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1969 Spooky Two
1970 The Last Puff
 

- Style : Electric Sandwich

SPOOKY TOOTH - The Last Puff (1970)
Par LE KINGBEE le 26 Janvier 2019          Consultée 1422 fois

Quel curieux nom que SPOOKY TOOTH, groupe anglais plus ou moins formé sur les cendres des V.I.P.’s qui prendront bientôt le nom de Art. Nous sommes en 1970 et la Sinistre Dent enregistre son quatrième opus « The Last Puff », un disque qui a bien failli ne jamais exister. En effet, si les deux premiers albums sont excellents malgré un manque de succès commercial difficilement explicable, la troisième galette des anglais « Ceremony » avec le français Pierre Henry, l’un des pionniers de la musique électronique synthétique, auteur entre autre de « Messe Pour Le Temps Présent » et du standard « Psyché Rock », a bien failli sonner la fin du groupe.

Ce troisième opus se révélera comme l’un des plus gros échecs du label de Chris Blackwell. Malgré son manque de succès dans les classements des hit-parades européens, Spooky Tooth avait tout pour réussir et constituait avec TRAFIC l’une des meilleures innovations du point de vue de la sonorité et de la créativité. De cet échec, le groupe va laisser pas mal de plumes, le bassiste Greg Ridley avait déjà quitté le navire depuis un an pour rejoindre Humble Pie. Suite à l’échec de « Ceremony », Gary Wright l’ancien étudiant américain en psychologie quitte le groupe pour fonder Wonderwheel et s’envoler vers une carrière solo.
Durant l’automne, il ne reste que trois membres de la line-up initiale. On décide de grossir la troupe avec les arrivées du bassiste Alan Spanner, du guitariste Henry McCulloch et du multi instrumentiste Chris Stainton tous en provenance du Grease Band de Joe COCKER.

Niveau compos, le groupe ne s’est pas cassé le bonichon ni une dent et ne propose que deux originaux « The Wrong Time », un recyclage de Gary Wright, combine Rock Psy et témoigne que Mike Harrison figurait à cette période parmi les tous meilleurs chanteurs de la Perfide Albion, avec un timbre de voix évocateur de Robert PLANT. En fermeture, « The Last Puff » qui donne son nom au disque s’offre comme un instrumental sans grand intérêt, comme si le titre évoquait la dernière cigarette du condamné. Les deux indiens de la pochette fumant le calumet comme une pipe d’opium semblent plus inspirés sur ce coup-là, bien qu’à moitié endormis.
Au rayon des reprises, la formation gomme les effets transe-oriental avec cithare du « Something To Say » de Joe Cocker et si elle n’a rien inventé, la reprise de Spooky s’avère meilleure que le futur hit de Cocker, le chant d’Harrison y étant pour beaucoup. Le groupe s’attaque à un inusité de Mike Post chanté par Bobby Doyle (futur Blood Sweat & Tears) titre mélancolique pouvant s’inscrire dans un album de POCO. Dans la même lignée, reprise d’une chanson de David Ackles avec « Down River » bien supérieure à la future version des Hollies. Ils s’attaquent à « Son Of Your Father », un inusité d’Elton John, qui avait déjà fait l’objet d’un single, alors que l’homme aux lunettes ne reprendra son morceau qu’en fin d’année dans son second disque « Tumbleweed Connection ». La version épurée de Spooky Tooth parait largement moins bastringue que celle du futur Sir et pour tout dire nettement plus captivante.
Mais c’est sur « I am The Walrus » que les Anglais signent l’un de leur plus beaux passagex. Si certains fans des BEATLES restent attachés à la version de Fab Four, Spooky Tooth restera comme le premier groupe à s’être attaquer à ce standard dans une superbe version décalée et bien barrée de plus de six minutes. Peut-être la meilleure version avec celle de CRACK The SKY délivrée en public. Le titre sera édité en single dans une durée beaucoup plus courte afin de respecter les schémas radio du moment.

Moins inventif et novateur que « Spooky Two » et bien que comportant deux pièces plus faiblardes, cette Dernière Bouffée se situe dans le haut du panier de la production anglaise du tout début des seventies. Superbe chanteur au timbre parfaitement reconnaissable, Mike Harrison aurait mérité meilleur sort. Un bon 3 et une superbe pochette qui donne une coloration américaine.

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   LE KINGBEE

 
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- Mike Harrison (chant)
- Luther Grosvenor (guitare)
- Henry Mcculloch (guitare)
- Chris Stainton (piano, orgue,guitare,basse)
- Alan Spenner (basse)
- Mike Kellie (batterie)


1. I Am The Walrus
2. The Wrong Time
3. Something To Say
4. Nobody There At All
5. Down River
6. Son Of Your Father
7. The Last Puff



             



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