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GRUNGE NOISE  |  E.P

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1989 God's Balls
1990 8-Way Santa

E.P

1990 Salt Lick

TAD - Salt Lick (1990)
Par NOSFERATU le 11 Juillet 2018          Consultée 1136 fois

« God’s balls » incarnait la férocité même, un carnage emmené par l’inquiétant Tad Doyle et ses acolytes au look de bucherons échappés d’un film à la « massacre à la tronçonneuse ». Enregistré par Jack Endino, activiste de la scène musicale underground de la côte ouest américaine, « god’s balls » pose ainsi les fondements du son TAD : riffs « doommcore » avant la lettre, aspect guttural bien marqué.
Le quatuor furibard terrorise les rares fans venus le voir avec les bruitistes garageux de PUSSY GALORE durant une tournée dantesque.
Le leader, l’imposant Tad Doyle, est en effet durant cette période (fin de ces "eighties" décidément turbulentes) dans un trip « noise rock apocalyptique » et écoute à fond des gangs dévastateurs comme BUTTHOLE SURFERS, HEAD OF DAVID, SCRATCH ACID et BIG BLACK.
C’est ce goût pour la musique délirante du groupe de Steve Albini qui le pousse d’ailleurs à enregistrer chez ce dernier à Chicago le fameux ep « salk lick ».

L’enregistrement a duré un jour. Le mixage ? Deux jours. Avec la célèbre patte Albini. En gros, la production, chez lui, passe surtout par l’enregistrement « live ». Il faut dire que l’étrange bonhomme, plus ingénieur du son que véritable producteur, a l’art de capter les climats urbains les plus intenses.
Mais le Steve est vraiment bizarre et plutôt terrifiant. Il est ainsi du genre à réveiller la bande à Doyle en caleçon, armé d’un fusil, en hurlant : « Come on, it’s time to rock » ! Un peu comme Spector avec les RAMONES sur le disque « rock' n' roll high school ». Et cette atmosphère se ressent sur les titres qui tabassent bien.
On sent, en effet, l’influence d’un rock bruitiste (« Potlatch » évoquant les sociétés amérindiennes basées sur le don) à la RAPEMAN (autre grand fait d’armes du Steve) par moments sur certaines compositions marquées par des vocaux hargneux qui vont de pair.
Avec toutefois ce parfum lourd et crade qui définit la sonorité « tadienne » (délicieux « hibernation » qui lorgne presque vers des climats « helmetiens »). « Glue machine » commence comme une sorte de balade délétère puis explose littéralement. Dans une version rééditée, nos quatre mousquetaires "hard crade" reprennent le malsain « damaged » de BLACK FLAG, le groupe matrice de tous ces groupuscules oscillant entre noise, metal et hardcore.
La cerise sur le gâteau ? Le poissard « Wood Goblins » avec son infernale rythmique proche du BIG BLACK des grands jours, qui fera l’objet d’un clip « tom hooperien » banni par la suite bien sûr par la chaîne conformiste MTV. Dans ce titre furibard, on imagine sans problème l’Aigle Blanc et Erwin faire une farandole puis au moment du refrain tout dévaster autour d’eux.

Juste après cet enregistrement plutôt speed (dans tous les sens du terme), nos « grungeux heavy » partent en tournée avec les « garageux hardcore » de MUDHONEY. En première partie, un groupe qui monte, emmené par des fans, dénommé NIRVANA. J’écris bien, en première partie.

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- - Kurt Danielson (basse)
- - Tad Doyle (hurlements, guitare)
- - Gary Thorstensen (guitare)
- - Steve Wied (batterie)


- axe To Grind
- high On The Hog
- wood Goblins
- hibernation
- glue Machine
- potlatch



             



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