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Alice COLTRANE - Journey In Satchidananda (1970)
Par DERWIJES le 4 Décembre 2019          Consultée 1855 fois

L’histoire raconte que John COLTRANE avait fait commander une harpe sur mesure pour lui, mais qu’il mourut peu de temps avant qu’elle ne soit livrée. C’est sa femme Alice COLTRANE qui l'a récupéré, et, la considérant comme un dernier cadeau de son mari, décida d’apprendre à en jouer, en faisant ainsi ce qui est considéré son instrument fétiche. C’est une jolie histoire qui illustre bien le lien très fort entre les deux époux, et grâce à laquelle nous comprenons mieux le deuil difficile qu’elle vécut.

Une rencontre signe l’issue de cette période noire : celle de Swami SATCHIDANANDA. C’est un guru célèbre pour avoir fait l’ouverture du festival de Woodstock et pour son école de yoga qui attire tout le gratin artistique intellectuel, de Carole KING à Jeff GOLDBLUM en passant par Allen GINSBERG. C’est à son contact que la musique d’Alice Coltrane va se modifier, s’éloignant des expérimentations décousues de ses débuts pour gagner en harmonie. Cela va aboutir à ce disque, peut-être son plus célèbre, en tout une référence en matière de spiritual jazz : Journey In Satchidananda.

Au croisement de la soul et du jazz, Coltrane mélange avec passion ses influences occidentales, orientales et indiennes dans sa musique. Pour mieux l’apprécier, branchez un bon casque, allongez-vous sur vos coussins les plus moelleux, fermez les yeux et appréciez… Elle continue sur la lancée de Ptah, El Daoud mais en renforce l’aspect méditatif. Je ne suis pas croyant et absolument pas spirituel (dans tous les sens du terme), mais j’ai senti mes chakras se relaxer pendant les quelques trop courtes quarante minutes que dure l’album.

Ça commence avec le morceau éponyme, tout en douceur à la harpe, avant l’arrivée de Pharoah SANDERS, tout doux lui aussi. Il dévoile ici une autre facette de son jeu, plus restreint et mélodique sur les deux instruments qu’il occupe, les percussions et le saxophone. A la basse, Cecil MCBEE se voit offrir plus d’espace pour respirer, et il se révèle brillant de bout en bout. Il ne laisse sa place que sur le dernier morceau, mais pas d’inquiétude, il y est remplacé par Charles HADEN qui n’a pas à rougir de sa prestation non plus. Influence indienne oblige, le bourdon est omniprésent avec le tanpura de TULSI, qui occupe l’arrière-plan de toutes les pistes de l’album sauf…la dernière. C’est qu’elle est spéciale, "Isis and Osiris". C’est le bout du voyage, l’arrivée au nirvana. C’est un morceau qui se sépare des autres mais qui en garde l’essence –et cerise sur le gâteau, la version de l’album est tirée directement d’un concert donné au Village Gate.

Vous voulez en savoir plus ? Achetez/empruntez/streamer cet album ! Oui, c’est cliché, et je l’ai déjà dit, mais boudiou ! Ce disque est un voyage, et personne ne peut le faire pour vous. Alors allez-y, et recommandez ensuite au Guide du Routard (édition Forces Parallèles, spécialiste de voyages musicaux !), vous y trouverez les avis favorables de plusieurs générations de musiciens, dont les gars de SUNO))), qui ne s'en sont jamais remis.

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   DERWIJES

 
  N/A



- Alice Coltrane (harpe, piano)
- Pharoah Sanders (saxophone soprano, percussions)
- Cecil Mcbee (basse)
- Rashied Ali (batterie)
- Tulsi (tanpura)
- Majid Shabazz (cloches, tanpura)
- Charlie Haden (basse)
- Vishnu Wood (oud)


1. Journey In Satchidananda
2. Shiva-loka
3. Stopover Bombay
4. Something About John Coltrane
5. Isis And Osiris



             



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