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BREAKING THE BANK - Breaking The Bank (2016)
Par WATCHMAN le 7 Juillet 2016          Consultée 980 fois

Casser la baraque, décrocher le jackpot et faire sauter la banque : la trajectoire idéale et rêvée pour tout groupe de rock qui se respecte. Avouée franchement par certains, réfutée catégoriquement et publiquement par d’autres alors que secrètement ils en caressent et en espèrent la possibilité éventuelle, cela ne relève après tout que d’une question d’objectif personnel. J’ignore la position de nos amis de Breaking The Bank à ce sujet mais lorsque l’on choisit ce type de patronyme, c’est que l’on a certainement une idée derrière la tête. Mais cessons de vouloir sans arrêt interpréter les choses et faisons plutôt les présentations. Formée en 2008, Breaking The Bank est une jeune formation originaire des environs de Vesoul et qui pratique un rock que l’on pourrait qualifier de “large”. En effet, les cinq membres revendiquent des influences piochant aussi bien du côté d’un hard rock mélodique à la SCORPIONS, que d’un trash metal hérité de METALLICA ou encore ANTHRAX, en passant par des groupes plus crossover et atypiques style MASTODON et SYSTEM OF A DOWN ou bien encore des groupes plus classiques issus de la NWOBHM*.
Après avoir subi les affres d’un line-up fluctuant entre 2008 et 2012, le groupe se stabilise enfin après l’intégration au chant d’Olivier, l’année suivante.
Si leur nom de scène peut, au premier abord, davantage évoquer à nos petits cerveaux toujours enclins à plaisanter une bande de braqueurs et de détrousseurs de coffres forts, c’est bel et bien à des musiciens sérieux et passionnés que l’on a affaire ici. Maintenant, à l’écoute de leur premier EP 4 titres officiel**, la question qui s’impose d’emblée à nous n’est autre que la suivante : ont-ils réalisé le hold-up parfait ?

La première chanson démarre sur un riff d’introduction qui donne le ton général du disque : ce sera cool et énergique, aussitôt suivi d’un cri du chanteur qui lance officiellement les hostilités. Les musiciens sont parfaitement en place, le rythme est soutenu, ça joue bien et surtout, c’est très efficace. L’efficacité et l’immédiateté dans l’impact des morceaux sont d’ailleurs une constante tout au long du disque. On retrouve ce côté dynamique et festif popularisé par les ANTHRAX, avec des chœurs puissants et un son de basse groovy, souvent mis en avant, à la manière de ce que peut proposer par exemple un David Ellefson. La section rythmique est carrée, le batteur sait tout faire mais n’abuse jamais de sa technique au point de desservir les morceaux. C’est même plutôt l’inverse. Sa frappe sonne toujours juste et le pose en véritable métronome du groupe. Il nous apparaît ainsi comme le cœur de la bête (celle que l’on voit sur la pochette du cd) qui pulse la musique par le biais de ses deux ventricules pour arriver à réguler la force de frappe du monstre. Ajoutons à cela une paire de guitaristes qui sont loin, mais alors très loin, d’être manchots et qui parviennent à nous distiller de manière très convaincante leurs riffs et leurs leads, nous démontrant un bon aperçu de leurs capacités techniques. C’est particulièrement le cas en ce qui concerne les soli, où l’un comme l’autre ne tombent jamais dans la démonstration mais gardent toujours à l’esprit de rester au service de l’ambiance du titre. À la manière de leurs illustres aînés Adrian Smith et Dave Murray, ou bien encore la paire Glen Tipton/K.K. Downing et dans une moindre mesure celle formée par Rudolph Schenker et Matthias Jabs, ils ressuscitent un peu le jeu des twin guitars, et ce pour le plus grand plaisir des nostalgiques des 80’s.
Le chanteur, quant à lui, promène sa voix grave d’un bout à l’autre des morceaux, la modulant de façon très intelligente et appropriée lorsque les circonstances l’imposent (écoutez l’entame mélodique et lyrique du premier couplet sur « Face The Storm », ou encore le phrasé plus théâtral sur « Basic Joy », qui n’est pas sans m’évoquer le travail de Mike Patton dans FAITH NO MORE). Il ne réalise pas de véritable « performance » vocale, mais il a néanmoins le mérite d’y mettre toute sa conviction et est bien épaulé par les différents chorus qui parsèment les titres. À l’image de ses collègues, il livre une prestation honnête et probante, incarnant véritablement ses textes (au demeurant très bien écrits) où il traite aussi bien de sujets de société (le combat et la persévérance dans « Face The Storm » ou encore la futilité des comportements humains modernes dans « Basic Joy ») que de thématiques plus légères et propres au rock and roll (la maniaquerie dans « Just Don’t Do It On My Bed » ; la détente, le refuge ou encore le sexe dans « In My Room »).

Voilà, tout ça pour dire que nous tenons là la première offrande studio d’un groupe sympathique, dynamique, honnête dans ses valeurs, dans sa musique, qui n’invente ni ne révolutionne absolument rien, mais à l’ambition affichée et dont la marge de progression risque d’être très intéressante dans les années à venir. Les Breaking The Bank ne réalisent donc pas de “hold-up artistique” avec ce premier EP car certains petits défauts devront être gommés et d’autres aspects être encore davantage développés, mais leur talent certain et leur créativité bouillonnante font qu’il faudra certainement compter avec eux pour la suite. Le jackpot à l’arrivée ? C’est évidemment tout le mal qu’on leur souhaite.

Note réelle : 3,5/5


*New Wave Of British Heavy Metal
**Une première démo avait été réalisée en 2015, regroupant deux titres studio et quatre autres issus d’un enregistrement “garage”.


https://www.facebook.com/BreakingTheBank/?fref=ts
https://breakingthebank.bandcamp.com/releases
https://www.youtube.com/channel/UCpliaX-WG5d_L7K7fhH_F9A
https://soundcloud.com/breaking-the-bank
@BreakingTheBank

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   WATCHMAN

 
  N/A



- Mathieu (guitare, chœurs)
- Tarzan (batterie, chœurs)
- Christophe (basse, chœurs)
- Alex (guitare, chœurs)
- Olivier (chant)


1. Just Don't Do It On My Bed
2. Face The Storm
3. Basic Joy
4. In My Room



             



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