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J. COLE - Cole World: The Sideline Story (2011)
Par GLADIUS le 25 Août 2018          Consultée 1141 fois

Le milieu du rap, c’est un peu comme la vraie vie. Je ne parle pas des thèmes abordés dans les musiques mais plutôt des relations entre personnes. Parmi elles, on retrouve un pilier de notre vie professionnelle, le piston. C’est un phénomène bien répandu dans le rap, et si cela a commencé très tôt avec des grands producteurs comme DR.DRE qui ont révélé au grand jour des noms tels qu’EMINEM, c’est encore bel et bien d’actualité vingt années plus tard. J.COLE va nous le prouver en se faisant parrainer par le tonton JAY-Z, qui lui a très largement réussi son curriculum vitae, passez faire un tour dans ses chroniques si vous ne me croyez pas.

Cole World : The Sideline Story est la toute première mouture du rappeur, qui pour l’instant n’a sorti qu’une succession de mixtapes, qui ont réussi à séduire un public américain friand de hip-hop qui retourne aux racines de sa création avec des mélodies poussées et recherchées. Et comme J.COLE veut nous prouver qu’il ne démérite pas sa place, il produit la quasi-totalité des morceaux de l’album tout seul. Chapeau. On démarre d’ailleurs avec une introduction qui nous montre toute l’étendue de son talent à la composition artistique. Le rappeur nous propose un moment épique, avec des teintes sombres qui vont se ressentir le long du projet. Les notes samplées du jeu vidéo Kingdom Hearts retentissent alors sur un « Dollar And A Dream III » plus que convainquant. Au-delà de nous montrer la palette musicale sur laquelle J.COLE veut s’exercer, cette chanson est une réussite en terme d’interprétation. Elle est là en tant que clin d’œil pour son public de longue date qui l’a connu sur ses EPs et Mixtapes, et qui en savent donc un peu plus sur les premières parties de cette chanson.

L’ambiance est totalement différente sur un « Can’t Get Enough » qui nous gratifie de l’apparition de Trey SONGZ, pour créer un morceau beaucoup plus positif et entraînant que le précédent. Ce positivisme musical va être retrouvé sur de nombreux morceaux dans l’album, notamment le magnifique tube qu’est « Work Out ». Il m’est obligé d’avouer que c’est une chanson fort commerciale, et la communauté du rappeur dira de-même, cependant il est inutile de nier qu’il nous enchante à travers ses notes entraînantes et son ambiance. « Cole World » va nous emmener dans le vécu de l’artiste, et le morceau est une bonne réussite musique malgré que l’instrumentale qui fait rage lors des couplets soit plutôt inattendue suite à un album très travaillé de ce côté-là. Sur « Rise And Shine » le rappeur nous prouve ses qualités techniques à travers une instrumentale très rythmée et agressive. La collaboration avec JAY-Z, pas étonnante, se révèle une forte réussite sur « Mr Nice Watch » qui convainc par sa qualité d’interprétation et un couplet maîtrisé de l’invité en question.

Cependant, l’album est plutôt sombre. Le monde de J.COLE n’est pas fait de pétales de roses, et cela se ressent dans les inspirations qu’il a pour puiser ses mélodies. Le mélancolique « In The Morning » en featuring avec un DRAKE probablement aussi troublant que l’instrumentale ne va pas me faire mentir. J.COLE va rendre touchante la découverte de l’attente d’un enfant pour un jeune couple sur « Baby Girl », tandis qu’il nous prouve qu’il a réussi à se relever des galères qu’il a vécu sur « Sideline Story ». Le rappeur continue dans les thèmes sombres, parlant de violence domestique sur le très bon « God’s Gift », tandis qu’il parle de tromperie amoureuse sur « Never Told ».

Vous l’aurez compris, J.COLE fait son entrée dans la sphère commerciale, ou plutôt arrive à s’extirper du marché underground du rap, avec un album mélancolique, plein de tristesse. Le premier essai grand public du rappeur se traduit par une confrontation avec ses démons, mais surtout avec les choses qu’il hait le plus dans la vie. Cela créé nécessairement par des mélodies sombres et des paroles qui s’en suivent. Cole World n’est cependant pas un mauvais projet, il retiendra forcément l’attention des érudits et ce n’est pas une surprise s’il fut à son époque une réelle réussite commerciale. Les auditeurs moins connaisseurs auront tout intérêt à se tourner vers ses productions récentes, plus peaufinées et personnelles.

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   GLADIUS

 
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- Jermaine Cole (rap, composition, producteur exécutif)
- Roc Nation (producteur exécutif)
- Mark Pitts (producteur exécutif)


1. Intro
2. Dollar And A Dream Iii
3. Can't Get Enough (feat Trey Songz)
4. Lights Please
5. Interlude
6. Sideline Story
7. Mr. Nice Watch (feat Jay-z)
8. Cole World
9. In The Morning
10. Lost Ones
11. Nobody's Perfect (feat Missy Elliott)
12. Never Told
13. Rise And Shine
14. God's Gift
15. Breakdown
16. Work Out



             



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