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1986 Heartbeat
1989 Let It Roll

Don JOHNSON - Let It Roll (1989)
Par BAKER le 28 Octobre 2018          Consultée 1282 fois

Don JOHNSON n'a fait que deux albums. Ca et un single en duo avec Barbra STREISAND. Point barre. Après 1989, il n'a pas continué sa carrière musicale. Pourquoi ? Je n'en sais nenni. Juste que c'est bien dommage. Parce qu'avec ce second album, largement moins connu que Heartbeat, il prouve sa légitimité : c'est un chanteur ma foi plus que correct, il sait varier les plaisirs, il sait évidemment s'entourer (moins de stars cette fois, mais du solide), et franchement, si Let it Roll ne laissera pas un souvenir impérissable dans l'histoire de la musique populaire des années 80, il reste d'un niveau plus que satisfaisant. Largement plus que certains gros noms qui non seulement ont chié dans la colle côté studio, mais n'ont même pas joué dans The Hot Spot, eux.

Donc Don continue son exploration de vocaliste au travers de choses fort diverses : rock, soul (blue eyed hein), pop, ballade. On n'est pas si loin de Heartbeat, à un gros détail près : le son. Il est toujours léché, avec une belle production et des musiciens droits dans leurs bottes, mais les sonorités sont bien plus organiques et naturelles. Déjà, ça évite de gros impairs, genre "Star Tonight" qui donnait l'impression d'écouter deux cow-boys au coin du feu en 1888 chanter à la belle étoile accompagnés d'une batterie Simmons jouée par Steve Negus et douze Pies Rouges des Plaines aux choeurs nocturnes. Et ça permet de mettre en valeur sa voix car, s'il n'est pas Freddie MERCURY, notre Don a un don et sincèrement, il y a bien pire chanteur que lui. Sa marge de progression sur cet album est même clairement palpable.

Outre la qualité globale des musiciens et arrangements, c'est encore une fois le grand écart des styles qui permet au disque de passer tout seul. On débute par une pop funk terrible d'efficacité pour finir sur une berceuse guitare acoustique / voix / petit n'enfant qui veut pô aller au lit, en passant par de la ballade soul terrifiante de putasserie (l'irrésistible Tell it Like it is), le mid-tempo un peu complexifié à la Al JARREAU / George BENSON (What if it Takes all Night) et le slow minimaliste suave comme un gel de massage au gingembre (When You Only..., un peu saboté par un solo de synthé qui pique pas mal... on avait dit : pas dans les yeux, le gel !)

Il n'y a que peu de vrais ratés, aucun in extenso même, juste des regrets. Angel City ne décolle pas et surtout, ben, le groove à la basse slappée, c'est très sympa, mais mets tes deux pieds en canard... Lonely Too Long est un poil creuse mais se finit dans un déluge bordélique, avec rires en studio, guitare folle et... bruit d'accident de bagnole ?!? Boire ou conduire, il faut choisir : you have chosen poorly, young paddawan. Plus problématique, A Better Place est un duo qui fonctionne, avec une intro bizarre qui part sur une grosse fausse piste, et une excellente chanson, à deux détails près : notre Don est limite faux quand il chante en espagnol (le changement de voix est très perceptible), et la chanson dure une solide minute de trop. Dommage, sinon c'était un joli carton.

Aucun vrai tube dans cette fournée, contrairement à Hearbeat qui en comportait au moins trois. Mais par contre, un nombre conséquent de bons titres qui accrochent et font plaisir. Le morceau-titre est finalement un bon résumé : chanson quelconque au départ, mais qui finit par emporter l'adhésion devant tant de bonne volonté. Dans le genre entre pop-rock et variété pure, sur une frontière qui n'a de toutes façons jamais été claire, JOHNSON se montre plus que capable. Et il a montré une vraie progression en une carrière de seulement deux albums. On aimerait en dire autant de tous les acteurs-chanteurs.

Note finale : 3,5/5 monté à 4 pour le travail accompli.

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   BAKER

 
  N/A



- Don Johnson (chant, choeurs)
- Keith Diamond (claviers, basse)
- Ron Schwartz (claviers)
- Omar Hakim (batterie)
- Terry Silverlight (batterie)
- John Keane (batterie)
- John Pierce (basse)
- Paul Pesco (basse, guitare)
- Carl James (basse)
- Larry Russell (basse)
- Wayne Brathwaite (basse)
- Ira Siegel (guitare)
- Kennan Keating (guitare)
- Bruce Kulick (guitare)
- Dave Resnik (guitare)
- Steve Jones (guitare)
- Jeff Daniels (guitare)
- Danny Wilensky (saxophone, cor)
- Michael Davis (trombone)
- Chris Botti (trompette)
- Kent Smith (trompette)
- Ned Liben (prog)
- Bashiri Johnson (percussions)
- Acar Key (cymbale)
- Curtis King (choeurs)
- Joe Lynn Turner (choeurs)
- Michael Camacho (choeurs)
- Tracy Amos (choeurs)
- Audrey Wheeler (choeurs)
- B.j. Nelson (choeurs)
- Cindy Mizelle (choeurs)
- Janice Dempsey (choeurs)
- Crissy Faith (choeurs)
- Jill Dellabate (choeurs)
- Laura Creamer (choeurs)
- Liz Constantine (choeurs)
- Ndea Davenport (choeurs)
- Yogi Lee (choeurs)
- Yuri (choeurs)
- Rock Wilk (choeurs)
- Lauren Kinhan (choeurs)
- Louis Merlino (choeurs)
- Barbra Streisand (choeurs)
- Debbe Cole (choeurs)


1. Other People's Lives
2. Tell It Like It Is
3. Your Love Is Safe With Me
4. A Better Place
5. When You Only Loved Me
6. Angel City
7. Lonely Too Long
8. Let It Roll
9. What If It Takes All Night
10. Little One's Lullaby



             



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