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THIS WINTER MACHINE - A Tower Of Clocks (2019)
Par BAKER le 12 Décembre 2019          Consultée 1745 fois

Le premier album de ce groupe anglais jusqu'au bout du 5'o tea avait franchement marqué les esprits du public progressif. Le second ne peut que se présenter en tant que bilan de compétences, de mise en place sur l'échiquier du prog. Le groupe, si l'on peut dire, s'articule toujours autour du chanteur Al Winter, et nous allons immédiatement couper court à l'une des interrogations primordiales : non, le son de ce second CD ne sera pas meilleur que le premier. Il serait même par moments un chouïa plus bordélique. Vous, hommes, Romains, concitoyens, qui avez écouté l'album précédent en ayant l'impression d'avoir entre vos mains une démo sur cassette d'un groupe de prog argentin de 1987, n'espérez aucune amélioration. Au moins, il y a un bon côté : niveau crédibilité, TWM ne pourront pas être taxés de vendus après leur premier succès.

Le son, c'est fait. Passons au contenu. Il est intéressant, très intéressant. Et différent. Le premier opus était très axé prog pur et dur, le second est bicéphale. La première moitié des titres, chronométriquement majoritaire (NDLR : KAMOULOX !!!), est composée de chansons à tendance neo-prog, avec les qualités mélodiques et rythmiques inhérentes au style. L'autre moitié, ce sont des ballades largement plus personnelles, souvent piano + voix + tapis de strings, où Al Winter se livre d'une façon qui rappelle bien plus Robbie WILLIAMS (la jolie "Flying") et John WETTON ("When We Were Young") que Peter HAMMILL ou Steven WILSON.

L'autre moitié se compose de chansons prog (à commencer par un instrumental de 8 minutes aux saveurs MARILLIONesques) qui se montrent de plus en plus intéressantes et accrocheuses avec les écoutes, tout en restant quand même un cran en-dessous des merveilles du premier opus et notamment au niveau des émotions. Parfois ça dérape côté puissance, mise en place ("Spiral"), mais il y a toujours des éléments intéressants pour garder la pêche. Parmi les ingrédients les plus marquants, on peut noter cette fois une grande influence ENCHANT, dans la batterie et dans la voix : "Symmetry", au final un peu bourrin, et surtout "Carnivale", très bon final ENCHANTesque, jusque dans le pont qui vient farfouiller du côté de l'inoubliable "Traces".

Le manque de dynamique dans la production est souvent fatal aux grandes envolées de boutiques telles que Winter les aurait souhaitées : notamment le final de "The Hunt", ce qui est dommage car cette chanson prenante et à l'ambiance excellente est un futur petit classique du genre. Si le disque ne révolutionne rien, il se montre très efficace. Prenez "Carnivale" justement : tu la sens venir, ma bonne grosse conclusion ? C'est ce mélange de musique personnelle et de style très bien digéré qui rend ce deuxième disque tout à fait honorable.

Il est donc moins bon que le premier, mais, vous entends-je dire d'ici, quid de ceux qui n'ont justement pas écouté le premier ? Eh bien l'édition limitée propose un CD bonus avec en live (et un son... légèrement supérieur à celui du studio !) les 3 meilleurs titres de ce fameux disque d'introduction. Inutile de dire que c'est la version à privilégier, surtout si vous découvrez le groupe, d'autant que la version live du fleuve "The Man Who Never Was" se montre extrêmement compétente. Certes, le changement de line-up après un seul album couplé au style plus nombriliste des chansons peut laisser planer un léger voile sur le futur de THIS WINTER MACHINE, mais pour l'amateur de prog britannique racé que je suis, l'essai est transformé.

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   BAKER

 
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- Al Winter (chant)
- Mark Numan (claviers, choeurs)
- Graham Garbett (guitare)
- Scott Orwens (guitare, choeurs)
- Pete Priestley (basse)
- Andy Milner (batterie, percussions)


1. Herald
2. Flying
3. Spiral
4. Symmetry And Light
5. Justified
6. In Amber
7. The Hunt
8. Delta
9. When We Were Young
10. Carnivale
- bonus Disc Live In Leeds
11. Lullaby (interrupted) & Fracture
12. After Tomorrow Comes
13. The Man Who Never Was



             



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