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BREAKING THE BANK - Bankable (2019)
Par WATCHMAN le 13 Janvier 2020          Consultée 1329 fois

Breaking The Bank est un quintette originaire de Haute-Saône, dans l’Est de la France, et qui mine de rien bourlingue déjà aux quatre coins de sa région depuis presque 10 ans maintenant. On a donc affaires à des jeunes plutôt expérimentés dans leur domaine d’action, et dont on peut qualifier le style de rock "large", étant donné la variété d’influences qui parsèment leur son. Après un premier EP 4 titres sorti en 2016, la fin de l’année 2019 voit l’arrivée de son successeur. Trois titres seulement, mais pour une durée de 18 minutes. On sait donc que l’on n’aura pas affaire ici à du format radio edit (encore heureux), et que niveau contenu on aura de quoi se sustenter avec chaque composition (ce qui n’est pas toujours le cas avec les EP).

Au rayon des potins, le guitariste Alex a laissé sa place à Etienne, qui officie également comme bassiste dans les rangs d’Odisciplego. Quant au poste de chanteur, il est désormais occupé par Jérémie, dit Djé. Le noyau dur est lui toujours constitué par Tarzan, Mathieu et Christophe. Cela en fait l’une des grandes forces du groupe. Nous aurons l’occasion d’y revenir dans l’analyse de ce dénommé "Bankable". Faut-il voir ce titre comme un clin d’œil de la part d’un groupe qui refuse de trop se prendre au sérieux ? Ou bien au contraire comme une conscience accrue de la qualité intrinsèque de son art (egotrip bonjour !) ? C’est la question à laquelle cette chronique tentera de répondre.

Inspired Crank a la lourde tâche de débuter les hostilités. Une intro instrumentale d’environ deux minutes, où un premier constat s’établit déjà : celui du son. Il est très bon. La production claire met en valeur chaque instrument, y compris la basse (jamais sous-mixée chez ce groupe). Puis le chant fait son apparition sur des couplets quasi rappés, dans la lignée de ce qu’on a déjà pu entendre chez RED HOT CHILI PEPPERS ou encore PAPA ROACH. J’avoue que lors des toutes premières écoutes, il m’a fallu un certain temps pour m’habituer à la voix de Djé, très différente de celle d’Olivier. Aucun souci en revanche avec le jeu de guitare d’Etienne, qui s’intègre à merveille au son de Breaking The Bank, et qui vient former aux côtés de Mathieu une excellente paire de gratteux.

Peace Of Industrials enchaîne direct et là, on se prend un véritable uppercut. Une pure compo de mosh metal comme Anthrax savait en produire à sa meilleure période. Rapide, groovy, le riff de départ vous accroche pour ne plus vous lâcher et vous remuer en tous sens. Impossible de ne pas avoir envie d’headbanguer à l’écoute de cette petite prouesse où tous les zicos sont au diapason. À souligner que ce titre contient certainement les paroles parmi les plus engagées et vindicatives que le groupe ait écrit. Void est la power ballade qui clôture de belle manière ce second effort discographique. Une entrée en matière douce, avant que les chevaux ne soient lâchés vers la fin et que la puissance ne s’invite à nouveau au premier plan.

Breaking The Bank confirme donc sur sa lancée avec un très bon mais, à mon sens beaucoup trop court, second EP. Une section rythmique carrée qui se connaît sur le bout des ongles, deux guitaristes qui assurent (d’excellents soli très inspirés parsèment encore une fois cet opus) et un son à la hauteur qui confère un gage de qualité au produit. Je demeure en revanche assez peu convaincu par la prestation au chant de Djé. Son timbre très (trop ?) rock l’empêche à mon sens d’embrasser efficacement la globalité du spectre musical de BTB. S’il est plutôt à son aise sur les passages soft (le début de Void où il propose un chant grunge à la Staind), je le trouve relativement à la peine sur les passages plus enlevés (Peace Of Industrials), où le manque de puissance de sa voix le rend moins polyvalent que son prédécesseur. Si l’on y ajoute parfois un manque de justesse, cela confère quand même quelques petits défauts qu’il lui faudra corriger par la suite, s’il veut véritablement incarner l’essence musicale du groupe, qui n’est pas du genre à se fixer de cadre limitatif dans la composition. Des possibilités d’évolution qu’il faudra suivre avec intérêt durant ces prochaines années si le combo veut véritablement se tailler un nom et devenir bankable aux yeux de tous.

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   WATCHMAN

 
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- Jérémie 'djé' Sire (chant)
- Christophe Canal (basse & chœurs)
- Tarzan (batterie & chœurs)
- Mathieu Py (guitare & chœurs)
- Etienne Peguet (guitare)


1. Inspired Crank
2. Peace Of Industrials
3. Void



             



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