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2015 Tau Cross
2017 Pillar Of Fire

TAU CROSS - Pillar Of Fire (2017)
Par NOSFERATU le 29 Octobre 2017          Consultée 840 fois

Le premier TAU CROSS réunissait les talents de deux pionniers du punk/métal : à ma gauche Michel Langevin, le fameux batteur de VOIVOD, à ma droite Rob Miller dit » le baron », célèbre leader d’AMEBIX, accompagnés par des seconds couteaux de la scène « crust ». Outre les deux genres suscités, l’album lorgnait aussi vers le prog, le gothique, le néo psychédélisme. De quoi combler tous les adeptes de pulsions électriques variées.
Sur le premier, c’est le Baron qui officiait en grande partie sur les compositions. Là, tout le monde y va de sa patte de fer.
Le deuxième disque est généralement celui de la consécration. Le sextet y peaufine ainsi ses influences nous entraînant dans un voyage entre heroic fantasy et science-fiction. En écoutant le disque, c’est un peu, en effet, la bande-son de tous ces films qui ont baigné notre adolescence. On y verrait les machines à quatre pattes crachant les lasers de « l’empire contre attaque », les pins-up poitrinaires et ultra guerrières de « Métal hurlant » et des paysages désolés à la « Dune ». J’écris « on y verrait », car en fin de compte, on les voit peu, ou alors on en aperçoit un tout petit bout. Tout est en effet très « eighties » chez TAU CROSS, autant musicalement que « cinématographiquement », mais bizarrement, l’excitation première s’effiloche au fur et à mesure de l’écoute.

Tout le long, l’œuvre proposée oscille entre le KILLING JOKE de la dernière période et les riffs antédiluviens de la New wave of heavy metal. A priori plutôt excitant sur le papier. On a aussi la désagréable impression que tous les membres veulent affirmer leurs desideratas, ce qui pourrrait, à ce jeu- là, mener à une bouillabaisse inaudible. C’est loin d’être le cas mais on regrette presque l’omniscience du Baron sur le premier essai.
Les vocaux de ce dernier balancent toujours entre le Cronos « grand guignol » de VENOM, le Jaz Coleman de KILLING JOKE et le LEMMY des grands jours de MOTORHEAD.
Les passages « ballades » lorgnent vers la dark folk comateuse à la DEATH IN JUNE mais le titre en bonus « we are the terror », qui évoque certaines âneries de NEW MODEL ARMY, est très lourdingue. Les gimmicks proposés sonnent banals à la réécoute, le coup de « je suis inquiétant en faisant le dark folkeux puis je m’énerve en me transformant en thrasheur fou », on l’a peut-être un peu trop entendu comme peut l’illustrer ce « the big house ». Prenez aussi « what is man », une ballade en introduction pas déplaisante pour le coup, un orgue seventies qui arrive, mais rapidement on sombre dans les travers caricaturaux du « métal gothique » à la TYPE O NEGATIVE. « Seven wheels » a des effets psychédéliques plutôt marquants, un passage légèrement progressif original à la GOBLIN en plein milieu qui ne déplairait pas à l’ami Aigle blanc, mais le morceau est rempli d’emphase pesante.
Il y a toutefois quelques glorieuses fulgurances. Le titre éponyme rappelle ainsi les litanies des cowboys lovecraftiens des FIELDS OF THE NEPHYLIM. Dans à peu près la même veine, « rfid » a un côté post punk (en plus costaud quand même !) assez prononcé à la PLAY DEAD (au fait, qui se souvient de PLAY DEAD parmi les dark rockers ?). Ici et là, des riffs d’airain nous font agréablement bien taper du pied (la féroce rythmique du début de « killing the king »). Le catchy « A white horse » louche, lui, vers la scène doom/stoner.

A la fois singulier et bizarrement un peu daté. On est un peu déçu, même si la carrosserie proposée vaut son pesant de nitroglycérine.

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- Rob « The Baron » Miller (chant )
- Jon Misery (guitare)
- Andy Lefton (basse)
- Michel « Away » Langevin ( batterie)


- raising Golem
- bread And Circuses
- On The Water
- Deep State
1. ;; Pillar Of Fire
- Killing The King
- the Big House »
2. ;; Rfid
- Seven Wheels
- What Is The Man
- three Down
- we Are The Terror
- In Time



             



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