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1975 Crack The Sky

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1978 Live Sky

CRACK THE SKY - Live Sky (1978)
Par LE KINGBEE le 14 Mai 2018          Consultée 1376 fois

Formation fondée durant la première moitié des années 70 à Weirton, ville à cheval entre l’Ohio et la Pennsylvanie, à 60 bornes de Pittsburg, CRACK THE SKY enregistre son premier disque en 1975. L’album grimpe dans le Top 200 du Billboard et la revue Rolling Stones les consacre Révélation de l’année.
Si le groupe se taille une solide réputation en Pennsylvanie, Ohio et dans le Maryland, son contrat avec le label Lifesong Records s'apparente à un chant du cygne. En 1978, des dissensions parmi ses membres sonnent pratiquement le glas de la formation. Le leader John Palumbo, principal pourvoyeur du groupe, a pris ses cliques et ses claques pour s’envoler vers une carrière solo. Si Crack The Sky, traduisible par Les Voies du Ciel ou Remuer Ciel et Terre, a enregistré trois bons albums et un Live capté lors d’un show sur la W.B.A.B., une radio de Long Island, le groupe subit les effets d’une promotion par trop négligente. Bien que distribué par CBS, Lifesong Records ne parvient pas à faire passer le groupe sur les ondes et, plus grave encore, les disques sont difficilement disponibles dans les bacs des disquaires.

En 1978, le groupe vient de terminer une longue tournée nord-américaine en se produisant en première partie de BOSTON, YES,STYX, FOREIGNER, KANSAS, RUSH, SUPERTRAM et ZAPPA, autant de groupes phares qu’ils ont mis sous l’éteignoir grâce à un répertoire inventif combinant influences Prog Rock et des mélodies en droite ligne des BEATLES. Le groupe peut s’appuyer sur une qualité d’écriture largement au-dessus de la moyenne, les textes mariant humour et problèmes du quotidien.
Cette même année, le groupe quelque peu renouvelé suite au départ de Palumbo, se produit à plusieurs reprises lors de la tournée promotionnelle de HEART, le groupe des sœurs Wilson, qui vient de sortir l’album « Dog And Butterfly » édité par Portrait Records, filiale de CBS. Afin de promouvoir le quatrième album des frangines Wilson, la firme CBS programme CRACK THE SKY en première partie, misant sur l’énergie d’un groupe qu’elle tente paradoxalement d’étouffer suite à des problèmes contractuels avec Lifesong (encore une histoire de « gros sous »).

« Live Sky » est en fait issu de deux concerts, le premier au Tower Theatre de Philadelphie, le second à l’Agora Theatre de Cleveland. La formation reprend ici quatre titres du premier disque, un du second (« Animal Notes »), un du troisième (Safety By Numbers) et enfin une reprise des BEATLES.
D’emblée, le Rock énergique d'« Hold On » lance le concert sur de bons rails par le biais de guitares explosives et d’une mélodie accrocheuse au profit d'un morceau qui ne s’éternise pas pour ne pas se perdre en route. Orientation différente avec « Maybe I Can Fool Everybody Tonight », un vrai Rock Prog Pop pouvant aisément s’inscrire dans le répertoire de KANSAS. Le ton se durcit avec « Lighten Up McGraw, une compo aussi humoristique que grinçante de Rick Witkowski et du producteur Rob Stevens (à l’occasion claviériste du groupe). Un titre où les guitares semblent flirter avec un nappage survitaminé évocateur de YES. Cette face A se termine en fanfare avec l’envoutant « She’s A Dancer », une vraie pièce de rock rallongée de près de six minutes par rapport à sa version studio. Les guitares énergiques, le chant de Gary Lee Chappel supérieur à celui de Palumbo mettent le public en fusion, comme tracté par les paroles : « She’s a dancer – And she sparkles and she shines – She’s an attractor - Oh, she loves to wine and dine … ».
La face B débute avec « Ice », un titre ne ressemblant à aucun autre. D’une durée de 12 minutes, ce Space Rock dans lequel les guitares mélodiques et inspirées fusionnent avec la batterie, tout en bénéficiant d'un Rick Witkowski inspiré en lead guitar et qui n’a rien à envier à la meilleure période de GENESIS. Autre titre en provenance du premier disque, « Surf City » est lui aussi doublé en durée pour la plus grande joie du public. Les guitares durcissent le tempo, les paroles caustiques et hilarantes sont reprises par l’assistance, les variations de tempo se multiplient et un bref solo de guitare rappelant « William Tell Overture » de Rossini met le public à genoux. Un gros morceau de Rock Pop.
Ce Live se termine en apothéose avec « I am The Walrus », titre des BEATLES figurant sur l’immense « Magical Mystery Tour ». Exercice ardu que la reprise d’un titre des BEATLES, l’une des premières influences du combo. Si « I am The Walrus » avait été repris par les Anglais de SPOOKY TOOTH dans une interprétation enthousiasmante, le pianiste chanteur Leo Sayer s’y était cassé les dents. Avant d’entamer sa litanie, le groupe n’oublie pas de remercier son public, ce qui a le don de mettre le feu aux poudres. CRACK The SKY s’offre une superbe version du standard, les guitares et la batterie en symbiose tandis que les claviers ne cessent de relancer l’hypnose. Les paroles comportant une critique sociale semblent comme renforcées. Un grand moment !

La dissolution du groupe intervient quelques mois plus tard, avant de connaître plusieurs reformations à l’instigation des membres d’origine ou de John Palumbo. En 2015, CRACK THE SKY enregistre un nouvel opus « The Beauty Of Nothing » et se produit toujours sur la scène américaine, reprenant essentiellement des titres issus de ses quatre premiers disques. S’il ne fallait retenir qu’un disque, ce « Live Sky » nous parait tout indiqué. La qualité du son via l’excellent Bruce Tergesen, un génie des consoles (entendu auprès d’artistes aussi variés que David BOWIE, Roy Ayers, Jim Croce, Roberta FLACK, Yusef Lateef ou Eddy MITCHELL), la créativité du groupe, la production soignée de Rob Stevens, une entente totale entre les différents instruments, des mélodies subtiles et un répertoire s’élargissant sur divers sceptres musicaux (Rock, Prog., Art Rock) font de ce disque un Must parmi les enregistrements publics de cette fin seventies. Un album qu’il serait judicieux de rééditer.

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- Gary Lee Chappel (chant)
- Rick Witkowski (guitare)
- Jim Griffiths (guitare, chœurs)
- Joe Macre (basse, chœurs)
- Joey D'amico (batterie, chœurs)
- Vince Depaul (claviers)


1. Hold On.
2. Maybe I Can Fool Everybody (tonight).
3. Lighten Up Mcgraw.
4. She's A Dancer.
5. Ice.
6. Surf City.
7. I Am The Walrus.



             



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