, et « Parchman Farm » œuvre de Bukka White, accréditée ici par erreur à Mose Allison. Si le premier a été repris par tout le gratin du Chicago Blues, CLAPTON et Steve Winwood, les Danois en distillent une version psy déjantée évoquant celle (postérieure) de CREAM. Chose rare chez eux, c’est l’harmonica qui ouvre « Parchman Farm » dans une version en adéquation avec la future interprétation de Blue Cheer. Autre relecture cette fois issue du Jazz avec « Night Train ». Si le titre du saxophoniste Jimmy Forrest a été accommodé avec toutes sortes d’aromates (Oscar Peterson, The Ventures, James Brown), les BEEFEATERS nous assènent ici un instrumental soft mené par l’orgue de Kjaerumgaard, pas de quoi pavoiser le titre n’atteignant même pas les deux minutes. La formation interprète cinq titres de son répertoire, tous conjuguant les diverses influences du quatuor, « No Title » fait d’ailleurs penser à une improvisation. Terminons par la cerise sur le gâteau avec la tuerie de Bettye Lavette « Let Me Down Easy ». Avouons qu’il fallait être sacrément « burné » en 67 pour reprendre une telle monstruosité surtout pour un groupe masculin. Certes, le Spencer Davis Band s’y était attaqué l’année précédente avec une version marchant plus ou moins dans les traces de l’original. D’autres se casseront les dents dans leur tentatives : Inez Foxx, Paloma Faith ou plus récemment Mike Hucknall en proposeront des arrangements et des orchestrations qui pourraient donner l’envie de se pendre tant ils sont médiocres. Comment peut-on saccager un tel chef d’œuvre ? En fait, hormis Lydia Pense, charismatique chanteuse du groupe californien Cold Blood, le Spencer Davis Group et peut être Paolo Nutini dans une version récente mais vintage, tout le monde a massacré cette pépite à qui mieux mieux. Avec les BEEFEATERS, on peut s’attendre à tout. Le chant habité plein de feeling pourrait faire illusion, mais l’intensité tant dramatique qu’érotique impulsée par Bettye LaVette s’efface devant une atmosphère voguant entre colère et désespoir, le tout nappé par un orgue intempestif.

Ce recueil aurait pu bénéficier d’une note entre 2 et 3 si la qualité sonore avait été au rendez-vous. Alors que certains labels se sont spécialisés depuis des lustres dans une bonne remasterisation et un dépoussiérage sonore efficace ne dénaturant en rien les œuvres et les artistes, Karma Music, un label danois méconnu, se contente ici de nous livrer ces divers enregistrements comme tels. On ignore de quelle façon ils ont été obtenus. Cela est d’autant plus dommageable que le disque est accompagné d’un livret de 10 pages … excellent à condition de lire le Danois. En clair, cette maison de disque se fout de la gueule des auditeurs. Etre fan n’excuse pas tout, d’où une note terrible de 1 et une grosse déception !

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- Peter Thorup (chant, guitare, flûte, harmonica)
- Morton Kjaerumgaard (orgue)
- Keith Volkersen (basse)
- Max Nhuthzhi (batterie 1-2-3-4-5-6-7-8)
- Erling 'mozart' Madsen (batterie 8-9-10)


1. Crossroads.
2. No Title.
3. Night Train.
4. Parchman Farm.
5. Now I Know (wonder What Goes On My Mind).
6. Got A Lot To Give.
7. Serenade To A Cuckoo.
8. Troels Vanvittige Parkering.
9. Summer Scene.
10. Let Me Down Easy.



             



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