Recherche avancée       Liste groupes



      
PUNK ROCK  |  STUDIO

L' auteur
Acheter Cet Album
 

ALBUMS STUDIO

2015 Tau Cross
2017 Pillar Of Fire

TAU CROSS - Tau Cross (2015)
Par NOSFERATU le 8 Juin 2015          Consultée 1190 fois

Depuis plus de vingt ans, Relapse est le label le plus brutal de la planète. Son catalogue comble en effet de bonheur les fans de grind, de thrash, de hardcore (avec tous les avatars du courant), d’indus et d’autres produits dérivés du bruit. Ce disque de Tau Cross sonne un peu le retour médiatique du label en question.
A l’origine du quatuor, c’est une rencontre au sommet entre deux personnages qui ont toujours voulu s’écarter des sentiers battus. Je préfère cette expression que celle de supergroupe qui présage généralement un duel démonstratif entre plusieurs adeptes de “classic rock seventies”. A ma droite, Rob Miller, dit Le Baron, qui sévissait au sein d’AMEBIX. Ce dernier groupe hors norme apparut en 78 dans une Angleterre ravagée par le typhon punk. Fortement marquée par MOTORHEAD, leur musique est aussi influencée par d’autres courants : le post punk noir à la JOY DIVISION, le heavy gras d’un BLACK SABBATH période “ozzyesque” et l’anarcho punk d’un CRASS… Ouh là, çà fait mal tout çà ! A ma gauche, Michel “Away” Langevin. Il jouait du tambour avec les incroyables canadiens VOIVOD, qui produisent depuis le début des “eighties” une sorte de Thrash métal prog matiné de space rock et de cold wave…

Partageant les mèmes délires musicaux, il fallait bien que tôt ou tard ces deux lascards se rencontrent. Rob prend la basse comme le père Lemmy, d’anciens couteaux de la scène “crust”, Jon Misery et Andy Lefton s’occupent des guitares tronçonneuses… De prime abord, les vocaux sont souvent plein de growls. On les situerait sur l’échelle de richter entre le coté caverneux d’un Jaz Coleman (KILLING JOKE) dernière période et celui démoniaque « grand guignol » d’un Cronos de VENOM. Le Baron a souvent affirmé son amour pour ces deux formations prépondérantes dans le son d'AMEBIX et dans celui de TAU CROSS. La voix peut se faire aussi inquiétante comme sur "Our Day" voire mélodique sur "Hangsman". La dominante relève ainsi du hard rock extreme. Sur certains morceaux, on entend de belles cavalcades propres au genre. La rythmique s’avère être souvent bien lourde, voir les sataniques mitraillades de "midsummer" et de "Prison". Sur "Fire in the sky", le Baron et ses sbires parviennent même à détourner les gimmicks des ténors de la New wave of Heavy Metal sans sombrer dans le ridicule. Les grattes sonnent bien catchy sur "you people". On parlera ici de rentre dedans bien efficace.

La face punky se remarque fortement. Sur "Prison", les chœurs "oi" et les riffs anarchiques rappellent le punk metallisé de commandos eighties oubliés comme WARFARE ou THE BLOOD, contemporains justement d’AMEBIX. "Stonecracker" a un tempo bien speed évoquant justement les envolées barbares du AMEBIX première période.
La face cold wave/post punk ressort énormément sur le premier jet, "Lazarus", un véritable hit à la mécanique killingjokienne. On entend des relents noirs à la bande à Ian Curtis ici et là. "The lie" flirte avec les stridences industrielles. "We control the fear" fait de la concurrence à NEW MODEL ARMY. Une atmosphère dark folk à la DEATH IN JUNE ou SOL INVICTUS apparait sur le mélancolique "The devil knows his own". L’aspect le plus surprenant du disque reste cependant sa connotation seventies à la fois progressive et psychédélique qui s’incorpore parfaitement dans les structures métalliques. C’est flagrant sur "Fire in the sky" avec l’utilisation d’un orgue, sur "Midsummer" et son atmosphère tibétaine (!). Au début de "Hangsman", un synthé donne une coloration quasi space. "Sons of the soil" est une ballade planante que l’on jurerait sortie d’un disque du PINK FLOYD de la fin des années soixante dix.

Le disque est plutôt varié et devrait normalement combler les aficionados des chapelles prog, dark folk, crust, stoner, metal, punk, goth et cold wave. Malgré quelques défauts (une tonalité un peu trop épique par moments et des refrains quelquefois convenus), l’orfèvrerie proposée se dévoile toutefois comme une belle pièce pour des antiquaires avertis.

A lire aussi en PUNK ROCK par NOSFERATU :


FUGAZI
Steady Diet Of Nothing (1991)
Introspectif et viscéral




RADIO BIRDMAN
Radios Appear (1977)
Symbole de l'"aussie rock"


Marquez et partagez





 
   NOSFERATU

 
  N/A



- Andy Lefton (guitare)
- John Greenslit (guitare)
- Michel Langevin (batterie)
- Rob Miller Dit Le Baron (basse, vocaux)


- lazarus
- fire In The Sky
- midsummer
- we Control The Fear
- you People
- prison
- sons Of The Soil
- the Lie
- our Day
- the Devil Knows His Own



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod