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The REPLACEMENTS - Sorry Ma, Forgot To Take Out The Trash (1981)
Par NOSFERATU le 20 Décembre 2018          Consultée 1376 fois

Minneapolis dans le Minnnesota est évidemment célèbre pour avoir vu poindre Prince. On oublie aussi qu’elle fut aussi une ville rock d'où allait éclore deux groupes fondamentaux catalogués hardcore, HUSKER DU et REPLACEMENTS.

Tout part de deux frangins, les frères Stinson, fans de heavy rock et de prog qui décident durant 1978, année qui voit le suaire de la première vague punk américaine, de se mettre respectivement à la basse et à la gratte. Ils recrutent rapidement un troisième larron, un certain Mars qui joue aussi de la gratte puis fait office de batteur. Après avoir changé de plusieurs chanteurs, Mars présente au groupe s’appelant alors DOGBREATH, un huluberlu appelé Paul Westerberg qui, lui, écoute plutôt les STOOGES et a le métier le plus punk de la terre : concierge ! Ce dernier convertit la fratrie et le « martien » au punk rock, surtout au pop punk anglais à la fois dévastateur et classe des BUZZCOCKS. Nos DOGBREATH prennent le nom plus radical de IMPEDIMENTS et opèrent un changement musical plus brutal. Sur scène, les membres détruits à l’alcool produisent un show chaotique dans une église locale en juin 1980. Ils se forgent alors une réputation de fouteurs de merde et se rebaptisent définitivement the REPLACEMENTS.

Dès lors, leur son se durcit et leurs compositions se dirigent vers un punk hardcore véloce qui oublie leur passé prog, de toute façon, ils ne pouvaient jouer que comme de vulgaires clones de GENESIS. Peter Jesperson, un activiste de la cause punk, à la fois disc jokey, disquaire indépendant et également fondateur du label underground Twin/Tone Records, s’intéresse au quatuor. Il écoute avec attention la démo qu’enregistre la bande à Westerberg. En juillet 1980, le groupe se produit dans l’endroit où Jeperson passait ses disques abrasifs, le Jay's Longhorn Bar. Par la suite, Jesperson est d’accord pour les signer sur son label. Westerberg en profite pour imposer sa patte au sein des compositions du groupe. Les fanzines du coin accueillent plutôt bien la sortie de leur premier album qui sort en août 1981 en pleine tempête hardcore.

Les morceaux répondent à la formule garage punk hardcore (le furieux « rattlesnake »), les plus longs ne dépassant pas les trois minutes, avec cependant un côté pop dans les refrains plus prononcé que chez les autres adeptes du RGV (Rock à Grande Vitesse). Par moments, l’album fait même penser au CLASH première période avec cependant le pied bien plus appuyé sur la pédale d’accélération.

Westerberg a une voix bien éraillée démontrant un chanteur plutôt touchant sur la forme comme sur le fond, confronté à pas mal de démons intérieurs. Et l’album regorge de mélodies bien vicieuses, avec quelques fulgurances poppys. C’est bordélique mais pas uniforme. En gros, les titres tabassent mais point de rigueur paramilitaire basique à la New York hardcore.
On sent aussi une grosse influence du garage sixties au niveau des sonorités des guitares et d’un certain hard rock « seventies » (le groupe reprendra plus tard KISS) surtout pour quelques solos (celui de « customer » par exemple). Le combo s’entiche aussi du « glam glitter » des NEW YORD DOLLS. La piste « Johnny's Gonna Die » fait ainsi référence à l’idole de Westerberg, mr JOHNNY THUNDERS, le légendaire guitariste des poupées de New York. C’est une belle ballade mélancolique préfigurant presque la future carrière solo « dylanesque » de Westerberg.

On pourrait comparer ce disque qui défouraille à celui d’un autre trio en train de poindre localement, les fabuleux HUSKER DU qui ont donc à peu près la même recette musicale. D’ailleurs il y aura une rivalité entre ces frères d’arme. Qui a pompé son voisin de palier ? Il faut dire que le label Twin Tone a préféré choisir les REPLACEMENTS à la place du trio de Bob Mould. Par contre, ce dernier fera la première partie de THUNDERS, enrageant Westerberg et ses potes alcoolos.

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   NOSFERATU

 
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- Paul Westerberg - Chant, Guitare
- Tommy Stinson - Basse
- Bob Stinson - Guitare
- Chris Mars - Batterie


- takin A Ride
- careless
- customer
- hangin Downtown
- kick Your Door Down
- otto
- i Bought A Headache
- rattlesnake
- i Hate Music
- johnny's Gonna Die
- shiftless When Idle
- more Cigarettes
- don't Ask Why
- something To Dü
- i'm In Trouble
- love You Till Friday
- shutup
- raised In The City



             



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