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PAULINE - Le Meilleur De Nous-mêmes (2013)
Par MARCO STIVELL le 27 Mars 2018          Consultée 1668 fois

Cela fait cinq ans à présent que le dernier album de PAULINE est sorti. On y revient comme il se doit, en attendant la suite, annoncée pour bientôt, de ses propres dires.

Le Meilleur de Nous-Mêmes, c'est un titre qui lui va on-ne-peut-mieux. Il est universel, et personnel aussi, au sens artistique puisqu'il peut la mentionner au sein de son équipe rapprochée, celle qui a œuvré pour la confection de l'album et qui reste sensiblement la même que pour le disque précédent : Jean-Luc Léonardon, Christophe Deschamps, Jacques Pili, Fabrice Ragot notamment.

Cette fille est un rayon de soleil, plus que ça même, un soleil éclatant, un sourire permanent et vice-versa ! On ne peut s'empêcher une considération toute masculine et admirative face à la qualité du livret et de la séance photo pour le moins généreuse qui met PAULINE en lumière, mieux que jamais. Il y a un côté défilé de mode, mais beaucoup de mannequins n'ont pas ce charme naturel. Elle nous éblouit, en jeans et petit chemisier, ou alors en robe courte et bottes de fée. Et merci, merci toujours pour cette cascade de cheveux bruns, cadre d'un tableau de beauté, celui d'un visage parfait !

Quand on connaît en plus la voix, angélique, une conjugaison avec l'écriture meilleure encore que celle de ZAZIE par bien des aspects, moins bonne peut-être pour chanter des tubes mais mieux équilibrée sur le plan de la créativité. On accueille ce Meilleur de Nous-Mêmes avec grand plaisir, conforté par la qualité du single "Je Parle, Je Parle". Le texte, mutin et léger comme une caresse, est toujours bien habillé lui aussi par les arrangements de cordes et la rythmique du groupe, impeccable. Les effets "mode" en termes de production (hachures, chœurs graves nasaux) sont plus discutables, mais rien de bien grave ni de rédhibitoire.

Surtout qu'il n'y a que sur ce morceau qu'on en entend de tels, et il faut bien inaugurer le nouveau contrat avec une major (Warner) et du calibré. Le synthé zozotant couplé aux sonorités cristallines du piano et du glockenspiel sur "La Chanson Qui Console" à de quoi nous rassurer davantage. À ce sujet, le titre ne ment pas, et PAULINE qui chante des paroles positives, pourtant très simples, ça passe toujours mieux que chez bon nombre de chanteuses ou chanteurs de variété. Parce que c'est authentique, parce qu'il y a un effort musical réel. Et puis, ça c'est de l'intro !

Tout l'album n'est sans doute pas au même niveau, il y a certaines chansons que l'on retient moins facilement du côté de "Ca Vaut la Peine"/"Comme une Image", mais l'impression d'unité est telle qu'on ne saurait se montrer sévère. En fait, ce disque est juste un cran au-dessous de La Vie du Bon Côté (2010), deuxième album de mademoiselle PAULINE, ce qui le laisse très loin au-dessus du lot dans le monde de la chanson française actuelle !

Il n'y a qu'à écouter "Ne Fais Pas Sans Moi" et son rythme pop-folk, sa mélodie-sourire et ses chœurs sensuels à l'arrière, de vrais chœurs "à la PAULINE", meilleurs que ceux de "Je Parle, Je Parle". Cricri d'Amour, alias Christophe Deschamps, est un élément essentiel de son univers lui aussi ; la batterie assénée sur la chanson-titre (il s'amuse à la fin en doublant le tempo, bien vu monsieur !) et "Encore Heureux", tandis que la jolie chanteuse susurre ses paroles tendres, quelle force, quelle beauté ! Même quand il est absent, nous sommes conquis, sur "Reviens", trio voix-piano-cordes magistral.

"Combien" retourne en terrain plus bluesy mais avec toujours les chœurs sensuels, et notre Vanessa CARLTON française, bien aidée par le sieur Léonardon, nous sort une panoplie toujours bienvenue d'orgues et claviers "d'époque" : Farfisa, Wurlitzer, Mellotron, clavecin sur "Attends un Peu" avec son ambiance baroque bien soulignée par la guitare classique. "Comment Déjà" s'inscrit mieux dans la lignée des titres electro-pop placés au début de La Vie du Bon Côté.

"J'ai Peur" et son armada de trompettes, sa rythmique funk basse-batterie énorme sur les refrains, "Les Absents" et son piano conducteur d'arrangements orchestraux audacieux sur un titre plein de nostalgie sont révélateurs d'une artiste qui aime aller plus loin, rester à un degré de modestie évidente dans ses mots et sa voix pour laisser la musique grandir autour d'elle, la revêtir comme les plus beaux habits qu'elle nous montre dans le livret. Bravo PAULINE, on t'aimera toujours pour cela !

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   MARCO STIVELL

 
  N/A



- Pauline (chant, piano)
- Jacques Pili (basse)
- Jean-luc Léonardon (piano, guitare, synthés, programmations)
- Christophe Deschamps (batterie, percussions)
- Bertrand Commère (guitares, dobro, sitar électrique)
- Sébastien Chouard (guitares, mandolines)
- Fabrice Ragot (orchestrations)
- Budapest Symphonie Orchestra (cordes)


1. Je Parle, Je Parle
2. La Chanson Qui Console
3. Ne Fais Pas Sans Moi
4. Le Meilleur De Nous-mêmes
5. Encore Heureux
6. Combien
7. Reviens
8. J'ai Peur
9. Comme Une Image
10. Ça Vaut La Peine
11. Attends Un Peu
12. Comment Déjà
13. Les Absents



             



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